Elections Legislatives du 11 Juin 1878.
SÉNAT.
Candidal de 1'Association ConstitiitionnelleConservatrice de
Surmont de Volsberghe
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13" an nee. N° 1,295.
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I e Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coiitent 1o centimes la liane. Les réclames el annonces judicial res se patent 30 centimes la liane. On traite d forfait pour les insertions par année.
Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéro's supplémenlaires commandos pour articles. Réclames ou Annonces, eoütenl 10 fr. les 100 exemplaires.
C 33 E M I IV E E E Bl.
Poperinglie- Ypres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. A"pres-Poperinghe, 6-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50,. S-15, 9-50. Pope-
ringhe-Hazebrouck, 6-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25.
Ypres-Roulers, 7-50, 12-25. 6-30. Routórs-Ypres, 9-10, 1-50, 7-50.
Roulers-Bruges, 8-45, 11-34, 1-15, 5-16, 7-20 (9-55 Thourout.) Bruges - Roulers, 8-05, 12-45, 5-05, 6-42. Thourout - Gourtrai,
5-15 mat.
Ypres-Courtrai, 5-34, 9-46, 11-20, 2-35, 5-25. Gourtrai-Ypres, 8-08, 11-05, 2-56, 5-40, 8-49.
Ypres-Thourout, 7-00, 12-00, 6-07, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langemarck.) Thourout-Ypres, 9-00, .1-05, 7-45 (le
Samedi a 6-20 du matin de Langemarck a Ypres).
Comines-Warneton-Le Touquet-Houplines-Armentières, 6-00, 12-00, 3-35. Armentiöres-Houplines-Le Touquet- Warnêton-
Comines, 7-25,2-00, 4-45. Comines-Warnèton, 8-45 mat. 9-30 soir, (le Lundi 6-30.) Warneton-Comines, 5 30, 11-10 (le
Lundi 6-50.)
Comines-Belgique, Comines-France, Quesnoy-sur-Deüle, Wambrechies, la Madelaino, Lille, 7,27, 8,59, 11,45, 6,43, 9,41.
j J 0* f I 1 n n UwaaI,, «ft /"A.. n ,1m r nn vi TA ai5 1 r\ fA Avvi 1 n /M*i Utin nnA C r\ Y-v-i in Aci "O r\ 1 r# i a n a /it JO d 4 O A A O X A 0"V A PI
Courtrai-
Bruges-
ges, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30.
Ingelmunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41,2-15. Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41.
7-21. Deynze-Ingelmunster, 12-00.
Trigelmunster-Ansegnem, 6-05,12-55,6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42,2-20,7-45.
Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-15,
11-05, 3-40, 5-00.
Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-jDixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Tbourout-Ostende, 4-50, 9-15. 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-35, 10-10,12-20,6-15.
Selzaete-Eecloo, 9-05,1,25, 9-03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05.
Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Terneuzen-Gand, 6-00, 10-30, 5-30.
Selzaete-Lokeren, 9-01. 1,25, 9-03 (le Alercredi, 5-10 matin). Lokerou-Selzaote, 6-00, 10-25, 5-25 (leMardi, 10-00).
C O H. R. K S I» O tf D A.NOES.
COURTRAr, BRUXELI.ES.
Gourtrai dép. 0,37 10,53 12,33 3,42 6,35.
Bruxeües arr. 8,50, 1,35 2,25 6,10 8,54.
COURTRAr, TOURNAI, LILLE.
Gourtrai' 'dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5,31 8,47.
Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48 6,39 9,41.
Lille 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04.
COURTRAI, GAND.
Courtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32.
Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
BRUXELLES, COURTRAI.
Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 6,47.
Gourtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,56 8,44.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 4,10 8,10
Tournai 5,42 8,56 11,32 2,40 5,26 8,50
Gourtrai arr. 6,42 9,49 12,31 3,44 0,40 9,32
GAND, COURTRAI.
Gand dep. 5,15 8,45 9.34 1,28 4,20 7,21.
