Samedi 11 Mai 1878.
N° 1,290.
13e annee.
L'EXPOSiTiON
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I e Journal parait le Mercredi et Ie Samedi. Les insertions coülent la centimes la ligne. Les réclames et aunonr.esjudiciaires se paient 30 centimes la ligne. On traite a forfait pour les insertions par année.
Un numéro du journal, pris au Bureau. 10 centimes. Les numéros supplémentaires cotnmandés pour articles, Réclames on Annonces, coülent 10 fr. les 100 exemplaires.
V SS E jIB 1 JV S5 E Er E SS.
Poperinghe-Ypres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. Yprês-Poperinghe, 0-30, 9-07, 12-07, 3-57, 0-50, 8-45, 9-50. Pope-
LE PROGRAMME LIRERAL.
Les articles de ce programme doivent être
mürement étndiés. lis visenl a rendre le re-
crutement du clergé trés difficile, apporter
de grandes enlraves a la célébraIion du cul-
le; ils annoncenl le vol et la confiscation des
biens des églises, au profit de l'Etat, qui
gérera ces biensde facon empècher les
cérémonies de la religion el l'exercice du mi
nistère du prètre. La parole libre sera enle-
vée au clergé; ilsera défendu d'etre enterré
en lerre-sainte. Quant a Penseignement, il
sera rendu obligatoire a lous les degrés et
pour lous: les colléges, les écoles, loutes les
inslitutions d'enseignement calholiques se-
ront supprimées de fail.
El si Pon s'imaginc que ce programme esl
trop violent pour être vraisemblable, nous
n'aurons qu'a ajouler un mol.
L'Opinion libérale d'Anvers Irouve qu'il
consiitue un minimum qui ne peut salisfaire
le libéralisme; elle demande d'y ajouler les
articles suivanls:
1° Revision de la Constitution
2° Loi sur la rcsponsabilité minislérielle;
3° Suppression du Sénat;
lp' Abolition de Cinamovtbilité des jug es;
5° Nomination des magistrals, a lous les
degrés, par voie éleclive
G° Système électif appliqué d la nomina
tion des rui és.
Eh bien, puisqu'on venl la Intteon Paura.
Les éleclions sont proches. Nous acceptons
le terrain sur lequel le libéralisme améne le
combat.
Les élecleurs auront a choisir enlre le ca-
tbolicisrne on Papostasie libérale, enlre ie
Kuliurkamf el la iiberléde PEglise. Les libé-
raux le disent: dés qu'ils seronl les maitres,
la persécution commencera. II leur faut a
tout prix vainer e la religion; et, pour réns-
sir, ilsprèndronl fés biens du cuIle, baillon-
neront et emprisonneront les prêtres,en
un mol feroiu a nos croyances une guerre
implacable.
Les élecleurs choisiront, et ils chöisironl
bien. Bruxëlles-central n'est pas tout le pays,
et le pays est cathojiqne. II résistera vaillain-
ment contre le despotisme liberal.
Les mal enleridus ne sont plus possibles;
nous connaissons, par leur aveu, le jeu de
nos adversaires.
LiEtoile beige sc déclare fort salisfaite dn
réstillat des éleclions de la garde civique
dans qtielques villes oü les Gueux se sont
ligués pour exclnre de lont grade les citoyens
suspects de cléricalisme.
A Mons, parexemple, l'intolérance libérale
s'est afiichée avec une effronterie voisine du
ridicule.
Un modeste caporal qui ne s'est jamais
occupé de politique a été privé de ses galons
«paree qu'on l'avait vu a la messeledi-
maijche. (sic.)
Le capitaine de la balterie d'artillerie n'a
pas été réélti paree qu'il avail mis ses Hls
aux Jésuites.
Un autre officier a recti son congé pour
avoir conlié aux Ursulines l'éducatiou de sa
fille,
Le mol d'ordre donné par I'Organe de
Mons a été fidèlemeni exécuté: II fautex-
tirper du corps des officiers de la garde
civique lous ceux, fussent-ils même libé-
raux, qui eneouragent les Jésuites, les
Frères, les Soéurs de la Sagesse el autres
guimpes enseignantes.
CEloi/e applaudit a ce résultat: elle Irouve
que lout est rent ré dans I'ordre, el que
cbacun est maintenant a sa [dace: dans
les cadres, les libérau.x pour commander;
dans les rangs, les catlloliques pour obéir.
