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CAUSERIE.
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Samedi 14 Décembre 1878
13e annee.
N° 1,352.
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e Journal parail le Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces judiciaires se paient 30 centimes la ligne. On traite a forfait pour les insertions par année.
Un numéro dn journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles. Réclames ou Annonces, coütent 10 fr. les 100 exemplaires.
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Les personnes qui s'abonneront au
«Sourcia! il'Vprcs pour l'année
1879, le recevronl gratis aussitót que leur
demande, accompagnée du montant de
leur abonnement, nous sera parvenue.
UN ÉTAT SANS D1EU.
Nous combaltons pour la liberté, ne ces-
sent de répéter nos adversaires au Parlement
el dans la presse.
Non, ne nous lasserons-nous pas de leur
répondre, ce n'esl pas pour la liberté, c'est
contre Dieu et son Eglise que vous combattez.
Un organe gueux. moins cafard que la
plupart de ses pareils, disait hier:
La lutte, de notrecóté, est dirigée co«-
tre le calltolicis/ne lui-même et el le ne peul
linir que par la destruction de'celui-ci ou
son triomplie complet.
S'agil-il la de la liberté? N'en esl-ce pas
bien plulót l'anlithèse?
Et lorsque, a la dernière séance de la
Chambre, M. De Lantsheere a proposéde
consigner dans la réponse au discours du
ïióne, fexpression de la reconnaissance des
Beiges erivers Dieu, y avail-il la un attentat
quelconque contre la liberie? Comment s'est-
il fait pourtant que la gauche a, d'une voix
unanime, repousse I'amendenient? M. Fiére
se declare spiritualiste et déiste, el il proteste
contre la mention de la dmnité! Quelle con
tradiclion! M. Janson toléreratllui, a la
rigueur, que l'ou pa rial de Dieu dans l'adres-
se, et il croit faire beaucoup d'honneur a la
divinilé par cette tolérance, qu'en fin de
compte néanmoins il démenl par son vote!
Eh, messieurs de la gauche, imilez plulót
la brutale franchise de la Flandre libérale et
(Les Aianaitaclis.
avouez comme elle sans délour que la lulle
de votre cóté est dirigée contre Dieu et son
Eglise. II n'y a pas qu'en Belgique que le
principe de la liberté de conscience est pró-
né, el pourtant il n'y a guére qu'en Belgi
que qu'on l'inlerprête a la fncon des gueux.
Voici comment s'exprime, loute protes
tante qu'elle est, h reine d'Angleterre, pays
de liberté entre lous:
Je confie a voire sagesse les grands inté
réts de mon empire, et je prie le Dieu tout-
puissant de vous bénir el de vous assister
dans vos deliberations.
S. M. I'empereur schismatique de toutes
les Russies, dans sa dernière allocution pro-
noncée au Kremlin, a dit:
Je compte sur voire coopéralion pour
empècher ja jcunesse de suivre lechemin
pernicieux ou des méchants la conduisent.
Que Dieu vou» assisle et m'accorde la
consolation de voir noire bien-aimc pays
prospérer en paix et d'une fa con régulière,
ce qui peut seulemenl assurer la grandeur
de la Russie,si chère a vous et a moi-mème.»
S. M. I'empereur d'Allemagne, Inthérien,
dans son message a ia Diéte prussienne, dit:
Fort de cette confiance et rétabli, grace
a la Providence, je compte reprendre bientót
mes fonclions de souverain.
Enfin aux Etats Unis, nulle session ne
commence, nul acte politique important n'est
posé sans une invocation préalable de la
divinité.
Est ce que nos gueux auraient la préten-
tion d'apprendre a la libre Amérique ce
qu'est et ce qu'exige la liberté de conscience?
1847-1878.
