aaAJV^
Mercredi 13 Février 1878
13° année
r sa k m r w n i» k v k w.
Dü SOUVERAIM PON5T5FE
Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-2?. Ternéuzen-Gand, 6-00, 10-30, 5-30.
Selzaete-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03(le Mercredi, 5-10 matin). Lokereii-Sel'/aete, 6-00, 10-25, 5-25 (leMardi, 10-00).
Poperinghe- Ypres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-0Ö, 2-15, 5-05, 9-20. Ypves-Po'perinphe, 6-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45, 9-50. Pope-
ringhe-Hazebrouck,. 6-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25.
Ypres-Roulers, 7-50, 12-25, 6-30. Roulers-Yp,res, 9-10, 1-50, 7-50.'
Roulers-Bruges, 8-45, 11-34, 1-15, 5-16, 7-20 (9-55 Thourout.) Bruges - Roulers, 8-05, 12-45,5-05, 6-42. Thourout - Gourtrai,
5-15 mat.
Ypres-Courtrai, 5-34, 9-46, 11-20, 2-35, 5-25. Courtrai-Ypres, 8-03, 11-05, 2-56, 5-40, 8-49.
Ypres-Thourout, 7-00, 12-p6, 6-07, (le Saniedi a 5-50 du matin jusqu'a Langemar -.k.)Tliourout-Ypres, 9-00, 1-05, 7-45 (le
Samèdi a 6:20 du matin de Langemarqk a Ypres).
Comines-Warnèton-Le Touquet-Houplines-Armentióres, 6-00, 12-00, 3-35. Armentières-Houpünes-Le Touquet- Warnêton-
Comines, 7-25, 2-00, 4-45. Comines-Warnèton, 8-45 mat. 9-30 söir, (le Lundi 6-30!) Warnêton-Coniines, 5 30, 11-10 (le
Lundi 6-50.)
Comines-Belgiquq, Comines-Pranee, QuesnoyTs'ur-Deüló, WambreChiës, la Rladelainé, Lille, 7,27, 8,59, 11,45, 6,43, 9,41.
Lille, la Madelaine, Wambrechies, Quesnoy-sur-Deüle, Comines-France, Gomines-Belgique, 6,13, 7,13, 10,35, 4,37,8,15.
Courtrai-Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, 4-40 6-37, 9-00 soir. (Thoiirout.)— Brugës-jGourtrai, 8-05, 12-45, 5-05, 6-42.
Bruges-Blankenberglie-Heyst (Station) 7-22, 11-27, 2-50, 7-35. (Bassin) 7-28, 11-33, 2-56, 7-41. Heyst-Blankenberglie-Bru-
ges, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30.
[ngelmunster-Devnze-Gand, 5-00,9-41,2-15. Ingelmunstër-Deynze, 6-10,7-4.5. Gand-Dèynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41.
7-21. Devnze-Ingelmunsjer, 1^-00.
Ingelmunster-Ansëghem, 6-05,12-o5,6-13. Ansëghem-Ingeimunster, 7-42,2-20,7-45.
Liehtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7-1Ó, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Liehtervelde, 6-15,
11-05, 3-40, 5-00.
Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieupört-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, Sr05. Üstende-Thourout, 7-35, 10-10, 12-20,645.
Selzaete-Eecloo, 9-05,1,25, 9-03. Èecloo-Selzaptë, 5-35, 10-20,' 5-05.
iiruXki.les, courtrai
COURTRAI, BRUXELLES
Bruxélfes dép. 5,22 S,28 12,21
Courtrai arr. 8,00 10,46 2,41
Gourtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35.
Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 8,54.
RILLE. TOURNAI, COURTRAI
COURTRAI, TOURNAI, LILLE
Courtrai dép
Tournai arr.
Lille
Lille asp
Tournai
Gourtrai arr
COURTRAI, GAND
Gourtrai dép. 642 9,49 i2,3I, 3,44 6,40 9-32
Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20.
Gand dép. 5,15 8,45 9.34 1,28
Courtrai arr. 6,37 9,37 10,50 2,54
BRUGES, GAND, BRUXELLES
Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 6,43 Bruxelles dép.5,22 7,20
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gand cirr. 5,55 8,29
Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,i5 9,23
donlciix el cepeixJant la petite fuiuée des
huHelins qui brülaienl dans la éheminée du
Quirinal, appul encori; aux Remains que
personne n'avait réuni les deux tiers des suf
frages.