Gourtrai arr. 6,37 9,37 10,50 2,54 5,34 8,47.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
Bruges d. 6,49 7,04 9,39 1'2,34 2,52 6,43 Bruxelles dép.ro,22 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 5,55 5,01 8,10 8,20.
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gand arr. 5,55 8,29 9,31 10,22 1,17 3,59 4,11 7.17 7,02 9,19 10,26.
Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 5,01 8,38
LES LIBERAUX ET LA RELIGION.
A la vei lie de remplir un grand devoir,
il imporle de se demander quelle esl la veri
table portee de la lulte.
Pour quiconque a observe quelque pen la
marclie de noire vie publique, il esl devenu
évident qu'a aucun degré Péleclion n'a con-
servé un caraclère simplement adminislratif
ou riième politique. Les irrésolus el les mix-
tes peuvenl seals songer encore a cherclier
de cecóté un prélexle ou one excuse a leurs
indecisions. La question est Irés netlement
posée entre la religion et ceux qui yeulenl
la détruire, el, par une consequence néces
saire, enlre le radicalisme et les défenseurs
di l'ordre social.
En Icmps ordinaire cela ne fait pas le
moindre dooie mème pour les libéraux. Alors
la guerre a l'Eglise est menée ouvertemenl,
avec autanl d'ardeur que d'ensemb'e, el hau-
leinent avouée. Les actes et les écrils en
fournissent des preuves par milliers, el c'est
a qui renchérira sur l'autre dans celle levée
de boucliers de Pimpiéié, a qui se fera noler
comme le plus pur liberal.
Mais vienne Péleclion, aussilöt la prudence
de l'élémenl dirigeant reprend ledessus.Pour
calmer les defiances de l'opinion juslemenl
alarmée, les plus a i den Is savent mettre des
sourdines a leur enthousiasme et nier saus
vergogne l'hoslilité du libéralisme onvers la
religion. La conscience de la situation leur
vient alors, et ils voient clairemeul <j«ie ce
moyen, donl ils out usé el abusé dans leseul
but de parvenir, doit élre la ruine de leur
espéranoe, en les faisant reptousser par les
tuis el déborder par les autres.
II y a quinze jours a peine, en pleine
Chambre des représentant, Pancien leader
du parti, M. Frére Orban, depeusail toutes
les ressources de son talent oraioire a vou-
loir démontrer que le libéralisme ne fait
point la guerre a la religion; que les
chefs du clergé catholique seuls dénon-
cent le libéralisme comme une hérésie al-
laijuanl ei menacanl la religion catholi-
que; que le libéralisme est une doc-
trine exclusivemerit politique; que le
libéralisme se suicideruit renierait son
essence et sa raison d'etre, s'il descendail
sur le terrain religieux; que lelibé-
ralisme, fidéle a sou principe, praliquera
lotijouis la tolerance religieust'.
Vains efforts, le mal est fail el Pévidence
cclale enfin a lous les yeux. Pureilles a ces
esiomacs biases qui demande.nl des sliaiu-
la.uls de plus en plus energiques, les masses
de ia libre-pensee s'eofoncent cliaquejour
plus avant dans la negation el le materialis
me, et ne lont pas le moindre mysière de
leur liaine anu-religieuse. Le socialisme en
lre au Parlement avec Janson, et les doctrines
extremes du fanatisme libre-peuseur se pré
paren! a y envoyer d'aulres adeptes, devaut
lesquels nos fiers d'autrefois s'inclineront
avec la inéme fiumilité.
El puisqu'd fa ui un corps a loul cela, vous
pourrez voir, le premier moinenl d'hésila-
lion passé, le programme Goblet, veritable
code de Pinlolerance et de la perséention,
avoir raison de quelques resistances bien ti
mides, entrainer lom et devenir la cbarte
libéialt' par excellence.
Le libéralisme n'en veut pas a la religion,
oh non: mais quand tin banquier juif aura la
naïveié de croire qu'il peut se jouidre a ses
coreligionnaires, pour revendiquer la liberie
des sepultures, le libéralisme bruxellois lui
monirera bien son erreuur, en lui sigmfianl
net qu'il ne remetlra plus les pieds au con-
seil provincial.
