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LE C0UR0NNEMENT
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13° année. N° 1,273.
Mercredi 13 Mars 1878.
bruxf.li.es, courtrai
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CIVILISATION GUEUSE.
CONTRADICTIONS LIBÉRALES.
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Jo„rMl psrait le Mercredi le Samedi.-I* 15 centimes la ligne. Lea '/o
Un nutnéro da journal, pris an Bureau. 10 centime'?. Les numéro? supplémentaires commandés pour
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Gand
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nd-ïerneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40,
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Gomines. 7-25, 2-00, 4-45. Gomines-Warnètou, 8-45 mat. 9-30 soir, (le Lundi O-oO.) WaPneton-Gomines, o 30,11-10 (lt,
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Bru-
COUKKHPOIVD a. 1* O 13 S
couRTR.vr, bruxelles.
Gourtrai dép. 6,37
Bruxelles arr. 8,50
10,53
1,35
12,33
2,25
3,42
6,10
6,35.
8,54.
Bruxelles dép.
Gourtrai arr.
5,22 8,28
8,00 10,46
12,21
2,44
5,35
7,56
6,47.
8,44.
COURTRAI, TOURNAI, LILLE.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
Gourtrai dép. 6,37
Tournai arr. 7,28
Lille 7,42
9-37 10,56
10,15 11,47
10-42 12,08
2,54
3,48
4,00
I
6,37 10,04.
5,34
6,39
8,47.
9,41.
Lille dép.
Tournai
Gourtrai arr.
5,10
5,42
6,42
8,12
8,56"
9,49
11,05
11,32
12,31
2,21
2,40
3,44
4,10
5,26
6,40
8,10
8,50
9,32
Bruges-
ges, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30.
Ingelmunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41,2-15.
7-2i Deynze-Ingeluiunster, 12-00.
i a d nn io kk
Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58,11-20, 4-41.
Incelmunster-Ansegném, 6-05, 12-55,6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42,2-20,7-45.
Lichtervelde-Dixmude-Furnes et DnnWrque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-lo,
11-05, 3-40, 5-00.
Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50,8-05. Ostendo-Tliourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15.
Selzaete-Eecloo, 9-05,1,25, 9-03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05.
COURTRAI, GAND.
GAND, COURTRAI.
Gourtrai dép.
Gand arr.
6-42
8,01
9,49
11,OS
12,31,
1,51,
3,44
5,04
0,40
8,00
9-32.
10,20.
Gand dép.
Gourtrai arr.
5,15
6,37
8,45
9,37
9.34
10,50
1,28
2,54
4,20
5,34
7,21.
8,47.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
Bruges d. 6,49 7,01 9,39 12,34 2,52 6,43 - Bruxelles dépXi,22 7,20 7,25 9 00 11,06 1,35 3,02 5,5o 5,01 SjiO jg).
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gand arr. 5,o5 8,29 8,81 ÏOJS 1,H 8,5J 4,11 i.
Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 5,01 ..,3.
BaacaBasEW
Les gueux y vonl gaiement! lis respec
tent en vrais gueux la re.Ugwn de
leurs pères.
Tout est permis sous ic règno liberal. Dans
plusieurs villes des polissons, masques en
prètres el e.n reiigteuses ont parcouru
librement les rues, essavant de livrer a la
risée publique les Sainls Sacrements, les
Petites Soeurs des pauvres, le chapelel el
disons-le a la honte de ceux qui lolérenl de
pareilles infamies l'image du Sauveur, le
crucifix, élait mèlé a ces horreurs infernales
el sacriléges.
Voila oil condnisent les enseignements de
1'incrédulité donnés pqr des francs macons,
et les excitations haiwenses des feuilles de
trottoir.
Otez la foi a 1'homme; Inez en lui le res
pect a l'autorité divme el vous aurez produit
des fauves, s'abreuvanl aux calomnies les
plus dégradanles, prè.ls a frapper la soeiété
après avoir perdu, avec la nolion de Dieu, la
notion du droit et de ITionneur
Elle est terrible la responsabililé de ceux
qui font des libres-penseurs et des libres-
faiseurs.
La chanson héle, blasphématoire, cyni-
qnement impure, a reparu, ces jours der-
niers, dans nos rues, a ['occasion du carna
val.
