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Oil sait que la pancarte, que M. Rolin a
revetue de la signature des Gouverneurs de
Province, n'avait pas été affichée ii Bruges.
Ce fait a amend une interpellation ii la
Chambre, de laquelle M. Rolin et le ministè
re ne sont pas sortis avec honneur.
II y a quelques jours, Son Incapacité M.
Rolin a envoyé dans cette ville un Commis-
saire spécial. C'était a l'ouverture de la foire.
Jamais on n'a tant ri.
Jantje de plakker est parti, porteur de son
paquet et suivi d'un pot de colle. Les affiches
ont été placardées et M. Hévard les a fait
garder a vue.
Mais dès le lendemain, une affiche émanée
du Comité catholique s'étalait ;i cóté de la
pancarte ministérielle. On s'arrêtait partout
et le succès a été grand.
Nous applaudissons de tout coeur ii eet ac
te d'énergie. Chaque attaque doit ètre suivie
dune bonne réponse.
A Bruges on riait de Jantje et le public
était édifié sur les procédés des gueux qui
nous gouvement.
On annonce que M. Rolin va envoyer Jan
tje dans toutes les communes du pays oü ses
paperasseries n'ont pas été affichées.
En eflfet, nous apprenons que Son Insuffi-
sance va faire mettre en adjudication la four-
niture de 1879 pots de colle et de 1880 bras
ses, dont les frais, d'après lui, devrontêtre
payés par les bourgmestres récalcitrants;
mais que Mons Rolin y prenne garde: il y a
cent ii parier que les tribunaux lui répon-
dront: Brosse! Et M. le ministre sera collé.
VanHumbeeck, Bossuet, Proudhon
Cet article comprend trois citations sans
commentaires. Les commentaires naissent
naturellement du rapprochement. Le 21 Aoüt
1878, le Ministre de l'instruction publique
s'exprimait ainsi au Sénat
Traduction les dix commandements de
Dieu sont immoraux.
Bossuet a écrit admirablement
Et Proudhon, l'impie, vaincu par la subli-
mité de cet enseignement qui est toute la
morale, s'est écrié
Et voilii cc qui sera chassé del'école.
Mais voici un nouveau document qui traite
admirablement la question aujourd'hui débat-
tue. C'est un discours de Mgr Manning, pro-
noncé a Londres en Février 1872. Malgré sa
date, il est plein d'actualité et sa reproduc
tion est on ne peut plus opportune.
Lu singulier arrèté royal.
Lo Petitionnement.
(Extrait de la Gazette de France.)
D'après les renseignements qui nous par-
viennent, le pétitionnement coutre les pro
jets Ferry produit les résultats que nous
étions en droit d'espérer.
Fn grand nombre de feuilles de petitions
sont encore en circulation; les divers comités
départementaux n'en ont pas moins déjli refu
des feuilles couvertes de prés de deux millions
Ce résultat a été obtenu en moins d'un
mois.
En 1872, les comités républicains récla
mant la dissolution de l'Assemblée, n'étaient
parvenus ii réunir que 800,000 signatures.
En 1873 et 1874, la Ligue de l'enseigne
ment, après plus de deux années d'efforts et
de colportage de la pétition en faveur de l'en
seignement, obligatoire, n'avait réuni que
1,200,000 signatures.
Les membres du Comité de dissolution et
de la Ligue de l'enseignement invoquaient
cependant le nombre relativement considera
ble de signatures obtenues comme un argu
ment tout-puissant.
Avis.
Les personnes qui désirent se procurer des
cartes pour le Concert de charité du Diman-
che 18 courant, sont priées de s'adressér
cherM. II. De Coene, Grand' Place.
Le jour de la fête, les portes de la salie de
spectacle seront ouvertes h 7 heures précises.
Nominations ecciésiastiques.
Actes olliciels.
La doctrine consignée dans les dix comman
dements de Dieu et dans les commandements de
l'Eglise. est tout simplement la négation de la
liberté de conscience. C'est la doctrine d'une sec-
te. Cette doctrine ne fera plus partie de l'ensei
gnement primaire.
- Les dix commandements de Dieu reuferment
les premiers principes du culte de Dieu et de la
société humaine.
Le décalogue est l'expression réduite et com-
me la formule plus généralisée de cette foule
d'ordonnances de détail éparses dans le Penta-
teuque. Le nombre même des commandements
du Décalogue et leur série n'ontrien de fortuit;
c'est lagenèsedes phénomènes moraux, l'óchelle
des devoirs et des crimes, l'ondée sur une ana
lyse savante, et merveilleusement développée.