Généralisez celle double situation et vous
aurez le programme complet du libéralisme.
Commander, dominer, dépenser, se bisser
aux posies opimes, c'est le lol des gueux;
obéir, être traité en parias, payer, se voir
exclusde loutes les functions, c'est le lot des
calholiques!
Et quel est l'exposé des motifs de eet ai-
mable programme?... C'est que les catholi-
ques, par cela seul qu'ils sont calholiques,
reconnaissent l'aulorité du Pape.
C'est done uniquement pour cause de reli
gion que le soi-disanl «parti de la tolérance»
pretend excltire les pa pistes du droit
coinmun et de la vie publique commune de
lous les Beiges.
Lc monde officiel deviendrail ainsi, sous
les auspices dn libéralisme, une espéce de
Japon dans lequel on nc pourrait entrer
qu'en renianl sa foi religieusc et après avoir
marché sur la croix.
On en est venu a Mons, nous l'avons dil,
jusqu'a exclnre du caporalat un brave hom-
tne, coupable d'avoir été a la Messe, le di-
mancbe. A la porte ce calotin!
Nous ne nous donnerons pas le ridicule de
plaindre celle viclime de l'oslracisme gueux.
On peut, grace a Dien, vivre Iteureux paisi-
ble et libre, sans porter les galons de laine;
mais le motif de i'exclusion n'en demeure
pas moins caracléristique.
C'est anssi un des signes du lemps que de
voir les executions libérales poussées a ce
point, approuvées et applaudies par un or-
gane du libéralisme soi-disanl gouverne-
mental et modéré.
RACI1AT
DES CHEMINS DE FER DES FLANDRES.
Suite.
Nous continuons l'analyse de l'exposé des
motifs du projet de loi qui consacre ce
racliat
Chemin defer de IAchtervelde d Fumes.
Quoique arrivé a sa vingiiètne année
d'exploiintionie chemin de Ier de Lichter
velde 9 Furnes ne se suffit pas. encore a lui-
tnème. Le trèsor doit iniervenir cliaque an
née pour parfaire le minimum de revenu de
200.000 francs garanti a la compagnie et,
en 1876, l'mstiflisance du produit net était
encore de fr. 91,301 30 c.
Néaninoins, les recettes croissent constam-
menl et elles progresseront sans doute d'une
Sur la berge, |a pompe it vapeur destinée a
maniére plus rapide, lorsqne par la mise en
exploitation du chemin de ferde Lichtervelde
a Th iel l la solution de contmuité que pré
sente encore le chemin de fer de Gand a Fur
nes el Dunkerque sera comblée.
II est permis de dire, sans s'exposer a être
laxé d'optimisine, que iorsque le terme de
cintptanle annéesassigné a la garantie donnée
par l'Etat sera arrivêe. les recettes nelies
alteindronl le laux de 200,000 francs.
Le gouvernement a done pensé que le
prix de rachat pouvait être hasé sur eette
recette supposée atteinte, mais non dépassée
jusqu'a I'e.xpiration de la concession.
Pour obtenir Ie prix de rachat de francs
4,470.900 stipule dans la convention an-
nexée au projet de loi. eetle annutlé a été
capilahséea raison de 4 °/o et confonnément
a ce qui n été admis pour la conversion
de ratmuité, due par le trésor a la compa
gnie de Dendre NVaes, le capital ainsi obtenu
a été.réduit de b 1/2 p. °/u, puis il a été
augmenté dela valeur que représente actuel-
lement pour la compagnie concessionnaire,
le maléricl, !e mobilier et l'outillage qu'eile
cède dés a présent a l'Etat, mais qu'eile ne
pourrait alièner qu'a ('expiration de la con
cession, si elle conlinuait a exploiter elle-
méine son chemin de fer.
Ce prix a été augmenté, d'autre part, de
la valeur ties objels d'approvisionn'ement qui
se trouvaient sur la ligrie au lr Janvier 1878.
Chemin de fer de Bruges d Ileysl el de
Heysl d Lichtervelde. Le chemin de fer
de Bruges a Heysl est relativement prospère.
Desservant deux stations de bains du littoral,
dont la vogue augmente constamment, il
voit ses recettes croiire d'année en année
dans une proportion salisfaisnnle. Le prix
de- rachat de ce, chemin de lor a done été
basé sur sa produclivilé et non sur la valeur
de ses installations.