II en a été de inémo a Anv.ers, el YEscaul
nous arrive avec une énergique prolesialion
contre les ignominies tolérées par la police
de M. De Wael.
Mallieureusement il est a prévoir que ces
protestations n'abouliront a aucun résuliat
pratique.
Les infamies qu'elles llélrissenl a bon
drpit soni d'origiae libérale et favorisent les
intéréts libéraux.
A Gand, la chanson qui a eti le plus de
vogue pendant le carnaval cons.lituait lout a
la fois un otilrage public aux mceurs et une
suprème insulledu libéralisme a la rr.émoire
de PielX.
On chanlait ces couplets infames au cours,
notanunent le jour de la cavalcade gu.euse.
Nous les avons enlendus hrailler aussi, le
soir. dans les rues, par des garcons et des
filletles de douze a quinze ans. Rien de plus
navrant queee spectacle! II fait hélas! triste-
inent justice des ba na les declamations que
nos philanthropes gueux sur l'amélioration
physique el morale des classes ouvriéres.
Débitez après eela des amplifications pleurar-
des sur le précoce malheur et Timmoralité
halive des femmes el des enfanls. obliges de
travailler dansles mines et dans les manu
factures!... Le dévergoridage adolescent se
promène au milieu de nos cités el le blas-
phème retenlit brulal.ement dans ces nies ou
l'on a voulu. par mesure d'ordreel de police,
interdire la procession du T.-S. Sacreineril!,.
O civilisation libérale, cecontrasle le
peint et te condamne! [Bien public.)
Supposonsque l'Eglise catholique ait fixé
pour ses fidéles une nuil de veiIle, dans la-
quelle ils seraient invités a se porter en pro
cession d'une église a 1'autre, au bruit des
prières publiques, des cloebes el des canli-
ques saerés. St harmonieux que fiissent ces
charits, si modérées que fussenl ces sonne-
ries, si bien réglésque fussenl ces corléges
pieux, il n'y a u ra it qu'une voix dans le libé
ralisme pour protester avec indignation con-
Ire le trouble qn'ils apporteraient au repos
des ciloyens; administration, police, tribu-
naux, legislature, toutes les autorités, tons
les pouvoirs publics seraient souiinés de faire
cesser au plus tót, (les manifestations aussi
perlurbatrices, el l'on ne s'arrêlerail inème
pas a discuter les arguments que certains re
trogrades prélendraieijt lirer des droits ga-
raniis aux Beiges par la Constitution, et par
la liberie des cubes.
Noiis ne demandons ni lois ni arrèlés d'in-
lerdiction contre les mascarades du Mardi-
gras, mais comment ne pas constaler combien
varie l'opinion libérale suivanl qu'il s'agit
pour elle de juger les actes de la piété la plus
inoffensive ou les amusements les moins con-
venablesde ses amis les plus lapageurs?
Toule la nuit passée eomme loute la unit
de Dimancbéè Lundi, riotre villea été véri-
tablemenl livrée aux masques, qui n'ont cessé
d'en parcouriy les principaux quartiers en
chantant, hurlant, jouanl des instruments les
plus brnyammant désagréables, empècbant,
en un mot, les ciloyens paisibles de gouter le
moindre repos de di.x béu,res du soir a cinq
heures du matin est-il un liberal qui s'en
plaigne, en est-il beaucoup même, parmi
les jeu nes et les a i dents du parti, qui tie se
soienl pas associés a ces vacarmes?
Autre rapprochement: maintes fois nous
avons vu les organes du libéralisme verser
toutes les laimes qui peuvent jaillird'un ceil
de crocodile sur les prodtgalilés de catholi-
ques... au profit du Denier de S. Pierre ou
des Et ren nes au Pape. Dneseule nuil de car
naval, dans une seule ville eomme Liége,
absorbe, on en con viendra, bien plus d'argenl
que n'en recueillent annuellemeni les Eiren-
nes et le Denier d'un diocese, et eel argent,
pris souvent sur le nécessaire des plus pau
vres ménages, nesert, en outre, qu'a semer
la corruption et la ruiue. Les feuilles libera -
les v trouvent-elles rien a reprendre? Pas un
mot de blame, pas un mot de réserve: elles
n'onl pour Ie carnaval, ses bals, sés orgies,
que relations favorables el réclames élogien-
ses.
