Election de waremme.
a
sSXMt/V^
o,C*.A Jv£-
13" année. N° 1,302.
COMMUNARDS.
k5
ESE1Ü
5
S
2'' E BS.
'SJ
r-r>
O
'O*
O
75
7*.
O
Journal parait le Mercredi fit Ie Samedi. Les insertions content IS centimes la ligne. Les réclames el 'annoncesjuüiciaires se paient 30 centimes la ligne. On traite d forfait ponr les insertions par année.
[In numéro du journal, pris an Bureau. 10 centime-;. Les numéros supplémentaires commandés pour articles. Réclames on Annonces, coütent 10 fr. les 100 exemplaires.
S3 K i?a B N !8S
Poperinehe- Ypres 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. Ypres-fop&rinahe, 0-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, S-45, 9-50.
rina-he-Hazebrouck, 6-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25.
i i r\A 14 ai. 1 Avirt O A t\ A KA K A
Pope-
Ynres-Roulers, 7-50, 12-25,6-30. Roulers-Ypres, 9-10, 1-50,7-50. n
Roulers-Bruges, 8-45, 11-34, 1-15, 5-10, 7-20 (9-55 Thourout.) Bruges - Roulers, 8-05, 12-4o, 5-0o, 6-42. rhourout - Gourtrai,
Ynres-fburtrai 5-34 9-46 11-20, 2-35, 5-25. Cotïr tra i-Ypres, 8-08, 11-05, 2-56, 5-40, 8-49.
Ypres-Thöurout, 7-00,12-06, 6-07, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langemarek.') Thourout-Ypres, 9-00, 1-05, 7-45 (le
Samedi a 6-20'du matin de uangemarck a Ypres).
Gomines-Warnêton-Le TouQuèt-Hóupli'nes-Armentières, 6-00, 12-00, 3-35. Armentières-Houplmes-Le Touquet- \V arneton-
Comines. 7-25,2-00, 4-45. Gomines-Warnóton, 8-45 mat. 9-30 soir, (le I.undi 0-30.) Warnèton-Gommes, 5 30, 11-10 (le
Lundi 6-50.)
Conunes-Balgique.
Lille,
Gourtrai-1
Bruges-1
Ingelmunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41,2-15. Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 0-58, 11-20, 4-41.
7-21. Deynzè-Ingelmunster, 12-00.
Ingelmunster-Anseghem, 6-05, 12-55,6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20,7-45.
Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, C-lo,
J 11 -05. 3-40, 5-00.
Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Thouront-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15.
Selzaete-Eecloo, 9-05,1,25, 9-03. Eecloo-Sélzaete, 5-35, 10-20, 5-05.
-Bru-
Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Terneuzen-Gand, 6-00, 10-30, 5-30.
Selzaete-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokereu-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-25 (leMardi, 10-00).
C O H. B.SJPONDA.WC f'i K
COURTRAI, BRUXELLES.
Gourtrai dep. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35.
Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 8,54.
COURTRAI, TOURNA!, I.II.LE.
Gourtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5.31 8,47.
Tournai cirr. 7,23 10,15 11,47 3,48 6,39 9,41.
Lille - 7,42 10-42 12,03 4,00 6,37 10,04.
COURTRAI, GAND.
Courtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32.
Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
BRUXELLES, COURTRAI.
Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 6,47.
Gourtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,56 8,44.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21
Tournai 5,42 8,50 11,32 2,40
Gourtrai arr. 6,12 9,49 12,31 3,44
GAND, COURTRAI.
4,10 8,10
5,26 8,50
6,40 9,32
Gand dép. 5,15 8,45 9.34 1,28 4,20 7,21.
Courtrai arr. 6,37 9,37 10,50 2,54 5,34 8,47.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 6,43 Bruxelles dép.ö,22 7,20 7,25 9,00 11.06 1,35 3,02 5,55 5,01 8,10 8,20.
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9.33. Gand arr. 5,558,29 9,31 10,22 1,17 3,59 4,11 7.17 7,02 9,19 10,26.
Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,15 9,23 10.51 11,20 2,38 5,01 8,38
LA I5F.LGIQLL FT LE SAINT SIÉGE.
L'uri des premiers résuflals que la presse
libérale attend de la victoire remportée par
les Gneux le 11 Juin, est la rupture des rela
tions diplomatique.* avec le Saint-Siége.