Si Ton compare les agissements du pre-
Au moment oh nous óprivons ces lignes, nous
mier ministère liberal arrivé au pouvoir en
1847, avec ceux du ministère aeluel, on
apercoit les tristes et considerables progrès
que le libéralisme a fails dans ia voie de
l'impiété. Soit qu'a cette première époque il
caohat son jeu, soit qu'il ne lót pas, autant
qu'aujourd'hui, a la remorque de la franc-
maconnerie, loujours est-il qu'au dehors il
aflichail encore un certain respect pour les
sentiments religieux des populations beiges.
Dans son programme du 12 aoót 1847, signé
par MM. Rogier, De Haussy, D'Hofl'schmidt,
Veydl, Chazal et Fiére Orban, le ministère
promeltailRespect sincère pour la foi et
les dogmes, protecton pour les pratiques
de l'ordre religieux justice el bienveil-
lance pour les minislres des cultes agissant
dans le cercle de leur mission religieuss.
Et aujourd'hui le cabinet de M. Frére se
moque de la foi el des dogmesles pra
tiques de l'ordre religieux, il les conspue
partout oó faire se peulsa justice et sa
bienveillance pour les ininistres du culte
catholique se Iraduisent par des tracasse-
ries de tout genre; M. Bara se fait sacristaiu
et réduil les prétres a la portion congrue de
1 fr. par inesse.
A l'ouverture de la session 1847-1848, le
ministère libéral, dont MM. Frére et Rogier
faisaienl parlie, fait dire au Roi Aprés
deux années de rude épreuve, la Provi-
dence est venue en aide aux classes pau-
vres par une récolle abondante. Et
la Chambre répondail Deux années de
v rude épreuve pour les classes pauvres ont
rendu plus précieux encore le bienfait
d'une abondaoie récolle accordée par la
Providence.
Dans l'adresse eri réponse au discours du
chemin le libéralisme a fait depuis trente ans
dans la voie de la libre-pensée Et oó n'ira-
l-il pas encore, lorsque les événements les
plus graves ne peuvent ni lui ouvrir les yeux,
ni l'arrèler? Le flot du socialisme monte, il
lance ses assassins contre les Rois en Alle-
magne, en Angleterre en Amérique, les
chefs de l'Etat invoquent l'aide de Dieu
l'Empereur allemand dit aux magistrats de
Berlin a Le point important, c'est la Reli-
gion. L'éducation religieuse doil èlre plus
profonde el plus sérieuse. Et dans la
catholique Belgique les gouvernants crient
sur lous les (ons: Le point important, c'est
la libre-pensée. L'éducation religieuse doit
être bannie de toutes les écoles.
Le parli gueux de Belgique se met done
en opposition ouverte avec toutes les idéés
saines et jusles que proclamenl les souve-
raius protestants. Si ses vues impies pou-
vaient se réaliser, la Belgique serait livrée
a cette abominable barbarie sauvage, que
flétrissait notre premier roi. Mais nous avons
confiance, nous, dans la protection divine
nous ne la repoussons pas comme la majorité
libérale de la Chambre; nous en appelons
aussi a la ferineté, a l'énergie de la droite
parlementaire et de tout le pays, et nous
aidant nous-mêmes, nous sommes convain-
cus que Dieu nous aidera. En avant done,
nos frères, contre l'impiété, pro aris el focis.
(Patrie.)
LES GUEUX ET LEURS ALLIES.
Le triomphe des libérjux a Verviers est
dó a l'appoint socialisle.
Or, voici ce qu'a Verviers mème imprime
le Mirabeau, organe de la révolution:
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poperinghe- Ypres, 5,15 7,15 9,33 11,00 11,30 2,20 5,05 5,30 9,30. Ypres-Poperinghe, 6.20 9,07 10,05 12,07 2,45 3,57 6,47 8,45 9,50
u. TTu i. t, - it- -^ópermgKe-Yprès, 8,25 4,00 8,25.
