Pour le Comité ^organisation
Le Président
La libre-pensée perverlit l'individu et mè-
ne a la ruine sociale.
Des guenx comme il faul! des misé-
rables ont roontré récemment a Malines a
quel degré d'abaissement et d'irréligion pent
mener la liainc et Pimpiélé.
C'était Ie jour de la confirmation, l'un des
plus grands acles de la vie de Phomme.
Le soir les misérables ont réuni une tren-
taine de jeunes confirmés. Après les avoir
gorgés de biére dans divers cabarets, ils les
onl rangés deux a deux el les ont fait par-
courir les rues de la ville, en chantanl l'i-
gnoble Ongedierl. Les pauvres petits, sans le
savoir, reniaient leur foi et leur Dieu qu'ils
avaient confessé le matin.
L'indignation a élé générale a Malines.
Y-a-t-il rien de plus dégoutant que des bru
tes, abusant de l'innocence des enfants?
Nous avons dit que lb parti socialiste est
enlré en lutte a Gand lors des élections pour
le conseil des prud'hoinmes. II a triomphé
sur toute la ligne.
Et ce n'est pas nne surprise. Le parti libe
ral s'était remué comme aux jours des gran-
des lutles: démarches a domicile, circulaires,
tout a été mis en oeuvre et les libéraux ont
été aplalis.
Pauvres guetixlis ont tant contribué a
frayer les voies aux socialisles, et voila ceux-
ci repoussantdu pied les echelles qui les ont
aidé a monter; les voila jelant a la mer les
alliés de hier.
Les vainqueurs ont célébré leur succés aux
cris sinistres du ca ira et de la Marseillaise.
Ux nouveau sultimbanque. Le citoyen Gam-
betla s'en est allé promener a Valence. La
municipalité a offert un banquet au grand
homme. Comme tont le monde ne pouvait
avoir la satisfaction de diner avec \e p/téno-
mène, on a réservé dans les galeries des pla
ces d 2 francs, pour coir diner Gambetla
Bourn pour la République
Un jugement récent du tribunal de Berlin
vient de condamner a buit ans de prison, la
directrice d'un pensionnat i,4ïque de jeunes
filles, pour avoir favorisé une ré vol tan te im-
moralité dans Ie chef d'un de ses jeunes
pensionnaires,
QUESTION ÉLECTORALE.
Le Dien Public inlervient dans la polémi-
que ouverte depuis un mois enlre I'Indépen-
dance et l'jEcho du Parlement sur la maniére
d'interpréler les dispositions fiscales de la
loi du 26 aoüt dernier.
Notre confrère ganlois se raliiea Popinion
de Vindépendance et estime, conlrairemenl
a Pavis de I'Echo du Parlementque le ré-
sultat de Pexperlise, quel qu'il soit, doit faire
loi.
II appuie sou jugement sur le disposilif
uniforme de prés de 200 arrèts rendus Pan
dernier par la Cour d'appel de Gand en ma-
liére éleclorale. En ordonnant des expertises,
la Cour statuait invariableinent comme suil
Dit qu'il sera procédé en mème temps
au dénombremenl de lous objets mohiliers
servant a l'usage domestiqüe ou personnel
qui garnissent actnellement la maison dite
occupée par le S...; le tout conformé-
ment a Part. 26 de la loi du 28 juin 1822
et sans autres exceptions que celles e.vpies"
séinenl menlionnées audit article; ordonne
que [lour cette derniére operation il (Ie
i) juge de paix) se fera assister d'un seul
expert... lequel expert, serment pi été
préalablement aux mains de M. Ie ju«e
de paix que la Cour commel encore a ces
fins, donnera son avis, sur lu vuleur réelle
suns augmentation ni diminution de tous
i) et cliucwn des objets mobilters ddsmnés
ci-dessus...
Aprés avoir reproduit cette formule, Ie
Dien Public la commente en ces termes
Ces expressions iiripliquent évidemment
une expertise sérieuse dorit Ie résultat, quel
(ju'it suit, servira de base aux decisions ulté-
rieures de la Cour.