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ringhe-Hazebrouck, 0-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Y pres, 8-25, 4-00, 8-25.
Ypres-Roulers, 7-50,12-25, 6-30. Roulers-Ypres, 9-10. 1-50, 7-50.
RoulersrBruges, 8-45, 11-34, 1-15, 5-16,7-20 (9-55 Tliourbut.) Bruges - Routers, 8-05, 12-45,5-05, 6-42. Thöuront - Courtrai,
5-15 mat.
Ypres-Gourtrai, 5-34, 9-46, 11-20, 2-35, 5-25. -- Courtrai-Ypres, 8-08, 11-05, 2-50, 5-40, 8-49.
Ypros-Thourout, 7-00, 12-06, 6-07, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langemarek.) Tliourout-Ypres, 9-00, 1-05, 7-45 (le
Samedi a 6-20 du matin.de Langemarck a Ypres).
Comines-Warnèton-Le Touquet-Houplines-Arinentières, 6-00, 12-00, 3-35. Armentières-Houplines-Le Touquet- Warneton-
1 T J' - Warnêton-Gomines, 5 30, 11-10 (le
Comines, 7-25,2-00, 4-45.
Lundi 6-50.)
Coinines-
Gomines-Warnóton, 8-45 mat. 9-30 soir, (le Lundi 6-30.)
CourtiV-,-
Bruges-Blankenberglie-Heyst (Station) 7-22, 11-27, 2-50, 7-35. (Bassin) 7-28, 11-33, 2-56, 7-41. Heyst-Blankenberglie-Bru-
ges, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30.'
lngelmunster-Deynze-Gand,5-00,9-41,2-15. Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41.
7-21. Deynze-lngelmunster, 12-00.
Ingelmunster-Ansegbem, 6-05, 12-55, 6-13. Ansegliem-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-45.
Licbtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmuc}e et Lichtervelde, 6-15,
11-05, 3-40, 5-00.
Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15.
Selzaete-Eecloo, 9-05,1,25, 9-03. Eecloo-Selzaeté, 5-35, 10-20, 5-05.
Gand-Terneuzen (station), S-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Terneuzen-Gand, 6-00, 10-30, 5-30.
Selzaete-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-25 (leMardi, 10-00),
C O R K 3 F
COURTRAr, BRUXELLES.
Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 0,35.
Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 8,54.
COURTRAr, TOURNAI, LTLLE.
Courtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5,31 8,47.
Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3',48 ö,*39 9,41. j
Lille 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04.
COURTRAI, GAND.
Courtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32.
Gand arr. 8,01 11,03 1,51, 5,04 8,00 10,20.
O IV D A W O E S
BRUXELLES, COURTRAI.
Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 6,47.
Courtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,56 8,14.
LII.LE, TOURNAI, COURTRAI.
Lille dép. 5,10 8,12. 11,05
Tournai 5,42 8,56 11,32
Courtrai Wr. 6,42 9,49 12,31
2,21
2,40
3,44
4,10 8,10
5,26 8,50
6,40 9,32
GAND, COURTRAI.
Gand dép.
Courtrai arr.
5,15 8.45 9.34 1,28 4,20 7,21.
6,37 9,37 10,50 2,54 5,34 8,47.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
BRUGES, GAND, RRUXELLES.
Bruges d. 6,49 7,01 9,39 12,34 2,52 6,43 Bruxelles dép.5,22 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 5,55 5,01 8,10 8,20.
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gaild arr. 5,558,29 9,31 10,22 1.17 3,59 4,11 7.17 7,02 9,19 10,26.
Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges -7,15 9,23 10,51 11,20 2,33 5,01 8,38
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Par des considerations d'économie mal calculée,
on a cherrlié snrlout a éviter ce qui rappèllerail
Pancienne foime curvilig'nr, en hef, on a fail de
Pindnslrie an lieu de faire de Pari. A ces préoccii-
pations on doil le gigantesque rectangle actuel, de
706 mèlres de développenient sur les grands cötés
el de 340 sur les pet ils soit, en surface, 240,531
ni., plus de 24 hectares. Ce rectangle se trouve
iuégalement espacé par rapport aux avenues litnites
dn ührnip de-Mars. II a ses facades sur les pelits
cötés, au regard de l'Ecole militaire et du Troca-
dero. Celle dernière facade esl d un aspect monu
mental d'assez béau caractère, complete par une
oruementalion liclle et de bon goitt. I.Yntre-deux
lles«aics de dótne et des piliers est formé de faien
ces cjnaiilées, séparées, de distance en distance,
par des linleanx doiés. Reliant cliaque pilier, une
statue symbolise une des nations exposanles au
sominct, apparaissenl le dra peau el les armesde
celle nation. La decoration doit être la menie,
nioins les statues, pour la facade sud.