Bruges-Routers, 8,05 12,40 5,05 6,42. Thourout - Courtrai,
00 1,25 7,45 (le
v/pv* 1,-n t 7 7 7 7 7 7 T 7 '77 - - l w - 7 J
Poperinghe-Hazebrouck, 6,40 12,25 7,04 Hazebrouck-Poperinglie-Ypres, 8,25 4,00 8,25
Ypres-Roulers, 7,50 12,25 6,30. Roulers-Ypres, 9,10 1,50 7,50.
Roulers-Bruges, 8,45 11,34 1,15 5,16 7,20 (10,00 Thourout.)
5,15 mat.
Ypres-Courtrai, 5,34 9,52 11,20 2,40 5,25. Courtrai-Ypres, 8,08 11,05 2,56 5,40 8,49.
Ypres-Thourout, 7,20 12,06 6,07, (le Samedi a 5,50 du matin jusqu'a Laugemarok.) Thourout-Ypres, 9,0
Samedi k 6,20 du matin de Langemarck a Ypres).
Comines-Warnêton-Le Touquet-Houplines-Armentières, 6,00 12,00 3,35. Armentières-Houplines-Le Touquet- Warnêton-
Comines, 7,25 2,00 4,45. Comines-Warnóton, 8,45 mat. 9,30 soir, (le Lundi 6,30.) Warnêton-Comines, 5,30 11,10 (le
Lundi 6,50.)
Comines-Belgique, Comines-France, Quesnoy-sur-Deüle, Wambrechies, la Madolaine, Lille, 7,20, 11,45, 6,43, 9,30. Lille,
laMadelaine, Wambrechies, Quesnoy-sur-Deüle, Comines-France, Comines-Belgique, 5,55, 10,35,4,37,8,15.
Courtrai-Bruges, 8,05 11,00 12,35 4,40 6,37 9,00 soir. (Thourout.)— Bruges-Courtrai, 8,05 12,40 5,05 6,42.
Bruges-Blankenberghe-Heyst (Station) 7,22 9,50 11,27 12,40 2,27 2,50 5,35 6,40 7,35. - (Bassin) 7,28 9,56 11,33 12,46 2,81 2,56 5,41
6,46 7,41 9,02. Hey.st-Blankenberglie-Bruges, 5,45 8,20 10,10 11,25 1,25 2,45 4,10 5,30 7,35 8,45.
Ingelmunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41,2-15. Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20. 4-41.
Deynze-Ingelmunster, 12,00 8,20.
Ingelmunster-Anseghern, 6,05 9,40 12,35 6,13. Anseghem-Ingelmunster, 7,42 11,20 2,20 7,45.
Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7,10 9,08 1,35 7.50 Duukerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6,15
11,05 3,40 5,00.
Dixmude-Nieuport, 9,50 12,35 2,20 5,10 8,35 10,10. Nieuport-Dixmude, 7,15 11,55 4,20 5,56 6,50.
Thourout-Ostende, 4,50 9,15 1,50 8,05 10,15. Ostende-Thourout, 7-35, 10,16 12,20 6-15 9,15.
Selzaete-Eecloo, 9,05 1,25, 9,03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05.
Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Terneuzen-Gand, 6-00, 10-30, 12,30 5,55
Selzaete-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-25 (le Mardi, 10-09).
OORRBSPONDASCKS
COURTRAr, BRUXELI.ES.
Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42
Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,25 6,10
BRUXELI.ES, COURTRAI.
6,35.
8,54.
Bruxelles dép.
Courtrai arr.
5,22 8,28
8,00 10,46
12,21
2,46
5,35
7,56
6,47.
8,44.
Courtrai dé).
ToiïPriai
Lille
COURTRAI, TOURNAI, LILLE.
9-37
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
10,56 2,54 5,27 8,47.
'11,47' 3,48 6,39 9,41.
7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04.
Lille dép. 5,10
Tournai 5,42
Courtrai arr. 6,34
8,12 11,05
8,56 11,32
9,17 12,26
2,21
2,40
3,38
4,10
5,21
6,33
8,10
8,50
9,28
COURTRAI, GAND.
GAND, COURTRAI.
Courtrai dép.