L'Elnile beitje s'empresse de rappeler a
ce propos que, déja dans l'opposition, M.
Frère Orban, le chef du futur cabinet liberal,
avail formidé un amendemfinl portant sup
pression du traitemenl du ministre beige ac-
crédité an Vatican.
II est clair qu'arrivé au pouvoir le libéra
lisme se montrcra conséquent avecce précé
dent.
Le parli liberal tont entier a applaudi au
renversement de la roynnté pontificale et il
ne tiendra pas mèmc a conserver au Sonve-
rain-Ponlife ces honneurs el ces prérogatives
exlérieures que Pllalierévolutionnairea trou-
vé bon de reconnailre encore au chef suprè
me de l'Fglise calholique.
Au point de vue religieux surlout, nosad-
versaires doivent désirer une rupture avec
le Saint Siége. PIutot Turcs que papisles,
c'esl leur devise, et il la ut s'atlendrè a ce
qu'ils la metteril en pratique. Le caraclére
sacerdotal du nonce aposlolique est a lui
seul un motif de haine el d'exclusion aux
yeux de nos Guenx. C'esl ce que la Flundre
libérale declare ce matin, en ajoulant que si
le nouveau cabinet permellnit au représen
tant du Saint-Siége de séjourner plus long-
tem ps au milieu de nous, il ferail preuve
d'une inconsequence et d'une faiblesse inex
cusables.
Nous sommes done, il est inutile de se le
dissimu Ier, a la vei lie de voir se rompre les
liens traditionnels qui unissaient la Belgique
au centre de la catbolicité.
C'esl Ie premier résullat de la dominalion
libérale.
Cette rupture sera certainemenl trés-sensi-
LES
Ou ne saurail trop mttire en lumière les ex
ploits siciistres des communards la piibheilé
donnée a ces abominables méfails devienl line
veritable nécessilé aujourd'liui que l'on s'efforce
de léhabï'itej' la commune cl sa lignée. scélérale.
Notre pays Bruxel es principalemenl regorge
de pélroleux. l'n nombre d'entre eux écrit dans
les fcuilles libérales el certain public commence
même ii s'apiloyer sur le sort de ces pro-erils et ii
O onver rigoureuses les bénignes mesm es de police
auxquelles ils sont aslreinls chez nous. Voici un
pelil lécit passablement colore el qui servira a
raffraichir la mémoire aux ames Irop débonnaii es
ii l'égard de la geul commimarde. II esl dii ii 51.
Maxime du Camp, l'éloqnenl hislorien de Paris
moderne. II s agii de I incendie du palais de la
Légion d'honneur par les communards 011 gueux
parisiens
Elides et 51égy ayant déméiuujé Ie palais, se
retirèieiil v laissant, uitwis de lenrs instructions)
je l'aiueux spabis d'Eudes et un ancien chasseur
d'Alrique, nummé Pelicot, qui eominandait les
ble au cueur du Roi Leopold II; elle afïectera
plus douloureusement encore les calboliques
beiges.
Mais, M. Fiére élant premier ministre,
les sentiments personnels du Rot ne cotnp-
leront plus, et, quant aux cailioliques, le bul
du gouvernement libéral esl précisément de
les blesser dans leur» croyances religieuses et
dans leur fidéle ailacbement a l'Eglise calho
lique, aposlolique et romaine.
Nous aurons plus tard a examiner quels
devoirs nous impose cette imminente rup
ture. II esl evident, en effel, que nousdevons
v répoudre par de puissanles el efiicaces ma
nifestations. Le scrutin a des caprices et des
retours inaliendus qui peuvent bien modifier
la pbysioiiomie de la Belgique ollicielle; mais
il est inqiuissant a donner le change sur les
sentiments de la Belgique veritable el réelle,
obstinément fidéle a la religion de nos pères.
L'oceasion se présentera bien lot de mani
fester ce dévoueinenl geiiéretix et persevé-
ranl a la cause de l'Eglise persecutée el de la
Papaulé spoliée. Nous soumies persuades
que tous les catholiques beiges, digries de
ee nom, seronl fiers, a cclle occasion d'op-
poser aux fictions légales el ofücielles le lé-
moignage de leur inalterable fidélité a la
cause du Ponlife Roi.