Le 1(5 juin au soir ent lieu le quatrième
lour de scrntin. Les uiriquaiite ël-tfn' bulletins
a va fen l été éc.rits remis el eüinplés. Le pre
mier seriilaleur les ouvrait, le second les
nota itle Iroisiéme, le cardinal Maslai, les
lisait.
Sur le premier hu I let in il lui Eligiol
Revercridissimum Dominion Mastai Ferrelti;
je choisis son Eminence le cardinal Maslai'-
Ferrelli. Le second bulletin portait le mé-1
me nom; el ainsi du Iroisiéme, du quatrième
el de tous les autres.
Arrivé au dix-sepliéme, la solennité du
moment domina révéqtie d'lmoia. Son ceil j
se voila. la parole expira sur ses lévres. tin!
torrent de larmes nionda son visage et toni
Iremblaiit, il supplia l'illuslre asseniMée dej
nommer tm autre seriilaleur a sa place. Les;
eardinaux lui firenl observer qti'un lel clian-j
gement anriutóraft l'éleelionlis le priëront
de se reposer tin instant pour lacher de do-1
miner sou emotion. Tons s'empressèrent au
tour dejui avec la plus affeclueuse sollici-
Itide. II püt enfin reprendre la lecture des;
bulletins. Ses yeux étaient chargés de larmes
qui, de teinps en lemps, sillonnaient sa figu-1
re. Son noin sortit trente-six foisule l'nrue.
La majorilé requi.se élait atleinle et mème
dépassée.
A peine le comle Maslaï èüt-il lu le dernier
bulletin, que Thomas Rtario Sforza, le plus
ancien cardinal diacre, se leva et prononca
d'iihe voix ferme ces paroles Hubemus
pontificum Nous a voos uti Pape
Le cardinal Mastaï n'avait pas encore ac-
cepté. II se tolira pour prier clans la chapelle
du Conclave. Qnelque temp's aprés il répondil
d'une voix ferme a la demande du doven du
Sacré - Collége Ac'cfito Puis il déclara
prendre le nom de Pie, cn souvenir de l'ie
VII, et fut Réclamé soes le nom de Pins
Papa IX.
C'était le soir du 1G juin 1840.
choix des aulres: le cardidal Lamhruschini,
hras droil de Grégoire XVI pendant 10 ans.
II avail conlre lui ceux qui aspiraienl a la
liberie moderne et qui élaienl plus ou moiris
enlachés de libéralisme. L'autre candidat
ètait le cardinal Gizzi, cQunu par sa modéra-
tion et qui s'élait concilie les sentiments des
Romains lihéraux.
p'érsonne dans le peuple romain neson-
geail au cardinal Mastaï.
Dans le conclave, c'est le cardinal Falco
nieri. archevèque de Ravenne, qui posa tout
d'sbörd ia candidature de l'é'véque d'lmoia.
Un grand nombre de eardinaux avaient jeté
les ycux sur le cardinal Falcorueri. mafs
celtn-ci les supplia de reporter leurs voix
stir le cardinal Mastaï. Aprés avoir loué sou
zéle pour la gloire de Dien, il fit remarquer
que personne parmi les eardinaux. sous Ie
rapport politique, n'ëlait comparable en
sage inodération au cardinal Mastaï.
Le vénérable archevèque de Palerm'e, le
cardinal Pignalelli, fut du mème avis.
L'évèque d'lmoia ne se doutail de riet). II
avait été dési-gnécofntne(roisiémëscrut'atèur.
Le matin du 15 juin èut lieu le premier
tour du scrutin.
Vingl-trois voix s'éparpillèrenl
Quinze bu'llelins portaienl: Lar'abrusc/iini.
Treize bulletins Mastaï.
Le cardinal Mastaï fut fort effrayé. Mais
l'eleclion n'avait pasabouti. Personne n'avait
obtenu les deux tiers des voix.
Les bulletins furent brülés dans la chemi-
née. el la légere fumée qui. monia et se dé-
veloppa au-dêssus du Quirinal, iiidiqua aux
Romains que rien n'était décidé'encore.
Le soir du la juin. au secoiid tour de
scrutin, Maslaï proeftuin Iréize fois le nom
de Lambfnschini. et dix-Sept fois il proclafha
son propte nom. Et les bulletins furent de
nouveau jet és au feu, et Rome dut atlendre
le résultat du lendemain.