Taril il est vrai qu'aucune contradiction ne
leur coüle, ni pour se faire bien venir de
leurs leeleurs par les encouragements donnés
aux plus mauvais penchants, ni pour exciter
contre le catbulicisme l'animadversion
imbeciles ou la haine des perverlis,
Gazelle de Liége.)
DE
So B^coas
I.a belle et imposante cérémonie du couronne-
nient du Pape Léon XIII a eu lieu dans la cha-
pelle Sixtine. II avait été d'abord dócidé qu'elle
aurait lieu sur ia grande loge intérieure de la
basllique de Saint - Pierrepour que tous les
fldèies pussent jouir de ce spïeödi'de et toucbant
spectacle. Mais on,ne tarda pas a apprendre au
Vatican que le parti avancé próparait une de
monstration hostile pour faire naitre des troubles
et des scandales dans la basilique. D'autre part,
la police italienne fit officieusement savoir qu'elle
ne répondrait pas de l'ordre public paree que le
gouvernement rei'usait de mettre a sa disposition
les forces nécessaires, sous prétexte que la nomi
nation du nouveau Pape ne lui avait pas été
officiellement communiquée. II est hors de doute
que la foule aurait été immense dans Saint-Pierre
et que sans contredit la vaste basilique aurait été
trop petite pour contenir tous ceux que le désir
de voir et d'acclamer lo Pape aurait fait accourir
dans son enceinte. 11 aurait done siiffi du moindre
scandale, du plus petit acte d'liostilité de quelque
exalté róvolutionnairepour faire naitre une
panique, et de grands malheurs étaient a craindre
En présence d'óventualités aussi redoutables,
le Saint-Póre a dü, a son grand regret, priver la
population de sa bonne et fidele capitale de la
Extrait de VUnion.
belle et consolante cérémonie de son couronne-
ment. Gette décision, qui a obteim l'approhation
de tons, a soulevé contre le ministère italieu et
en particulier contre M. Crispi un tolle général.
Tous les organes libéraux, quelques officieux
exceptés, Tont attaqué avec une énergie égale
a leur déception et lui prouvent, par des argu
ments dont un journal catholique pourrait aisé-
ment tirer grand parti, que, par sa conduite
ridiculement pointilleuse et contradictoire a celle
qu'il a tenue après la mort de Pie IX et pendant
le Conclave, il a lui même jetó a terre Téchafau-
dage si babilement et si patiemment élevé depuis
1870 pour prouver au monde que le Pape était
libre et que, s'il ne faisait pas de fouctions pu
bliques et ne sortait pas du Vatican, c'était par
pure volonté de sa part.
En effet, qui osera désormais souten ir que le
Pape n'est pas réellement gêné Qui ne sera pas
convaincu après ce fait de la nécessitó du pou-
voir têmporel, du moment qu'il ne lui est pas
même permis d'accomplir publiquement un des
actes les plus importants et les plus nécessaires
de sou pouvoir souverain, celui qui constitue
comroe une promulgation de son exaltation a la
chaire de Saint-Pierrel Le gouvernement a com-
pris la grosse balourdise qu'il a faite, mais trop
tard pour qu'il put y être remédié. II a en effet
envoyé plusieurs compagnies de soldats et de
nombreuses escouades de police sur la place de
Saint-Pierre, et a fait en même temps divulguer
sous main la nouvelle que le Saint-Père donne-
rait la bénédiction du liaut de la Grande-Loge.
Beaucoup s'y sont laissés prendre, et vers midi
la basilique de Saint-Pierre était bondée de
monde; mais leur attente a été vaine, le Saint-
Père n'a pas paru.
Ge déploiement de forces a fourni au gouver
nement un prétexte pour envoyer aux journaux
un communiqué ovf il essaie de démentir sa
miserable conduite et de faire retomber sur le
Saint-Père et ses conseillers la responsabilité de
la décision qui a privé le peuple de Rome d'un
des plus beaux et des plus solennels spectacles
qu'il soit possible d'imagineimais, vains efforts!
ses impudentes assertions n'ont recueilli partout
que 1'inditfórence et le mépris. Gette laute du
gouvernement italien n'aura, dans un jour qui
n'est peut-être pas éloigné, les plus grosses et
les plus lieureuses consequences. La main de la
Providence se montre a nous dans tous les grands
faits qui ont suivi la mort du bien-aimé Pie IX,
avec un tel éclat que les aveugles volontaires
seuls peuvent la méconnaitre et la nier. C'est
pourquoi prions et espérons.