Remarquons d'ailleurs que la faculléde
quintupler la valeer locative n'a pas été ins-
crile dans la loi en faveur de (administra
tion, niais en faveur du contribuable qui ne
veut pas de l'expertise.
8auf Ie cas de location d un ou de pïu-
sieurs appartements, c'est Ie coniribuab'e
qui choisit la voie du tjuiriluplemenl, soit
par une declaration expresse, soit incitement
en ne réclamant pas l'expertise. Le fisc ne
peut pas imposer le quintiiplement et la loi
ne dit mille part que le quintuple de la va-
leur locative soit le maximum de la valeur im-
posable d'un mobilier.
L'expertise ayant lieu par le libre choix
de l'inléressé, elle doit porter sur toute la
valeur de lous les immeubles imposables,
sans augmentation ni diminution, comme
disent les arrèts de la Cour de Gand.
A ce propos nous rappellerons que l'ar-
genterie, les lingesde table, les couchages,
les tenlnres figorent parmi les objets impo
sables. L'article 26 de la loi n'exempte que
le lingede corps el non pas le linge de mai
son, les hts el lit' ries, les rideaux, etc.
Notons aussi, au sujet de la question qui
nous occnpe. qu'un arrèt de la Cour de Gand
en date du 23 Seplembre 1869 constate eet
aveu ofiiciel du fisc que la valeur locative
doit, en général, étre augmentée d'un tiers.»
Cet aveu a été renouvelé, il y a quelques
mois a peine, par te directeur des contribu
tions d'une de nos provinces flamandes dans
une lellre olficielle, répondant a une deman-
de ofiicielle de renseignemenls qui lui était
adressée par le chef de l'adminislralion pro
vinciale.
Dans ces conditions, la prétenlion de
lenir pour non avenue l'expertise qui rélablit
la vérilè des fails au profit du citoyen injus-
lement dépouillé de ses droits civiques, con-
slituerait un déni de justice et une fraude
electorale véritablement criante.
LE JUB1LÉ DU DIEN PUBLIC.
C'est le Jeudi, 17 Oclobre, qui sera célé-
brée a Gand, par les amis du Dien PublicIa
fète jubiiaire de ce vaillant, fidéle et élo
quent défenseur de la cause catholique.
Une Messe solennelle d'aclions de graces
sera ehanléea 111/2 heures en l'église de Sl
Michel a Can J.
A Tissue de la cérémonie religieuse, on se
rendra au Cercle catholique de Gand, oü une
oeuvre d'art religieux sera offerte aux rédac
teurs du Dien Public, en lémoignage de re
connaissance pour les services éminents qu'ils
onl rendus depuis un quart de siècle a la re
ligion et a la patrie.
Ce présent, dont l'idée a été suggérée par
la croix qui figure au frontispice du journal
ganlois, consiste dans un splendide crucifix
de style gothique dont l'exécution en metal
doré et richement émaillé est confié a M.
Bourdon-de Bruyne. La Vierge et Tapótre S'
Jean sontdeboutau pied de la croix.
Les frais de cet objet d'art seront couverts
au moyen d'une souscription, dont le chitt're
minimum est de 2 francs.
Un banquet fraternel clöturera la fète. II
aura lieu a 2 heures, dans les iocaux du
Cercle catholique. Pour y assister on est
prié d'ajouler a sa souscription cittg francs
prix du couvert sans Ie vin.
Voici maintenarit la circulaire émanant du
Comité organisaleur de la fète
Bruxelles, le 28 Septembre 1878.
M.
Nous venons vous inviter a vouloir bien parti-
ciper aux témoignages d'estime et de cordiale
affection que les catholiques se proposent d'otfrir
aux l'ondateurs et écrivains du Bien Public, a
l'occasion du 25e anniversaire de la création de
cet excellent journal.
Les families se font un devoir de fóter avec
joie les jubilés de leurs fondateurs, de leurs pa
rents ou de leurs amis; il convient done a la gran
de familie catholique du pays de relever pour
elle ces touchantes traditions et d'en inaugurer
le retour a l'occasion du jubiló du Bien Public.