Uu des oracles de la gueoserie, M. deLa-
veleye, l'a dil avec vérite: Toutes les nuan-
ces de ropiniou libérale soul essentielie-
ment hosliies au calbolicisme. Le cri de
Voltaire: écrasons l'lnfame, devienl logi
quemeiit el parloul le mol d'ordre avoué
ou tnavoué du libéralisme.
Veut-on encore le témoignage non suspect
de la feuille seciaire qui lend visiblemenl a
prendre U lête du parti?Quoi qu'on dise,
écrit la Fland'e libéraletousles libéraux
Diiecessenl de coinballre de toutes les ma -
niéres et par lous les moyens, la foi catbo-
lique. lis rejeltent ouvertemenl ses dog-
mes, critiqueni sa morale, raillenl ses nn-
racles, méprisenl ses cérémonies. TanlÖi
ouvertemenl, laiilót d'une mamére dégui-
sée, ils comballenl, ils ba roei len l le oalho-
licisme, el tons leurs efforts tendenl cou-
'slamment au mèuiu bul, détruire I'mfluun-
ce de l'Eghse sur les ames. Telle est lu
siiualion vraie, el au loud nous sommes
lous d'accord pour le reconuaitre dans ie
secret de nos consciences.
De leis aveux peuvent se passer de com
mentates.
El ceux qui menaceni uos croyanees feront
aussi la guerre a nos liberies, par la seule
raison qu'eiles sum un obstacle a leurs ein-
piéiemenls. C'est parini eux que l'on rève la
revision de la Constitution beige, le sulliage
umversel, 1'euseigHcmeut ioïque et obligatoi
re, la mutilation de la liberie d'enseigne-
inent et du droit d association en haine des
catlióliques, toutes ces funesles innovations
en, un mot qui vienneul se concentrer dans
le moderne despotisme.
II est mamfesiemenl impossible d'en dou-
ler; c'est la qu'est le veritable terrain de l'é-
lectiou, pour la province, pour la commune,
pour la legislature. Et les clioses en soul a
ce point, qu'utie seule journee peut decider
de uotre existence publique.
Elecleurs, si vos droits de citoyens vous
sont chers, si vous tenez a des prerogatives
qui vous out defondus pendant un demi siè
cle, si vous voulez l'educalion chrëtienue de
vos enfanls, la familie sur ses vieilles bases, le
confessionnal a I'abri de ia délalion, vos sé.
pullures respectèes, vos prèires, voire culte
protégés conti e les agressions de la force
brutale, n'éprouvez aucune hesitation dëvant
1'urne du scrulin, n'admeltez aucune compo
sition. Déposez résolutnenl un bulleliu cu-
thólique. La settlement est la seen rité, la est
l'honneur. (Dyle.)
POLICflINELLES
Polichinelles du clergé!
Plus nous y réfléchissons, plus nóiislroii-
vonsque la droile parlementaire s'est trop
vivement réci'iée contre celle apostrophe de
M. Ba ra.
Le mot, vcnant de Paillasse, ne méritail
pas d'etre relevé; quant a l'idée, el le est
parfailemenl juste puisqu'elle exprime au
fond l'etroite solid 1 rité qui unit les deputes
catholiques a leurs coreligionnaires en gene
ral et au clergé en particulier.
A la Chambre franchise, objel d'une accu
sation analogue, formulee, il est vrai, en
terines plus convenables, M. Ie comle Albert
de Muu répondit avec une chevaleresque
fierté qu'il considérait comme un bon
ne ur n le patronage accordé par le clergé a
sa candidature.
La gauche radicale demandail une enquête
sur ce point; Fenqnète est superflue, repli-
qua l'élu de Pontivy, je suis en aveu. Re-
Itsons cette belle page:
m. le co.Mte de MUN. Oui, j'ai été liautomeiit
patronuó par M'gr levêque de Vanned. Oui, j'ai
dóclaró que, si ce patronage ne rn'avait pas été
accordé, je n'aurais pas accepté la candidature
qui m'ótait olferte.