Commandements. Crimes et délits. Vei lus et devoirs.
tr, 2", 3,4", 1 Impiélé. 4 Religion patrie.
3e 2 Parricide. 2 Piété filiale, obdis-
sance des enfants.
6C 3 Hommicide, 3 Amonr du prochain,
7e 4 Luxure, 4 Chasteté, pudeur,
8» 5 Vol, rapine. o Egalitó, justice.
9" 6 Mensone», parjure 6 Véracité, bonne foi.
10° 7 Concupiscence 7 Pureté de coeur.
Quelmagnifiquesympole! Quel philosophequel
législateur que celui qui a établi de pareilles ca-
tégories et qui a su remplir co cadre Clierchez
dans tous les devoirs do l'homme et du citoyen
quelque chose qui ne se ramène point it cela, vous
ne le trourerez pas. On a épuisé toutes les for
mes de l'admiration et de l'éloge a propos des
Categories d'Aristote; on n'a pas dit un mot des
categories de Moïse. Ge n'est pas moi qui en ferai
le parallèle.
Appuyé sur ces bases certaines, le Décalogue
s'éleva comme une creation de Dien nnité et
simplicité dans ses principes, variété et ricliesse
dans les détails.
(Gazette de Liége.)
Les doctrines de la foi et de la morale catho-
liques dómontrent et imposent a notre conscien
ce les deux principes suivants: premiéremepit,
que les ócoles d'un peuple chrétien ne peuvent
pas être séparées, sans péché, de l'Eglise chré-
tienne; et, en second lieu, que l'éducation d'un
peuple chrétien n'appartient pas et ne peut ap-
partenir a la juridiction du pouvoir civil. Nous
vous rappellerons a l'esprit, aussi brièvement
que possible, les raisons de ces deux affirma
tions, et nous les appliquerons ensuite aux évé-
nements de ce moment.
II est évident de soi-mèmequeles écolesd'un
peuple chrétien ne peuvent ëtre séparées sans
péché de l'Eglise chrétienne. L'école chrétienne
est le lieu choisi pour l'éducation de ceux qui
sont baptisés dans la foi chrétienne. Ils ont été
faits enfants de Dieu, et comme tels ils ont droit
a quatre choses qui leur appartiennent par héri-
tage, et auprés desquelles tous les autres droits
sont secondaires. lis out droit a la connaissance
de leur foi, a l'éducation de leur conscience par
la connaissance des commandements de Dieu;
aux sacrements de la grace, et a une éducation
morale l'ondée sur les préceptes et l'exemple de
notre divin Sauveur. Ges quatre choses appar
tiennent a l'enfant du pauvre ouvrier par droit
divin, par un droit plus sacró que celui qui sauve-
garde a l'enfant du riche l'héritage de ses terres
et de ses titres. Un enfant de Dieu est un héritier
du royaume du ciel a des titres plus élevés et ses
réclamations sont sous la juridiction du divin
Juge. Mais l'école est la seule place qui puisse
assurer a l'enfant chrétien ces quatre parties vi
tale» de son droit.
Elles ne peuvent pas s'enseigner ous'appren-
drë ailleurs. II n'ya pas d'autresqui puissent y
suppléer. Ii est non-seulement inutile, mais
cruel, de dire que le lieu oü doit se donner cette
éducation est sous le toit de la maison paternel-
le; que la meilleure école est la familie. Geci, en
efïet, est vrai de la première éducation par l'af-
fection, l'influence, l'exemple, au moyen desquels
les pères et mèresfaconnent les premières ébau-
che,s du caractère et les mürissent a mesure que
l'éducation de leurs enfants progresse. Personne
n'a rappelé cela plus fidèlement aux parents quo
les pasteurs de l'Eglise. Mais, dire que les pères
et mères doivent faire l'éducation de leurs en
fants, que la maison paternelle doit être l'école
de l'instruction chrétienne, de l'enseignement du
catéchisme, de la formation de la conscience, de
la preparation aux sacrements. est, ou le langage
frivole d'hommes qui ne connaissent rien de l'é
ducation chrétienne, ou qui ne s'en soucientguè-
re, ou une cruelle moquerie de nos pauvres.