Gand arr.
6,32
8,01
6,42
7,21
9,49
11,08
12,31,
1,51,
3,44
5,04
6,40
8,00
9-32.
10,20.
Gand dép.
Courtrai arr.
5,15
6,34
8.45
9,33
9.24
10,51
1,28
2,49
4,14
5,23
7,21.
8,12.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 3,59 6,43 8,43
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49.4,07 4,44 7,5S 9,28.
Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 5,58 9,31 10,42.
Bruxelles dép.5,22 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 4,53 5,55 5,01,
Gand arr. 6,00 8,38 9,36 10,27 1,23 3,25 4,16 6,13 7.23 7,35.
Bruges 7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 5,01 6,50 8,15 S,50.
Jamais les almanachs ne se sont édités sous
autant de noms divers, jamais non plus le chiffre
de leur tirage n'a été aussi considérable que
cette année.
Autrefois, il y a longtemps de cela, l'almanach
étaitun petit livre mal imprimé sur papier gros
sier, dans lequel trois ou quatre gravures, si 1 on
peut donner ce nom a des patés d'encre eDtourés
de traits informes avaient la pretention de
représenter une charrue, un boeuf, un grand
homme ou un charlatan célèbre. Le texte de ces
almanachs contenait simplement l'indication des
fêtes de l'Eglise, les jours de l'année, les foires,
la prétendue prediction du temps quelques
farces grotesques et de simples devinettes. 11 n'y
en avait pour ainsi dire qu'un seul.
C'était l'Almanach de tout le monde et chacun
s'en bontentait.
Les choses sont bien changées aujourd'hui
Au vieil et unique Almanach dont nous parions,
en succóda une quantité d'autres, variant dans
leurs prix et s'adressant a l'hóte du chateau
comme a l'habitant des chaumières; de plus,
chaque profession eut bientót le sien. Et, il est
friste de le dire, l'impiété et le dévergondage
°nt aussi le leur.
Pourquoi
C'est que l'Almanach est le livre qui pénètre
Partout. 11 nest pas une maison, si pauvre qu'elle
soit dont l'Almanach ne franchit le seuil de la
Porte. C'est le premier livre qu'on achète et c'est
A peu prés le seul que lit le peuple, c'est-a-dire
la majorité de la population du pays.
Parlant de ce fait, l'Almanach est un livre qui
de nos jours surtout a, sans le paraitre, une im
mense influence.
De la eet empressement de la part des hommes
qui veulent propager leurs erreurs, leurs idéés,
et leurs doctrines a éditer des almanachs qui
vont répandre partout les théories et les systè-
mes qu'ils préconisent.
L'Almanach est done ce que sont les hommes
qui les éditent; bon ou mauvais, malhonnête ou
honnête, moral ou immoralc'est évident.
Malheureusement, en cela comme en tant de
choses, il faut bien le reconnaitre, le mal l'em-
porte sur le bien et nous devons constater avec
peine que les mauvais almanachs sont bien plus
répandus que les bons. Constatons aussi qu'il
faut attribuer ce fait a Tindtfférence des catho-
liques et au dévouement digne d'une meilleure
cause,dont leurs adversaires font preuve a l'égard
de cette propagande.
Combien d'entre nous peuvent se dire en ame
et conscience qu'ils ont sous ce rapport rempli
leur devoir! Nous n'y songeons mème pas. Et
pendant ce temps, le socialisme fait éditer quatre
a cinq cent mille de ces petits livres qu'il vend
ou distribue gratuitement aux ouvriers de nos
usines. De son cóté le libéralisme fait des sacri
fices considérables pour jeter dans le public, a
des prix en dessous mème de celui de l'impres-
sion et du papier, des almanachs de tous genres
et de tous formats, qui vont implanter les idéés
libérales dans nos campagnes et dans la petite
bourgeoisie de nos villes. Et nous laissons faire
Et nous na nous soucions pas de ce poison dé versé
goutte a goutte sur le pays tout entier j usque
dans nos foyers, et nos ateliers catholiques, car
le défautde surveillance laisse souvent entre les
mains des ouvriers et des domestiques, ces alma
nachs socialistes libéraux ou complétement
indifférents a la religion que nous sommes obligés
de défendre.