Nous espérons que luus les catholiques
beiges se réuniront dans cette demonstration,
si bien en harmonie avec le sentiment de
tous les coeurs. Ce sera un point naturel de
ralliement pour l'opposiiion vigoureuse
énergique, tinnnime, que nous devons orga
niser com re le gouvernement des Gueux,
sous peine de voir compromellre et airioin-
drir nos plus précieuses liberies.
(Bien Public.)
LÉON XIII ET LA PRESSE CATHOLIQUE.
La Defense sociale a publié ces jours der-
Enfaiits perdas.
Ou les avait gardés pour le combat el au milieu
deux on pouvait reniarquer cinq fernmes exaltées,
dans lin élal nervrnx qui indiqiiail l'ivresse on
('hystérie. Klles seconaient les indolents, rani
inaient les timides et ceiaient volontiers Il fa ut
que Paris saule C'élaient les feinines Jtasson.
Suétens, Réliffe. Manluis, Papavoine cedeiniee
nom élait prédesliné. Klles s'empressaient aulour
dn spahis, qu'elles appelaient le diahle noie,
sans qn'il parut s'en biessrr. et 'ui disaient Y
est-1ij Fanl il comnieiicei De sa roix gtitlu -
rale, il répondait J'ai lont ce qu'il faiil; mais
le général n'a pas encore dooné l'ordre.
En effft, il avait tuut ce qu'il fallail des voi-
sins du train avaieul apporté soixanle tonneaux
de pétrole qui élaieni symétriipiement rangées
dans la cour du palais de la Eégion d'hunnent*.
Cela devait suffice a incendier tont le quartier et
Ion y complail bien. Par surcroit de précaulion,
le spabis avail lalt ruuler dans les caves lout le
vin en avait élé bu des barils de poudre el des
cartouches, Ou se tenail prêt ii tont bruler, si les
eesaillais apparaissaieut, mais ils ne se montrèrent
pas le lundi el la rue de Kille ent encore un jour
a vivre.
Eudes, pendant ce temps, étail au comité du
uiers tin arliee dans lequel ce journal a
groupé en faisceau les encourageuients don
nés a la presse calholique par Sa Sainlelé
Léon XIII, glorieusement régnant. Les paro
les que le Saint Pére a protn ncées au sujet de
journalistes francais et italiens, sont parfaile-
ment applicables a la Belgique. Nous soule-
iiioiis ceile these réceniment a l'asseniblée
générale des cercies lederes a Tcrmondc, en
compagnie de nombreux amis qui tons abon-
daient dans noire sens. Feu le vêtiérable
baron de Gerlaebe s'ecriaii en 1809 au pre
mier congtésde Maluies: II nous la ut des
couvenis. S'il vivaii encore, ee qui se passé
dans noire pays l'engagerail a ajouter a son
cri pieux: Ei beaucoup de bons journaux.
Üonnons maintenani la parole a la Dé-
fense:
Dans les difl'érenlos audiences nceordées
aux directeurs et aux repfesentants (les jour
naux catholiques francais, Sa Saintelé Léon
XIII a fait valoir avec insislance l'nliliie, la
necessilé de la presse calholique, et daigné
en inêine temps-lui prodiguer les conseils el
les encouragement's.
Nous croyons utile a la cause que nous
délendons, au succé* de t'ceuvre a laquelle
nous nous devotions, de rappeler les dille-
rentes paroles adressèes par Léon XIII aux
journaux catholiques.
Le public y verra l'importance altacbée
par le Souv'erain Ponlife la diffusion de la
presse calholique pour la sauvegarde de
l'Eglise et de la societé.
Le'2G Février, Sa Saintelé disail a M. En
géne Veuillot, rédacteur de I'Univers:
Cunitnuez voire oeuvre, conlinnez la
avec fenneté. Lu réiïtjion est Irès-attut/uée,
il fuut la défentlre. Tout est ld. Cest la so-
ciété t/ue Con suuw.ru en defendant les
pt incipes religieux. Lu presse calholique,
sournise de tout cueur uux enseignements
du Saint-Siége, est plus que jamais utile, et
je liens d Ce/icourager.
Le 4 Mars, M. Ie vicomte de Mayol de Lu-
pé adressait a I Union une lellre qui renfer-
inail ces lignes:
La grande et utile mission de la presse
soumi<e aux enseignements du Saint-Siége,
saint public, et Mégy l'aisail bomba'nce a l'bdtel du
coinle de Lhabrol.