Les riches, les habiles, les savants, ne font
pas eux-mêmes l'éducation de leurs propres en
fants. Ils se font une loi de les envoyer aux eco-
les ou aux colléges, ou de payer des précepteurs
ou des institutrices sous leur propre toit. Ils
s'abstiennent sagement d'une oeuvre pour laquel
le, s'ils ont le temps, ils ont rarement les quali-
tós requises: soit le don, la méthode, la persóvé-
rance ou la patience. Et si cela est, comme nous
le croyons, universellement vrai de ceux qui
sont les plus competents et les mieux pourvus
de tous les moyens, de toutes les occasions pour
cette oeuvre, n'est-ce pas une dureté de coeur ou
un manque de sens commun de dire que les en
fants des pauvres doivent apprendre a lire, a
écrire, a compter a l'école, mais que leur ensei
gnement et leur éducation chrétienne doivent se
faire chez eux? Les ouvriers de ce pays travail-
lent du matin au soir. Leurs femmes ont la char
ge de toute la familie; la pauvre mère est a elle
seule le chef et la servante de la maison. Quand
pourra-t-elle enseigner, élever, former et fagon-
j ner les caractères, les coeurs, les conscience's et
j les intelligences de ses enfants? Geci doit-il se
faire pendant le travail du jour, ou dans la fati
gue après que l'ouvrage est fini? Et sont-elles
eompétentes a faire ce que la mère des riches ne
peut pas faire Br'ises par les soucis, fatigués par
le travail, souffrant la pauvreté, très-souvent dé-
faillant sous la maladie, épuisés qu'ils sont par
toutes ces charges, comment le père ou la mère
d'une familie entassée dans une seule chambre I
pourraient-ils faire ce que les riches et les gens
instruits, dans leurs vastes m ai Sons et avec tons
les loisirs, n'ont jamais songé a entreprendre j
Lè-second principe que nous avons affirmé, I
c'est que l'éducation des enfauts chrétiens n'ap-
partient pas et ne peut pas appartenir a la juri
diction du pouvoir civil. L'Etat est incompétent
a faire l'éducation des enfants et en droit et en
fait. Le droit des parents sur l'éducation de leurs
propres enfants estun droit sacré, de l'ordre de
la nature. 11 dócouie de la loi divine et il est limi-
tó par la loi divine seule. Tous les hommes
avouent que c'est une injustice d'enlever les en
fants a leurs parents. Mais leur enlever l'éduca
tion de leurs enfants, les dépouiller du droit de
les élever et de les former, s'interposer entre les
parents et les enfants ef former l'esprit, le carac
tère et la volontó des enfants par une instruction
et une éducation contraires a la volonté et a la
conscience des parents: tout cela est, s'il est pos
sible, un griefplus flagrant, une violation plus
cruelle des droits et des parents et des enfants.
Lq père est le gardien naturel de l'enfant, de sa
liberté de conscience et de sa volonté: ce qui est
vrai même dans l'ordre de la nature.
La législation du monde païen reconnaissait
si profondément ces droits du père, qu'elle les
exagérait en un pouvoir absolu de vie et de mort,
de vente, en sorte que l'autorité du père détrui-
sait, entravait les droits de l'enfant. L'Etat n'a
pas osé réclamer un droit supérieur aux droits
des enfants; il était réservé aux Etats chrétiens
de mettre en avant cette monstrueuse pretention
d'élever les enfants du peuple selon leurs pro
pres doctrines et opinions. L'éducation de la
France pendant les dsrnières soixante-dix an-
nées est un exemple de cette exorbitante pré-
tention du pouvoir civil, et l'état de la France en
ce moment est une conséquence du danger qu'il
y a de violer les droits de la nature et la liberté
des parents. La nature se venge d'une manière
terrible et sans détour. L'éducation par les mi-
nistres d'instruction publique, au moyen de pré
cepteurs saus foi et dans des écoles séparées de
l'Eglise, a fait son oeuvre avec une plénitude qui
rend superllue toute autre démonstration de sou
caractère odieux et dangereux. Et cependant,
c'est ii cela que quelques hommes voudraient
nous inviter a descendre...
Mais il est inutile de vous en parier davan-
tage. Ges principes sont pour vous comme des
axiomes de la loi naturelle aussi bien que de la
loi chrétienne. Puis, il n'est pas nécessaire de
vous dire que le pouvoir civil n'a regu aucun
droit, ni de la loi naturelle ni du christianisme,
de s'arroger a lui-même la formation ou l'éduca
tion du peuple.
On ne peut imaginer une plus mauvaisse ty-
rannie. Une nation élevée par un gouvernement
sans foi et quel gouvernement prétend avoir
une foi un peuple formé a l'image et a la res-
semblance d'une Commune athée ou d'un pou
voir civil et voltairien, ne peut grandir que pour
se chatier par des divisions intestines etsesui-
cider comme nation.