avons devant nous une collection d'une cinquan-
taine d'almanachs tous hostiles a la religion
Nous les avons parcourus avec une profonde
répugnance le devoir seul a pu. nous forcer h
jeter les yeux sur ces productions immondes qui
préchent l'athéïsme ou l'immoralité, les doctrines
gouvernementales les plus perverses, les princi
pes les plus anti-sociaux et les plus dissolvants,
dénoncent les prêtres, les rois et les riches a la
haine du prolétaire Et, faut-il le dire, un cri
nous est échappé du plus profond de notre coeur
catholique, c'est celui que nóus ne travaillons
pas assez. Oui, nous sommes coupables Coupa-
bles de ne point opposer, selons nos moyens, a
ces publications infames qui aigrissent l'ouvrier,
tuent la morale et pervertissent le peuple, des
publications qui moralisent au lieu de pervertir,
et qui maintiennent les travailleurs dans les prin
cipes de foi, au lieu d'en faire des révolution-
naires.
Ah si nos chets d'industries, nos fermiers,
nos commergants et nos maitres de maisons
chrétiennes, songeaient a leur responsabilité,
s'il leur était donné d'envisager le mal qui se
fait autour d'eux, a l'aide de ces almanachs
immoraux, s'ils avaient pu comme nous voir de
leurs yeux toutes ces infections que propage
l'irréligioncombien d'entre eux opposeraient
une digue a ce torrent de publications impies
Combien d'entre eux avant rnême que ces scan-
daleuses productions populaires aient vu le jour,
n'auraient déja distribué gratuitement a leurs
ouvriers et a leurs domestiques un bon almanach
qui tiendrait la place d'un mauvais.
Et qu'on ne vienne pas dire que l'un n'empê-
cherait pas Tautre. Ce serait une lache excuse,
car les gens du peuple n'achètent pas deux alma
nachs quand ils en ont un, ils n'en souhaitent
pas un second. Voila la vérité et ce qu'une longue
observation nous autorise a afflrmer.
tróne, ouvrant la session 1849 1850, la
Chambre disait encore L'abondance des
récoltes de cette année est un bienfait dont
nous ne saurions assez remercier la Provi-
dence. Le rapporteur de l'adresse
était M. Lehon.
Dans la séance du 12 riovembre 1851, la
Chambre adoplait sans discussion le sui-
vant de l'adresse sur le rapport du libéral
M. Delfosse L'élal satisfaisant des récoltes
est un bienfait dont nous ne saurions trop
remercier la Providence... L'avenir peut
nous réserver de graves d fïioultés maïs
il n'en est pas qu'avec l'aide de la Provi-
dence, ne surmonte une nation unie, s'ap-
puyanl sur une dynastie populaire.
Ainsi en 1847, en 1849, en 1851, alors
mème qu'a ces deux dernières époques, le
discours du tróne ne por la it aucune mention
de la Providence, la majorité libérale de la
Chambre n'hésitait pas a remercier Dieu des
bienfaits accordés au pays elle proclamait
sa miséricorde et se confiait a la bonté divine
pour surmonler toutes les difficultés que
l'avenir pouvait réserver a la Belgique.