Le concierge de l'hölel Chabrol, brave homilie
nomiiié Thomé. père de deux eufants, désespéié
de voir saccager la demeiire de son mailre, plus
ardent que prudent en cette cireonstance, ayant
vécu tont le jour au milieu des angdisses et des
vexations de loule sorle, ent un accès de colère
légitime que son indignation ne lui permit pas
de modérer. Mal lui en advint. II aposlröpha Mégy
lui Unica au visage qiiel(|iies épillièles que l'ou-
vi ier stupide ne Iroiiva pas de sou goüi. Jlégv
lui prouva imuiedialement comment les suppOls
de la commune entendaient la fratei nilé il le til
appllquer contre un mur et fusilier. La femme et
la belle-soeur de ce malheureiix, folies dedouleur
et d épouvante, jetaienl des ei is el se ruaient sul
les assassins. Klles fin t lil saisies mais avant de les
passer par les amies, on voulul boire encore «une
tournée. La mesure élait comble; ces sacripans
étaieut déja tellcmcut saouls qu'iin verre d eau-
de-vie de plus les assomina. La plupart d'entre
eux roulèrenl sur It- parquet et s'endormireut.
Les deux pauvres ft-mmes purent s'enfuir et se
réfügier dans tine inaison de la rue des Saints
Pères.
Le lendemain les Versaillais arrivaient. II était
les services qu'elle a rendus et qu'elle doil
rend re encore, la fermelé nécessaire a la
defense des principes, dans nos luites aclnel-
les. lelsont été les points principaux surles-
quels le Saint Pére est revenu a plusieurs
reprise el avec une particuliére insislance.
Le 2 Mars, la Defense reeevail de M. le
baron d'Yvoire une dépêche qui renferinait
les paroles suivanles de Sa Sonielé:
Je suis un Jecleur de la Defense depuis
sa fondalion.
J upprouve complêlemenl Cesprit de voire
excellent journal.
Conlinuez dans la mé me voie.
Le 11 Mars, Sa Saintelé recevait le repré
sentant du Monde et lui disail:
Cest ttne oeuvre excellente que la presse
calholique. Je connais en particulier Ie
Monde; cest un journal excellent par le
sérieux de sa doctrine el par te ca/me de
sun langage.
A M. I'abbé Margotti, directeur de CUnita
caltolica. de Turin, le Ponlife daignait, le 6
Avril, adresser des encouragements el des
conseils ainsi résumés:
Sa Saintelé paria ensuile de la guerre
dirigée contre le Saint Siége, du mal qui est
fait aux ames par la mauvaise presse, et des
services signalés que la bonne presse rend a
la cause de la religion. Mais. pour arriver d
obtenir de bons résultats. il fuut deux con
ditions, a d11 le Saint Pére: la première,
c'esl quon défende les doctrines papales-, la
seconde, c'esl que les journaux catholiques,
non settlement de f Italië, mats du monde
enlicr, restent en parfait accord, enire eux,
n ayant en vue que la gloire de Dien et la
defense de la vérilé calholique. C'esl pour-
quoi, a ajouté le Saint-Père. le Vicane de
Jésus Christ /trie comme le divtn Mailre afin
que ses disciples restenl tints avec Lui el
enlre eux: til iiniini sint.
El moi, dit I'abbé Margotti, j'ai fait tré-
sor de ces avertissements en juranl au Pape
qu'aveo l'aide de Die,u je n'y aurais jamais
manqtié a l'aveinr, et pour cela j'ai demande
au Saint-Pére la bénédiction aposlolique.»
Enfin, il y a pen de jours encore, dans un
entretien avec M. Louis Veuillot, Léon XIII
revenait sur la tiécessité absolue de la
presse religieuse.
De ces diverses paroles, émanées d'une
lemps. ün se rendit a la Goor des coinptes. Le
concierge ne voulul pa< ouvrir.