Mais l'Etat, en eüt-il le droit, les pouvoirs
nécessaires pour telle entreprise, il a juridiction
sur le corps, il n'en a aucune sur l'ame. II peut
contróler les actions extérieures de l'lioinme,
mais il ne peut atteindre ni sa pensée, ni sa vo
lontó intérieure. Geci est trop évident pour que
je vous en parle. II n'y a qu'un pouvoir qui puis
se former entièrement l'esprit, le coeur, la volon
té, le caractère et la vie de l'homme, je veux dire
la foi et la loi de Gelui qui sait ce qui est dans
l'homme, paree qu'il l'a créé. Et cette foi, et cette
loi, vous l'avez, chers fïls en Jésus-Christ, com
me votre héritage, et, par elles vous avez été
enseignés et formés.
Vous l'aites plus de cas de votre éducation
catholique et chrétienne que des monceaux d'or
et d'argent. Vous n'en feriez l'abondon pour rien
au monde. Vos pères ont tout sacrifié pour elles
et ont donné leur vie pour vous les conserver
intactes. Vous nedonneriez pas dans le calme ce
qu'ils ont tenu dans la tempête. Elles subissent
toutes les attaques, excepts celle qui a fait la
force invincible de vos pères. Nous n'avons de
nos jours ni menaces ni contrainte; mais il est
des choses pires et plus périlleuses, qui sont rai
ses en jeu tous les jours; des théories spécieuses
d'éducation, des distinctions, subtiles entre les
matières séculières et religieuses et entre l'élé-
ment religieux et catéchistique; des ofl'res sédui-
santes d aide de l'Etat; des perspectives éblouis-
santes de faveur ou d avancement; une confusion
de langues dans laquelle l'instruction sans chris
tianisme s'appelle éducation et l'éducation de
l'Eglise catholique se nomine éducation sectaire
11 seinble vraiment que les hommes de nos jours
aient perdu l'esprit. La difficulté religieuse les
a réduits ;i croire qu'il ne peut plus y avoir de
religion, c'est-a-dire de Dieu, dans l'école.
La petite église de Herten, au canton de Looz
est reeonnue comme chapelle auxiliaire.Son bud
get de recettes et de dópenses a été approuvé
chaque année, par l'autorité compétente. La dé-
putation permanente de la province de Limbouri»
vient de l'approuver pour l'année courante sans
faire aucune réserve a l'art. 43, qui concernè
l'honoraire a payer pour l'acquit des fondations
M. Bara, voyant que la deputation n'avait fait
aucune réserve, annula sou approbation donnée
a l'art. 43.
Or, dans leglise de Herten..., il n'existe au
cune fondation et le budget ne mentionnait au-
cun honoraire a payer On voit que, dès qu'il
s'agit de frapper le catholicisme, M. Bara y va
d'estocet de taille, les yeux fermés, dussent ses
coups les [dus furieux n'atteindre que le vide.
PE SIGNATURES.
squi
la i
Voici le résultat des élections triënnales qui ont
eu lieu la semaine passée a (tand p
vince beige des Garmes Déchaussés
Provincial, le 1'. R. Père Pierre d'Alcantara, de
Ste. Thérèse.
P Déflniteur prov., le Rév. Père Aimé de la Sle
Familie.
2" - - Denis de Ste.
Thérèse.
3° Ant. dedésus.
4° Andre de SI.
Romuald.
Noviciat de Bruges. Prieur, le Rév. Père
Antonin de St. Francois de Borgia.
Gouvent de Bi uxelles. Prieur, le Rév. Père
Clément de Ste. Thérèse.
Couventde Gand. Prieur, le Rév. Père Léon-
Marie-Joseph de St. Grégroire.
Gouvent d'Ypres. Prieur. le Rév. Père
Gérard de Ste. Thérèse.
Un arrèté royal du 12 Mai accorde la croix coffi-
mémorative a 143 citovens, parmi lesquels nous
remarquons les suivants
De la Flandre occidentale.
F. Deprez, cultivateura Ypres; F. Dewachtere,
tisserand a Ypres; N Haelewyck, médecin a
Ingelmunster; J. Herbrand, pédicure a Bruges;
J. I.amont, préposé des douanes pensionne a
Harlebeke; A. Plahcque, facteur des postes pen-
sionné a Ypres; M. Trausch, préposé des douanes
pensionnéa Marcke.
Un arrèté royal du 13 Mai accorde la deco
ration de 2° classe aux travailleurs agricolessui-