Le troisiéitie tour de scrutin donna onze
voix au ministre secrétaire d'Etat; a l'évèque
d'lmoia vingl-sept. Le choix n'était plus
MORT DE PIE IX. i l'heure ou nous sommes. Ce n'est pas la
La mort de Pie IX a produit dans le monde première fois que l'Eglise marehe au milieu
enlier une immense sensation et le deniI de j c'es agitations cl des guerres. au bruit de la
la catholieilé altesle tout a la fois la gran- chute des empires, a travers l'épaisse obscu-
deur de la Pa pa u t et les éminenios qualités rité des cboses humaines; elle a des princi-
persortnelles du Ponlife que l'Eglise vienl de pes qu'elle garde, des doctrines qui ne cban-
perdre. gent pas, une lumière qui ne s'étpint jamais.
Quelques journaux libéraux essaieul de Elle a une sagesse qui s'inspire des lemps,
réagir conlre ce courant d'admiration el de paree que c'est sur la terre que s'accomplit
regrels. Une feuille bruxelloise disai.t hier: 1 sa mission, mais elle a urte inflexjbil;lé qui
La mort de ce vieillard ne nous intéresse "'esl que la pratique toute simple de la véri-
ni plus ni moms que cel le du premier ve- II lui suffit de savoir qu'elle est dans sa
nu qui, ayaiil fait ce qtfon est con ven u voie pour que les menaces el les périls ne lui
d'appeler sou lemps ici-bas, disparait de la soient rien.
scène de ce monde. j Ceux qui ne sa vent pas cela ne connaissent
Ce langage est plus stupide qu'odieux. j l'Eglise ni son hisloire: les declamations
révolutionnaires, les prétentions ennemies,
Un journal libre-penséui disait hier: Le 'es vanités et lesaudaces de la politique n'y
Pape est mort, ce sera bienlót le tour de la changeronl rien. Nous assisteroris a dfs
Papatilé. Nous savons que cette prophétie écrouléments, on n'assiste a jamais a l'écrou-
estun mensonge; monlrons que notre attitu- lemet t de la Papauté.
de est a la hauteur de notre foi. CatlioliqUés, soyons done forls dans la
Jésus-Christ est avec son Eglise jusqu'a la irislesSe et confianls dans Pépreové! Pie IX
jconsommation des siécles et pour sa loule- demaride tnainlenanl a Celui qn'il représen-
puissance divine, lout devient moyen même l;'H sur la lèrre de tempérer la justice par
l'obstacle. la miséficorde.
Et mainlenant dirons-nous avec M. Póu-
joulal, altendons avec confiance que la Prö-
Ividence donne un successeur a Pie IX. II est
a prévoir que le Conclave s'otivnra le plus
promptemenl possible. La difficult des
I temps semble commander tïne élection a
I bref délai. La sagesse du Sacré Collége y
Ipourvoira, et 1'esprrt de Dien piésidctou-
Ijours a ses conseils. II est de Pintérèl du
gouvernement italien que le Conclave soit
I fibre.
1 Les eardinaux feronl letlr devoir; le nou-
Jveau Pape, lui aussi, aura des devoirs qu'il
Iremplira malgré l'ébranlement universe! de
cliez son père. En 1812, il fut réclamé a
Milan pour faire partie de la garde d'bon-
neur; mais une maladie le fit exempler. II
resta a Sinigaglia jusqu'éu retour de Pie VII
et part it pour Rome afin d'y suivre les cours
ecclésiastiques.
Tourmenté par sa maladio, il ne put rece-
voïr lés ord'rës mineurs qu'en 1818, mais-la
mème année. il fut ordonné sous-diacre et
diacre et le jour de Paques 1819, il cèlébra
pour la première fois la sainte MesSe.
Aprés avoir administré pendant sept ans
un refuge d'enfanls pauvres, oü on ('appelait
Tula Giuvamii (pére Jean), il fut adjoint
comme auditeur au nonce que Pie VII envoya
au Chili. De retour a Rome, l'abbé Maslaï
fut élevé a la prélature et nom mé président
du l'hospice St-Michel. Le Pape Léon XII lui
donna l'archevèché deSpolète et il fut trans-
féré en 1832 au siége plus important d'Iino-
Archevéque a 35 ans, Jean Marie Maslaï fut
créé cardinal in pstto le 23 Décembre 1839
el proclamé da ris célui du 14 Décembre
1840, agé alors de 48 ans.
En 1846, Grégoire XVI venail a monrir.
Le cardinal Maslaï entra le 15 Juin 1846 avec
ses vénérables colléguesau conclave; le 16 il
élail éiu Pape a l'unanimiié.
PIE IX.
Rappelons ici quelques dales et fails qui
sont de circonslance aujourd'hui, quoiqtie
assrz généralemenl connus:
Lbomme.nue Dieu destina a gouvernersi
glorieiisément son Eglise, esl né a Sinigaglia
le 13 Mai 1792; au moment de sa mort.