En 1878, le ministère liberal et sa majo
rité metlent Dieu au rancarl et bannissent
son nom de l'Adresse en réponse au discours
du Tróne, comme iIs vont le bannir des
ècoles. M. Frére s'écrie qu'il ne vetil pas
qu'on lui impose la Providence, et il rèpéle
l'égard du Tout-Puissant les stupidnés
blasphémaloires qui trainent depuis nombre
d'années dans les gazettes les plus déver-
goudées. Son aide de camp, M. Janson,
l'appuie et vient detnander ironiquement de
quel Dieu il s'agil
Voila oó uous en sommes en 1878. Quel
II n'est pas trop tard cependant de réparer
une partie du mal qu'on a laissé faire. C'est du-
raat le mois de Décembre que Ton distribue le
plus d'almanachs. Que les catholiques y songent
et qu'ils se-mettent a l'oeuvre. Le temps presse
si Ton veut laire un peu de bien par la propa
gande de ces petits livres. Tout le monde peut
travailler a la diffusion des bons almanachs et
d'autant plus facilement que les sacrifices sont
absoluinent insignifiants.
Quel est, en effet, l'industriel ayant sous ses
ordres cent ouvriers, par exemple, qui ne pour-
rait sacritter la bagatelle de sept a huil francs
pour leur procurer cent almanachs catholiques i
Tous peuvent le faireet les presidents des
sociétés ouvrióres sont également dans le mème
cas.
Quel est aussi le fermier qui emploie dans ses
travaux agricoles l'un des membres de quinze a
vingt ménages d'ouvriers qui ne pourrait dépen-
ser deux ou trois francs dans le mème butII n'y
en a aucun. Et ce que nous disons pour l'indus
triel et le fermier peut s'appliquer au commer-
§ant et au bourgeois qui emploient des ouvriers
ou des domestiques. Pour eux, comme pour les
membres des Sociétés de St-Vinceut de Paul,
c'est souvent l'affaire de cinquante centimes ou
un franc tout au plus, quelquefois moins encore
pour satisfaire a cette nócessité vraiment urgente.
Nous savons bien qu'il y a plutót negligence
que mauvaise volonté chez les catholiques, nous
dirons mème que l'insouciance est légère et que
s'ils n'ont pas déja fait ce que nous leur deman-
dons aujourd'huic'est paree qu'ils n'ont pas
songé que ce petit inoyen de propagande se
généralisant clmz tous les catholiques du pays,
deviendrait vite d'une immense importance.
II ne reste done plus a nos amis aucun prétexte
d9 s'absteuir et nous faispas un chaleureux appel
a leurs sentiments catholiques, pour qu'ils com-
prennent et mettent immédiatement nos conseils
en pratique.
La Société Saint Gharles-Borromée qui se dé-
voue dans un but tout k fait désintéressé a la
diffusion des bons livres et des opuscules de
propagande, publie chaque année vingt-cinq a
trente mille petits almanachs k 10 centimes
Texemplaire, 7 francs le cent, ayant pour titre
Almanach beige, de Tournai et du Tournaisis,
de Bruxelles, etc.
La généralité de ces almanachs sont demandés
par le clergé qui les distribue gratuitement dans
nos campagnes aux sociétés ouvrières et aux
pauvres qu'il visite.
Nous espérons done que les catholiques laïques
imiteront dés aujourd'hui leurs pasteurset
qu'aucun ménage d'ouvriers ne sera dépourvu
cette année d'un de ces petits livres qui ne dom
nent que des bons conseils, et que Tadolescent
lira en familie. Pour le peu que nos conseils
soient suivis ce n'est plus vingt-cinq mille
almanachs qui seraient distribués, mais deux a
trois cent mille Jugez done du résultat
II sufflt d'envoyer une carte correspondance
indiquant le titre et le nombre des almanachs,
pour les recevoir par retour du courrier, en
ayant soin d'indiquer le bureau de poste ou la
station la plus proehe de sa localitó.
Outre les almanachs indiqués dans la causerie
qui précöde, l'éditeur du Journal d' Ypres, rue
au Beurre, 66, a Ypres, peut également fournir
ceux ci-après désignés: Almanachs du Laboureur
avec gravures, a 0,25. ld. de Atelier, 0,25.
ld. du Coin du feu, 0,50. ld. de l'Ouvrier, 0,50.
Id. des Chaumières, 0,50. Tous ces alma
nachs sont parfaitement illustrés.