Ori pénélra daas le palais par la porte ouverle
sur la rue de Bellechasse, qui donne eutrée dans
les batiments du conseil d'Eiat; on roula un baril
de poudre dans la grande salie des séances, on v
défonca nn tonneau de pétrole. on répandit par-
tout I huile minérale, dans les salons contenant les
tableaux de Flaudrin el d Eugene Uelacruix, dans
le grand escalier print par Chasseriaux. En fran-
chissant la galerie extérieure, on entra dans la
cour des comptes le spalus regardait faire et
disait7aiV6 (bien.) La lille March us, la Papa
voine, la Réliffe, la Masson, la Stuétens, badigeon-
naient les murs et, eu passant, meltaient dai s
leurs poches les menus objets oubliés sur les bu
reaux. Ou alia ensuile aux archives de la colli
des comptes, vaste et légere construction, immense
agglomeration'de papiers, qui promettaient une
belle proie a l'iiieendie. Quand 011 manquail de
pétrole, on aliail en ehercher a la réserve centrale,
c'est-a-dire au palais de la Légion d'honneur
La cour de la Eégion d'hoiineur étail tellement
saturée d'liuile de pétrole que celle-ci avait coulé
jnsque dans le ruisseau de la rue on l'avail jetée
a pleins seaux dans les appartements, et, je le
rappelleles caves avaieul regit des barils de
soiiveraine volonlé, expression de l'autorité
suprème du Ponlife, resulte pour les caiho-
Iiqnes la nécessiié de compreiidre el d'encou-
rager la mission de la presse calholique.
A des nécessiiés nonvelles correspondent
des devoirs el des besoins nouveaux. C'esl la
propagation de la presse révoiiiliötinaire et
impie qui a fait de la propagalion de la
presse calholique une oeuvre pie comme
disait le vénérahle et glorieux Pie IX.
On lélégrapbie de Rome, 17 Juin, au
Standart:
Le Pape a adressé au Boi Léopold une
leltre dans laquelle il exprime l'espoir que les
bonnes relations exislant entre la Belgique et
le Vatican neseraienl pas troublées.
Une dépêche de Waremme annonce qu'ati
scrutin de balloltage qui a eu lieu Mardi, M.
Lejeune, candidal liberal, a oblenu ba6 suf
frages. Les catholiques se sont, comine nous
i'avons dit, abstenus de prendre part ace
scrutin, qu'ils eonsidérent comme irrégulier
et au sujet duquel ils se prdposent d'adresser
une réclamation a la Chanibre des Beprésen-
tanls.
Le nouveau ministère liberal qui s'esl éla-
boré, non sans de grandes d.üicultés, parait-
il. ne sera pas couché stir un lit de roses: il
rencontrera dans son chemin beaucoup de
ronces. C'est I'avis de la Gazette de Cologne
dout los senlinients a l'égard des libéraux ne
sont nullement suspects. La feuille d'Oulre-
Rhin prévoit que les nouveaux tninislres au-
ront du (il a retordre; elle s'exprime ainsi:
De mèine que Ie ministère demissionnaire
a Irouvè des adversaires dans son propre
partide inêrne Ie nouveau cabinet, quelle
que suit sa composition, en Irouvera aussi
dans ses rangs. M. Fiére, qui composeraet
probablemeui presidera Ie nouveau ministè
re, esl Ie chef des doctrinaires, qui soul pres-
que aussi deteslés par les libéraux avancés
poudre et de munitions. On complail sur l'explo-
sion pour jeter bas une partie du quartier. Or il y
avait a la Légion d'bonneur un employé a la lam-
pisterie, nouimé Rochaix, qui sent, el avec une
hardiesse extraordinaire s'était caehé sous le
cage de l'escalier et regardait roeuvre néfaste de
ces misérables. bien décidé a faire tout ce qui
serail en sou pouvoir pour essaver de sanver la
palais.
Ce fut grace a eet héroïque employé que l'ex-
plosion fut évitée. Le 23 maia cinq heitres l'tn-
cendie commenga.
Les Qamtues s'élancèrent avec une violence
furieuse, et ia fumée des huiles minétales monta
vers le ciel comme un uoir oiiragau. Les fédérés
avaient fui, Rochaix s'élanca hors de sa cachetle
et courut ehercher un coeher qu'il counaissait,
51. Carlier, demeurant rue de Kille. n° 97. lous
deux, admirables de sang froid el d abnégalion,
sous l'mcendie qui dévorait les basses construc
tions du palais de la Légion d'honneur, descen-
dirent dans les caves el parvinrenl a en relirer
les matières explosibles dout elles éfaient remplies,
avant que le feu ebt pu les atteindie. Si la rue de
Lille, le corps législaltf el le quai dOrsay u'ont
point élé renversés, ou le duit au courage intel
ligent de de 5151. Rochaix et Carlier.