II importe, en erfet, d'ehcóurager de tous nos
efforts, d'lionorerde notre mieux le dur etingrat
labeur de la presse catholique, de rendre hom
mage a cette phalange de vaillants écrivains,
d'hommes de cosur qui, se déVouant a la pénible
tache de la lutte quotidienne, ont sans'relache et
non sans gloire combattu le bon combat de la
vérité.
Défenseurs intrépides des grands principes de
salut, inóbranlablement fidèles aux enseigne-
ments du S. Siége, ils ont admirablement servi
les intéréts de l'Eglise et de la sociétésoldats
infatigables, on les a vus toujoursa l'avant-garde
cbaque f'ois que se sont livrées 110s grandes ba-
tailles électorales.
Dieuabénice groupe d'élite: par une grace
spéciale, tous sont encore debouttous eueore
comme si le temps n'avait pas passé sur eux'
tiennent plus unis que jamais baut et droit lê
drapeau catholique.
La f'ête que nous orgamsons doit eomprendre
tous, les membres de la familie catholique. ïous
nous aurons a cosur de rernercier nos amis de
Gand des hnmenses services que, Dieu aidant
ils ontrendus a la cause de l'Egiise et de ia Pa
trie, de les féliciter des bónédictions que Dieu
leur a accordées et de leur offrir 110s voeux pour
que l'avenir couronne leurs travaiix de l'abon-
dante moisson que móritent leur zèle, leur abne
gation et leur talent.
Nous n'hésitons pas a croire que vous vous as-
socierez a nos vues et que vous vous empresse-
rez de nous répondre par l'envoi de votre sous
cription. ous trouverez ci-après le programme
de la fëte et le bulletin destine a recevoir votre
signature. Si vous connaissiez dans le cercle de
vos relations quelques personues également dis-
posées a souscrire, veuillez nous en informer au
plus tótnous aurons 1 honneur de vous envoyer
des listes que nous vous saurons gré de mettre
en circulation.
Comte de Viltermont.
Le Secrétaire,
Alp. Charneux,
Une lisle de souscription est déposée au
Cercle catholique de cette ville; une autre
au bureau du Journal WYpres.
CHRONIQUE JUDICIA1RE.
Par le ministère de Thuissier Sitnoens, et
a la requète de M. Gustave De Pauw, com
mis a Ledeberg. lez-Gandcitation a élé
taite a MM. 1° De Gieter, conimissaire de
police, Loiribaerl, conimissaire de police en
chef, Ch. de Kerchove, bourgmeslre de Gand
decomparoir devant le tribunal de le instan
ce de ladite ville, le 16 oclobre prochain,a
Telïet de s'enlendre condamner du chef de
prohibition illégale faite au dit M. De Pauw,
de quèter le 16 aoüt dernier en faveur du
denier des écoles catholiques.
MM. V'. Begerern, 11. De Baets et P. Van
Biervliet occuperont pour le requérant.
Voici, dit VEtoile, les chefs de prévention
mis a charge de M. Simon Philippart et pour
lesquels il a été renvoyé devant le tribunal
correctionnel
Philippart prévenu de banqneroute
simple a Bruxelles pour: 1" avoir consacré
de lortes sommes a des opérations fictives; 2°
dans l'inteniion de retarder sa faillile, s'èlre
livré a des emprunts et autres moyensde se
procurer des fonds; 3° après la cessation de i
ses pavements, avoir payé ou favorisé des
créanciers au prejudice de la masse; 4° avoir
conlraclé pour le cotnple d'autrui, sans rece
voir des valeurs en échange, des engage
ments jugés trop considérables en égard a sa
situation lorsqu'il les a conlractés; 5° n'avoir
|>as fait 1'aveu de la cessation de ses paye-
merits dans le délai voulu; 6° n'avoir'pas
tenu les livres ni fait l'inventaire exieés par
la loi.