Les cardinaux, les évêques, les prélats et les
autres ecclésiastiques qui devaient prendre part
a la grande et solennelle cérémonie de cejour,
tous ceux aussi qui avaient obtenu la faveur d'y
assister, étaient déja au Vatican dés neuf heures
du matin.
Les deux grandes salles qui séparent le corri
dor des Loges de la salie Ducale avaient été
transformées en salles des p'arements. Dans la
première, les cardinaux, les évêques et les pré
lats se sont revêtus de leurs ornements pontifi-
caux. Les cardinaux portaient tous les bas, les
souliers et la soutane rouges puis le rochet
l'amict et la mitre blanche en sole moirée. Ceux
de l'ordre des évêques portaient sur l'amict la
chape; ceux de l'ordre des prètres, la chape, et
ceux de l'ordre des diacres la dalmatique. Ils
JURISPRUDENCE ÉLECTüRALE.
L'Escaul d'Anvers signale, a propos de
reclamations electorates un eupbémisme
judieiaire de date récente et dont la creation
fail bonneur a la souplesse de style de la
Cour d'appel de Bruxelles.
il s'agissait du eas d'un gueux anversois
qui, pour devenir élecleur général, s'élait
attribué un traitemenl de 3,600 francs, ato'rs
qu'en réalité il ne touche que 1,200 francs
d'appointements,
Vous ou moi, cher lecteur, qui appelons
encore un chat un chat, nous qualifierons ce
fait de fausse déclaralion et nous atirions
peut-être la naï.velé de eroire que la loi nous
y aulorise.
L'article 121 du Code electoral punit, en
eff'et, d'une amende celui qui, pour être élec
leur, se sera attribué fruuduleusern&nl une
contribution dont il ne possède pas les ba
ses, on aura fait sciemment de fuusses de
clarations.
Mais la première chambre de la Cour d'ap
pel de Bruxelles a change tout cela!
Voici le considérant de l'arrèt qu'elle vient
de reudre dans l'affaire qui nous occupe:
Altendu qu'en déciarant qu'il est com-
mis, aux appoinleinents de 8,©51>ö fr.,
alors qu'en réalité la place qu'il óccupait
étaient au nombre cle cinquante-cinq.
Une fois revêtus ile leurs ornements pontifi-
caux, ils se sont rendus dans 1'autre salie oü
étaient dressées des estrades, pour les recevoir.
A Tangle de gauche s'élevait le tróne du Souve-
rain-Pontife. C'est la que Sa Saintetó s'est revêtue
A son tour de ses ornements pontificaux.
Tout le monde étant prêt, la procession a com-
mencé; elle était ouverte par l'auditeur de Rote,
l'aisani l'onctions de sous-diacre, Mgr de Móntel,
qui portait la croix. Derrière venaient les péni-
tenciers de Saint-Pierre portant la chasuble, les
différents ordres de prélats, les uns portant
l'liermine blanche, d'autres simplement le rochet,
püis les généraux et procureurs génóraux des
ordres religieux, les abbés mitrés, les évêques,
les arcbevêques et enfin les cardinaux accom-
pagnós chacun de leur caudataire qui portait
sur le surplis l'aumusse et le voile blanc pour
recevoir ia mitre. Le cardinal Borromeo, archi-
prêtre de Saint-Pierre, fermait la marche. Venait
ensuite le Souverain - Pontile prócódé par les
deux commandants de la garde-noble, les princes
Barberini et Altirie en grand uniforme, par le
maitre du Saint-Hospice, le prince Ruspoli et le
prince assistant au tróne, le prince Colonna,
tous deux également en uniforme. SaSainteté,
portant en tète la mitre en lame d'or, avait a sa
droite le cardinal Mertel, diacre, a sa gauche, le
cardinal Consolini, sous-diacre.