Oui, encore, j'ai été accneilli par tout le clergé
morliibauais avec des témoignages d'atfection
dont je reste fier. Oui, on a fait effort en ma
faveur; oui, on a mis en oeuvre tous les moyens
legitimes pour me faire réussir... (interruptions
a gauche), et ce faisant, je prótends qu'on n'a rien
fait qui ne fut naturel et legitime... (Très-bien! a
droite): naturel, paree que je me présentais dans
ce pays fememeut Chretien comme candidat
catholique, annoncant I'iutention de prendre les
enseignements de 1 Eglise comme régie de ma vie
politique; legitime, parce que je m'annoncais
encore comme résolu a prendre en toutes circon-
stances la défense de la religion menacée et que,
ministres et lidéles de cette religion, saehant en
etfet qu'ils avaient besoin d'etre défendus, out eu
le droit de mettre tout en oeuvre pour envoyer a
cette tribune celui qui promettait de venir y
plaider leur cause. (Marques d'assentiment et
applaudissements a droite.)
Et maintenant, si vous veuez me dire que la
religion n'est pas menacée, je vous rappellerai
les paroles prononeees a Lille, le 6 Février par
M. Gambetta: 11 faut que la prochaine Assem-
blée, celle que vous allez nommer vous-mêmes
le 20 Février, se léve et dise devant le monde:
Me voila, je suis toujours la France du libre exa
men et de la libre pensée. - (Bravo bravo
Applaudissements répétés sur un grand nombre
de bancs a gauche et au centre.)
M. Andrieux. C'est la France qui parle
M. le Comte de Mun. Je vous rappellerai
aussi eet autre discours de Lyon, oü le même
orateur jette aux catholiques ce dóti public:
Quand on laisse de cöté ce que j'appelle les
idéés accessoires de l'ólection et qu'on va au
point culminant, quand oil recherche quelle est
la note dominante de ces elections, on voit que
la France tout entlère a voulu refouler l'esprit
clerical au dedans.(Xouveaux bravos et applau
dissements a gauche.)
M. Andrieux. Encore une fois, c'est la
France qui parle
M. le Comte de Mun. Je vous rappellerai
enfin que, pendant toute la lutte électorale, on
a poussé d'un bout de la France A l'autre ce cri
de guerre contre les catholiques.
A droite. Ouioui(Dénégations a gauche.)
M. le Comte de Douville-Maillefeu. Nous
voulous la lihertó religieuse pour tous sans ex
ception
- Un membre k gauche. Le cléricalisme, c'est
la mort du catholicisme
M. le Comte de Mun. Et maintenant, mes
sieurs, je viens vous dire, moi Le défi a été
entendu, et les catholiques out relevé le gant
voila le sens de mon election; voila pourquoi ellé
a été accueillie par le clergé et par tous les
catholiques avec faveur voila co que l'enquête
revèlera. Vous cherchez une conspiration vous
ne la trouverez pas. (Rumeurs a gauche.)
Mais vous trouverez partöut les catholiques
fermement unis entre eux par la foi qui leur est
commune, pour s'opposer de toutes leurs forces
a l'événement de cette libre pensee que vous
proclamez déja (Interruption prolongée a gau
che. Marques d'assentiment a droite.)
Vous trouverez que, dans toute la France, il y
a des populations chrétiennes qui ne veulent pas
laisser attenter a leur foi, et toutes les fois qu'un
honmie se présentera au milieu d'elles, disant
hautement qu'ii est catholique, il est sur non-
seuienient de remporter les suffrages de tous,
mais aussi d'etre environné de tout le cortége
d'efforts qui accomiiagne tout lioinme qui répond
ainsi aux sentiments des populations auxquelles
il s'adresse.
Ces paroles répondenl avec une éloquente
fertnelè a la diatribe de M. Bara.
II ne faul pas, en effei, beaucoop de per»