Philippart. prévenu d'avoir, a Bruxelles
011 a Paris, en 1876
1° Frauduleusement détourné, au pré-
judice de la société anonyme des cliemins de
fer des Bassins houillers du Ilainaut, 6 mil
lions 647,666 fr., tout au moins 4 millions
294,094 francs
2° Frauduleusement détourné, an preju
dice de la mème. 4 millions 766,174 francs
ou 2 millions 836,000 fr. ou des litres re
présentant pareilles valeurs, qui lui avaient
été remis a charge de les rendre ou d'en
faire un usage ou emploi délerminé.
Cltrnuidiue locale*
ASSOCIATION
ANCIENS ÉLÈVES ET PROEESSEURS
COLLÉGE ST-V1NCENT DE PAUL.
Jeudi a eu lieu la reunion annuelle des
Anciens Elèves et Professeurs du Collége
St-Vincent de Paul.
L'Assembléè générale était plus nom-
breuse et plus animée que jamais. Le Ban
quet par souscription comptait plus de
quatre-vingts convives.
Le but principal de l'Association est de
propager l'éducation catholique et d'entre-
tenir entre les anciens élèves et les anciens
maitres ces relations d'amitié qui sont un
des charmés de la vie, un appui et une
lorce dans le cheinin de Phonneur et du
devoir.
Après la messe, célébrée pour les as
sociés déoédés et pour la prospérité de
Tceuvre, M. Struye, membre de la Ghambre
des Représentants et Président de l'Asso-
ciation, ouvrit ia séance, a 11 heures, par 1
une allocution pleine d'a propos et de justes
considérations:
Ges anciens étudiants, ces anciens pro
fesseurs, accourus de tous les points de
1 arrondissement, de la province et d'au-
dela, témoignent de la virile et unanime
resolution des Catholiques de maintenir
l'enseignement catholique debout et la
hauteur oü la coufiance des families et les
traditions nationales 1 ont placé. Virilement
les Catholiques répondent aux menaces
du gouvernement liberal et a ces tentatives
liberticides dont la création du ministère
de 1 instruction publiqne est Tannonce et le
signal. Décidéinent la grande bataille entre
le bien et le mal, entre le Catholicisme et le
Libéralisme, se livre en Belgique sur le
terrain de Tenseignement. Eh bien, ce ter
rain de Tenseignement catholique, nous
Catholiques beiges, nous sommes décidés a
le défendre et ii le garder coüte que coüte,
mème au prix des plus grands sacrifices
personnels. Arrière les envahisseurs du
patrimoine catholique
Catholiques, nous, sommes le plus grand
nombre; Catholiques, nous avons le boa
droit pour nous et l)ieu avec nous! Disons-
Ie bien haut, paree que c'est vrai, Catholi
ques, nous sommes en'mesure de résister a
Taction coalisée de fastuce magonnique et
ée teutes les forces gouvernementales. E11
belgique, vouloir pour les Catholiques c'est
poiiivoir. Mais il taut le concours de tous les
«Mlfflliques....
Notre Association, par ses recrues tou-
jjpirs nouvelles, par la fid'élité de tous au
irapcau catholique, par son attitude de
plus ett p'us décidée, de plus en plus lière-
nuenl catholique, compte dans Tarmée de la
defense catholique. Elle comprend que le
devoir grandit en presence de Tennemi.
L'effliemi sera bientöt partout oü l'Etat aura
one Ecole. Déchristianiser les Ecoles, c'est
le root d'ordre donné au Gouvernement par
les Gueux, et c'est le mot d'ordre que le
Gouvernement libéral a solennellemeut ac
cepts. L'Etat libéral est it toute évidence
l'Etat anti-chrétien.
11 ne s'agit pas de Religion d'Etat; c'est
Hrréligion d'Etat que le Gouvernement pré-
tetid faire régner dans toutes les Ecoles
gaavernementales et commuuales, lTrréli-
giom obligatoire et générale!
Aux Libéraux la liberté de Tenseigne-
•ewt catholique est odieuse; c'est au mono
polie qu'ils visent et c'est au monopole anti-
cirétien qu'ils travaillent ouvertement.
En garde done, Catholiques, tous en
garde! C'est Theure de la défense de vos
droits les plus sacrés et de vos intéréts les
plus chers. L'ame de vos enfants, l'avenir
des families et le salut de la Patrie sont
Tenjeu de la lutte. Catholiques, en garde...