On accède ii l'entrée piineipafe par un perron
de bant sivle, encadré de deux fontaines monit-
inénlales, de massifs de (leurs, de verdure, et
donl la teirasse na pas moins de 357 m. de lon
gueur. La porie d'honneur esl surnionU'e d'un
dome d'une grande hardtesse. A droile el ii gauche
des galeries conduisent aux pavilions d angleayant
leurs clóines et pen ons distintls.
Mèine disposition du cölé de l'Ecole militaire.
Quant aux grands cötés du rectangle, ils sont
formes par une galerie dans laquelle seront expo
sés les produils alimentaires, les boissons, lesobjels
encombrants. Une marquise permettra de parcou-
rir toule la longueur, suns être enfermé enlre des
niuntitles et, cependant, ii l'abri du soleil et de la
pluie.
Le viiiieur, entrant par la porte principale,
aura a sa gaiiche les produils frangais, a sa droite
ceux de l'élranger.
II rencontrera, de cliaque cölé, les galeries dans
le piêine ordre: arts libéraux, mobilier, vêtenieuls
et malières pieimères. Elles out 340 mèl. de lon
gueur el line largeue variable qui esl de 35 mèt.
60 pour la galerie des machines, et de 12 a 30
met. pour les antres. La force motriee sera fournie
aux machines parciuq génératcurs extérieurs.
Dans la section étrangère, les diverses nationa-
lités se présentent dans 1'ordre suivanl, en allant
de la Seine a LEcole militaire
1. Angleterre 2. Etats Unis 3. Suèile -Nor-
wége; 4. Italië; 5. Japon; 6. Chine; 7. Espagne;
8. Aiilriclit llongrie; 9. Russie; 10. Suisse; 11.
Belgique; 12.Grèce; 18. Danemark; 14. Amérique
centrale ét méridionale; 15. Tunisie; 16. Royaume
annamité; 17. Perse; 18. Siarii; 19. Maroe; 20.
Luxembourg; 21. Monaco; 22. Saint-Marin; 23.
Portugal; 24. Pays-Ras.
Les deux grands vestibules, cótés de la Seine et
de l'Ecole militaire, se présentent avec. un suerès
complét, grace ii l'éclat de leurs panneaux doiés
et a la belle lumière tainisée par les larges bajes
aux vitres orncmentées de dessins bleu clair. A
droite et a gauche s'clèvent les deux edifices réser
vés aux collections du prince de Galles (palais
indien) el aux produits de Sèvres, des Gobelins et
de Beauvais. Au fond. face a l'Ecole, seront gron-
pés les ouvriers qui doivent Iravailier devant le
public et notammeul ceux qui s'adonnent ii la
fabrication des articles de Paris, si coontts au-
jourd'hui du monde enlier.
La galerie longitudinale méJiane, étalilie dans
l'axe du pont d'léna est celle des Beaux-Al ts. Elle
se irouve isoiée du resle de UExposition par deux
promenoirs déeotiverls qui la mettent a l'abri de
la poussière el du bruit.
Sa couverture est bien eomme les autres, mélal-
lique, mais lout le surplus est maconnerie. Enfin,
pour la faeilité du classemenl, on l'a divisée en
hint sections rontenant chacune un grand salon
cl quatre pelits. Au milieu de sa longueur, elle
est interrompue par tin emplacement de 165 m.
sur 75 (12,355 ui. c.) uit s'éièvo le pavilion de la
vtlle de Paris.
Sur le cölé étranger de eetle espèce de jardin
comme sur lonte la longueur de l'avenue séparant
rindiislrie des Beaux Arts, le> nations élrangères
monlreut leurs facades typiipies, dont chacune
rcprésenle un édiliee de style nattoual, c'est, ponr-
rail on dire, one rue cosmopolite, oil loutes les
architectures se irouvent eu raccotfrci, avec leurs
domes roi ds. leurs pignons aigus, leurs minarets,
leurs terrasses, etc., etc.