Derrière venaient Mgr Ricci, le ma.jordome,
les autres prélats intimes et les deux neveux de
Sa Saintetó. Après avoir traversé la première
salie des parements, le cortege a pénótré dans
la salie Ducale oü des estrades avaient été pré-
parées a droite et a gauche pour recevoir les
en 1876 cliez M. Grisar ne lui rapportalt
que f 1,1300 fr., I'appelant na pas fait
une fausse declaration, maiS une déci.a-
RATION DONT IL EXAGÉRA1T I,'IMPORTANCE.
Comme YEscaul le fait juslement remar-
quer. celte nouvelle jurisprudence otivre
non-senlement a la fraude, inais au crime
lui .même, des horizons aussi va si es que le
monde:
Un fonclionnaire public, dans un acte
qu'il recoit, insère une clause contraire a la
vérité ou falsifie l'aete d'une autre manière;
ce iunclionnaire, pour se juslifier, invoquera
qu'il y a la simplement declaration dont il
exagérait l'importance, el le tribunal, s'inspi-
rani de l'arrèt de la lc Chambre, l'acquittera
pour ce motif.
Un lémoin surpris en flagrant délil de
mensonge, affirmant, par exemple, que son
commis gagne 3,600 fr., alors qu'il n'en
gagne que 1,200, dira jpkiur sa justification
qu'il n'a pas fait une fausse declaration, mais
une declaration dont il exagérait l'importan
ce, el sera acquilté.
Un bandit guette la nuil, par exemple, M.
le président de la 4e Chambre, lesaisit par
la gorge en lui demandant la bourse ou la
vie. L'individu comparait plus tard devant
la 1e Chambre; il pourra ètre acquilté paree
qu'il n'a pas commis un attentat contre la
personnede M. De Prelledela Nieppe, mais
une démarche, une sommation, dont i! exa
gérait finiportance.
Un individu jette des allumeltes ffamban-
les sur le toil en chaume d'un de ses voisins,
ce qui occasionne la destruction de la ferme;
son avocat plaidera qu'il n'a pas meendié les
bailments, mais commis un fait dont il exa-
gerait l'importance.
Etainside suite; avcc de pareilles theo
ries, il n'y a plus de lois, il n'y a plus de
crimes nt de dèlits; il n'v a que l'arbitraire
|e plus despotique.
Tout cela saus doute est Irès-logiqne.
Nous croyons néanmoins que nos amis
d'Anvers ferout bien de ne pas cliercber a
profiler, même en matière electorale, de la
cardinaux. L'ancien tróne, oü siégeait autrefois
le Saint-Père quand il donnait de grandes audien
ces, avait été transformé en autel, et un tróne
avait ótó ólevé a gauche de l'autel, du eóté de
l'Evangile. Après avoir prié pendant quelques
instants devant l'autel, le Saint-Père est monté
sur son tróne. Les cardinaux se sont alors avan
cés un a un et, gravissant les degrés du tróne,
ont baisé la main de Sa Sainteté; les évêques et
les prélats sont venus ensuite et ont baisé les
uns le genou, les autres le pied. Pendant ce
temps, les chantres de la chapelle Sixtine fai-
saient entendre des chants sacrés. Gette première
cérémonie terminée, le Saint-Père s'est levé et
a donné la bénédiction solennelle. Mgr de La
Bouillerie et Mgr Téveque d'Arras avaient l'hon-
neur de tenir le livre dit canon, dans lequel lo
Saint-Père lisait les paroles de la bénédiction.
Sa Saintetó a ensuite entonné tierce et s'est
assise. Les chantres pontificaux ont chantè les
psaumes que le Saint - Père et les cardinaux
réeitaient a voix basse. Pendant ce temps lmit
prélats référendaires venaient se ranger au pied
de l'autel et recevoir des mains du sacriste les
ornements sacrés dont le Saint-Père devait se
revétir pour la messe, tandis que le prince Rus
poli, aecompagné de deux messieurs, all ait dans
la salie des parements mettre un voile blane sur
ses épaules et prendre en main le vase dont l'eau
devait être versée sur les mains de Sa Sainteté.
Deux prélats Taecompagnaient, porteurs l'un du
plat qui devait recevoir l'eau, 1'autre de la nappe
qui devait servir au Souverain - Pontile pour
s'essuyer. Les psaumes et Tantienne de tierce
étant terminés, le Saint-Père s'est levé et a clianlé
Toraison. (a cqntint'f.ri.
MMi