Telle fut en substance Tallocution du
Président, qui fut vivement acclaméepar
I'Assemblée tout entière.
M. Polydore Vandendriessclie rendit
ensuite compte de TGEuvre des Vieux Pa-
piers, L'organisation de cette oeuvre se
compléte de plus en plus. Elle a des zéla-
teurs dans plusieurs communes de l'arron-
issement, qui font des expéditions impor
tanties au centre de l'oeuvre. Tout fait
espérer que dans un avenir prochain cette
cooperation s'étendra encore. Malheureuse-
fflient les prix de vente ont subi une baisse
générale. Pendant plusieurs mois la de-
mande a été nulle puis les offres dérisoi-
res. Une reprise se fait sentir. 11 est it espé
rer que prochainement des quantités consi
dérables maintenues en magasin en atten
dant des marches meiileurs, pourront étre
réalisées.
De plusieurs mortuaires on a fait par-
venir au siége de l'oeuvre de grandes masses
de papier et des livres de toute sorte
dont, pour des raisons diverses, le plus
grand nombre est voué au pilon; d'autres
Ivres sont vendus ou donnés. L'art du
Président c'est de faire produire a tous les
papiers le plus grand bien que leur nature
coiiiporte. 11 en est qui servent it fournir de
classiques les étudiants besogneux; d'autres
«rnt garnir, it titre gratuit ou eontre paie-
«e«t,les rayons des bibliotbèques des QEu-
vres ou des particuliers. Grace aux bons
soiiffls du Président,pas un brin n'est perdu.
Rernièrement un magnilique berbier, riche
de plus de 2,000 plantes, a été remis au
dépot. La proposition de le conserver par
mi les collections du Collége est approuvée
par I'Assemblée. Que les nombreux four-
nisseurs de l'oeuvre trouvent ici une expres
sion de reconnaissanee.Grace au zèle intelli
gent du Président, l'oeuvre est bien organi-
sée, son existence et sa marebe assurées:
ses bienfaits ne peuvent manquer de se
multiplier.
Suecessivement Monsieur Léoa Vanden
Peereboom, Trésorier de l'Association, et
M. Tavocat Biebuydk, Secrétaire, lirent
catiriaitre la situation financière, la marche
et le développement de l'oeuvre.
Deux nouvelles bourses pour internes,
fuatre nouvelles bourses pour externes ont
létte allouées. Le nombre des associés s'est
tMtablemeiit accru au cours de l'année. M.
Biebuyck ayant terminé l'exposé de la situa-
lüfflü, paie un juste tribut de regret a la mé-
moire d'un'des plus jeunes Membres de l'As
sociation, que Dieu, dans ses desseins im-
pénétrables, a rappelé prématurément a
LA: Le souvenir de M. Maximilien de Brau-
were est vivant daas l'Association. Les
genéreuses et viriles paroles qu'il prononga
1 année derniére au sein de l'Association,
sont gravées dans tous les coeurs. Madame
\euve de Brauwere-Meersseman, pour per-
pétuer la mémoire de son tils, a déclaré
vouloir mettre chaque année a la disposition
de 1'Association une somme de 500 francs,
qui portera pour titre Bourse Maximilien de
Brauwere. Cette bourse est destinée aux
études supérieures. Noble inspiration d'une
Mère chrétienne, exemple digne de trouver
des imitateurs!... Quelle meilleure manière
de mainienir eu benediction ia mémoire de
son enfant... Dieu et les Catholiques en
tiendront compte.
Monsieur Verriest, Principal du Collé
ge, prononga ensuite un discours resplen-
dissant de toutes les lumières de Dieu.
11 fit un tableau complet et achevé de l'en
seignement et de l'éducation chrétienne. Ce
tableau demande a étre exposé aux regards
de tous les pères et de toutes les mères.
Qu'on mette en présence le tableau de Ten
seignement libéral!... L'intelligence et le
cceur des parents choisiront pour leurs
enfants! Puissions-nous étre admis pu
blier prochainement ces pages magistrates;
elles 11e s'analysent pas; elles doivent étre
reproduites dans leur sainte intégralité.