On eonnaii niaintetraul les grandes divisions du
Palais.
L'édifice cuuvre, a pen de eliose prés, la super-
licie du Champ-de-Mars. Un espaee a settlement
été ménagé au iNord, enlre le Palais et la quai,
pour recevoir les deux bellis piéces d'eau avec
rochers, grottes el cascades.
Viennent maintenant les annexes nnmbreuses
et étend nes.
La section étrangère absorbe pour les siennes
toule la surface vers l'avenue Suffren. c'est que la
plupart des nations avaient demandé des emplace
ments hors de proportion avec ceux qu'on pou-
vait leur accorder; force leur a done été de s'éten-
dre au dehors. La encore, l'Anglelerre s'est fait
la plus grande place (160 m. sur 20).
Enlre le palais el la Seine, mé tie cölé, nn re-
inarqne une seconde construction ang'aise nn
pavilion éspagnot, un hatimeiil pour la soeiété
de secöurs aux blessés (espéróus qu'eile n'aura
pas trop a faire), le kiosque de Monaco et des
collages d'oulre Manche.
Toujours entre la seine et Ie Palais, mais du
eöté gauche, se Irouvent les pavilions du Creuzot,
des forges de Terre-Noire, de la Compagnie pari -
siennrdu gaz et autres industries parlieulières.
Eitliu, disuns que, dans la inéine parlie du
Champ de-Mars, oo aehève un édifiee spécial pour
('exposition des eanx iniuérales frangaises. Oil y
exposera égalemCnl les produils des principaux
vignobles de France; ceux, du moins, dont les
produeteiirs auturiseronl la déguslatioii. Gageons
qu'il v aura foule dans ce pavilion,
Longeaut le palais, eöté de l'avenue de Suffren,
on a a sa gniche one construction de 640 in.,
coupée eu deux par les pavilions du commissariat,
de la télégraphie et des posies; elle est destinée a
recevoir les machines frangaises.
L'édifice réservé au ministère de l'inlérictir,
celui du"gouvernement annamite, ceux des élec-
triciens, des fondeur.s de eloeltes, les serres du
ministère de la marine sont relégués vers l'Ecole
militaire.
Les quais de l'Esplan ule out aussi recu d'im-
portantes annexes. Ce sont, pour citer rapidement:
Quai de la rive droite, un premier groupe de
trots vasles hangars contenaut l'exposition du
génie civil, des Iravaux publics el de l'art de batir;
un second groupe similaire pour le materiel du
chemin de fer et des tramways.
alimi'iiter d'eau la cascade du Trocadéio.
Sur l'a litre berge; ('aquarium marin, qui occupé
une sui face de 1,860 m.; trois notiveaux hangars
pour les appareils de levage, les engins hyd ran -
liqties, le materiel de la navigation, du sauvetage,
l'exposition des ports de commerce frangais; celle-
ci sera la première qu'on aura organisée chez nos
voisins stir title anssi vaste échelle et présentera
I ensemble complet des objets dont s'alimente le
commerce d'importatioii et d'expoi tation.
Hevenant sur la rive gauche, nous trpiivons
l'espace compris entre l'avenue de Suffren et
l'avenue de la Bonrdonnaye occupé par des series
el des pavilions pour Ie materiel el les produits de
horticulture. De eetle seconde avenue au punt de
I Alma, una laissé a la circulation une chaussée
d'une dizaine de mèlres seulement. Tont l'espace
reslé dispomble su(III a prine aux deux rangées
de hangars rit bois affectés it l'exposition de l'agri-
culture (parlie principale), aux types de construc
tions rorales, au materiel des écuries, aux machi
nes, oittiIs el instruments aratoires, aux appareils
de cuisson pour la notirritiire des anim iux.
Sur 1 Esplanade, enfin, quatre derniers pavilions
doivent abriter, tour ii tour, les anunaux de boti-
chei'ie et de basse cour, les bêtes de trait, les
chiens. Dans ce inonde-la, il fandra, par exemple,
se faire place connne dans le monde politique.
Tel est I ensemble rapidement esqttissé du ta
bleau extraordinaire que va présenter le Champ-
de-Mars en 1878. Bien enlendii, nous n'avons
jamais eu la prélentiun de laire ici quelque chose
de complet. Tautefois, avec nos indications som-
maires, le lêcteur a déja un guide pour s'orienter
et se retroiiver au milieu de cette nouvelle Babel,