Des applaudissements enthousiastes
couronnèrent ce magnifique discours.
Le Président félicita vivement 1e nou
veau Principal; il félicita plus vivement en
core le Collége St-Vincent, qui voit sue
cessivement placé sa tête des hommes
d'un talent si transcendant et d'un cceur si
sacerdotalement paternel. Ce discours si
bien pensé et si bien senti vaut mieux que
tous les programmes. Un programme n'est
qu'un squelette de collége; ce discours tout
rayonnant des splendeurs de la Doctrine,
de la Morale et de la Piété catholiques,
montre 1e Collége catholique animé, vivant,
agissant, plein du souffle divin. Un Collége
ainsi dirigé et maintenu est Tidéal des mai-
sons d'éducation et est appelé faire la joie
et la sécurité des families, Thonneur et le
bonheur des enfants....
Enfin plusieurs propositions d'ordre
intérieur sont suecessivement discutées.
Après un échange d'observations utiles
pour la marche de Tceuvre et toutes dictées
par le désir de sa prospérité et de son
plein épanouissement, la séance est levée 1
vers une lieure de relevée.
y»
LE BANQUET.
L'Assemblée générale terminée, les
souscripteurs se rendireni au Banquet pré
paré dans la grande salie du Saint Laurent.
Monsieur le Chanoine Boone fut invité
présider ces agapes fraternelles. Lauréats
de Rhétorique et d'Université, avocats)
médecins, magistrats, pères de familie
jeunes gens de toute profession, élus de la
Province et de la Nation, Prêtres de toute
fonction sacerdotale, anciens élèves deve-
nus professeurs dans tous les Colléges du
Diocèse,formaientautour des tables comme
une couronne tressée en Thonneur du col
lége Saint - Vincent. Quelle joie, quelle
cordialité régnait dans cette reunion d'amis,
tous d'accord a vouloir ce que Dieu veut et
ce que doit vouloir tout le Peuple chrétien!
Pour agrémenter 1e repas, plusieurs
des convives firent entendre d'excellents
morceaux de musique vocale et instrumen
tale.
Au dessert, Monsieur 1e Chanoine
Boone porta le toast Notre Saint Père 1e
Pape.
MM.
Parmi les toasts que vous avez lieu d'attendre
dans cette touchante fète de familie, le premier ;-
est nécessairement destiné a notre bien-aimé
Père Commun, a l'auguste Chef de la grande et
universelle familie catholique, au Pape, a Léon
XIII Pontife-Roi
Autorisé par le plus noble et le plus élevé
des sentiments de votre cosur, le sentiment de
la piété filiale, j'ai Thonneur de vous proposer
de boire a notre Saint Père
A Léon XIII, qui, en succédant a Pie IX dans
la chaire apostolique, róvèle en lui toutes les
vertus de son illustre et saint pródócesseur, et
donne ainsi un nouveau relief a ce grand et con-
solant fait historique: dans les temps difficiles
et orageux, Dieu suscite toujours de grands
Pontiles.
MM., que cette salie, tant do fois témoin de
Tentbousiasme avec lequel nous avons acclame
le nom vónéró de Pie-le-Grand, répèto encore
aujourd'bui, en tressaillantles éclios do 110s
coeurs qui palpitent et ue cesseront de palpiter
pour Léon XIII
A Léon XIIT done, comme jadis A Pie iX,
notre veneration, notre amour, notre dévoue-
ment
Oui, MM., nous nous inclinons, ou plutót nous
demeurons et demeurerous a jamais profondé-
ment inclines devant son autorité suprème; 11011s
soumettons, sans réserve aucune, nos intelligen
ces aux enseiguements de son magistère inl'ail-
lible; nous lui vouons tout Téuergie de nos ames
pour continuer, sous ses saintes inspirations, les
grands combats du Seigneur. Nous payerc )0f
généreusement de notre personne, dans la I
formidable eugagée entre l'Eglise et ses g
mis multiples, si di vises entre eux ma ft;
DES
DU
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