Pie IX élail done agé de prés de 86 ans.
II passa cinq années (1803-1808) au collé
ge alors renommé de Vollerra. En 1809 il
recul la tonsure. La méme année, il alia a
Rome, vil Perilevernénl de Pie Vil else retira
Les détails ipii suivent sur l'éleclion du
Pape Pie IX scrout lus avec iutérét:
A la mor; de Grégoire XVI, It* Sacré Collé
ge cotïiplail 72 rrëfnlires mais les eardinaux
d'Espagiie, de Portugal, de France, de Belgi-
que el d'Anemagne u'étaient pas présents a
l'öïiverture du Conclave, plusieurs eardinaux
italiens elaienl ré'tenus par leor grand age el
leurs infirmités. II n'v avait a Rome que 51
eardinaux éleeieurs el éligibles. Parmi ces
51 eardinaux deux paraissaienl désignés au
notitie la mort du Pape au sónateur romain (1),
par les soins rluqiiel Ja grande cloche du Capi-
tole, dite cloche majeureannonce au peuple la
variance du Siége apostolique. Par ordre du
cardinal-vicaire, les cloehes de toutés les óglises
répondent aussitót et remplissent la ville de
leurs sons funébres.
le Pape mouraït au Vatican, ses eiitrailles étaient
transportées dans les souterrains de la basilique
de Saint-Pierre. Léon XII et Grégoire XVI sont
morts au Vatican, et ont eependant vöutu laisser
a l'église Saints Vincent et Anastase leur coëur et
leurs entrailles. Gette église a été batie par le
cardinal Mazarin. Des deux cötés du maitre-autel
les noms de plus de vingt Papes, de Sixtc-Quint
a Grégoire XVI, sont gravés sur deux pierres
tumulaires.
Cependant le corps, i'ëvètu d'une soutane de
lain'e blanche, avec la mösette èt le camail rou
ges, est exposé dans la chapelle Sixtine, au Vati
can; ou si le Pape est mort au Quirinal, dans la
chapelle Pauline de cette residence. II repose
snr un lit magniflquenient örné, au pied duquel
sont deux chapeaux pontificaux, symbole de la
double juridiction. Quatre gardes nobles portant
le crêpe de deuil, veillent autour, et les Pères
pénitenciers, de la basilique vaticane, continuent
les priöres, commencées au moment mème oü le
souverain Pontife expiraitles sni,sses montent
la garde autour de l'estrade fürièbre. On ne voit
dans la chapelle ni le trörie, ni le fauteuil ponti-
lical la cire qui brille sur l'autel, sur la balus
trade et autour du lit l'unéraire, est "blanchele
tableau do l'autel représente la resurrection de
Lazare. Les fldètés sont admis dans la chapelle
et s'y portent en foule, pour rendre un dernier
hommage an père commun.
Dans la ivatinée du jour suivant, le cbapitre et
le clergé de la basilique vaticane montent a la
chapelle Sixtine; les pénitenciers leur remettent
le corps. Les eardinaux arrivent vêtus de leurs
insignes en soie violette et les chantres pontifl.
caux entobnent le ré'poïis Sub'vènifé sancti, etc.
Le cbanoine doyèn, en chape noire, fait l'absoute
en absórvant de fléchir le genou devant le corps
VIII, on trouva a son doigt un magnifique anneau
orné d'un saphir d'une grande beauté. Le Pape
a èn outre un anneau qu'il porie habituellement:
celui de Pie VII avait un camee représentant la
Saintë-Vierge celui de Léon XII, un camóe en-
touré de brillants et représentant le Sauveur;
celui de Grégoire XVI, une simple algue marine.
du Pontife. Huit chapelains de la basilique pren-
nent le lit avec le corps et, précêdés du cbapitre
et du clergé avec la croix et les ciorges allumés;
ils descendent par l'eScalier royal? los chanoines
soutiennent les extréinités du drap mortuaire
les eardinaux accompagnent, ainsi qüe lés pré
late (en soutane et mandellellu noires (1), róci-
tant en commun les psaumes et les priöres pour
les morts.
Lorsque, comme Pie IX, le Pape est mort au
Vatican, les pénitenciers portent le corps, par
l'escalier secret, a la chapelle Sixtine, oü, dans
la matinee du .jour suivant, le cbapitre et le clergé
du Vatican, ainsi que les eardinaux, vont le
prendre.
Arrivé au milieu de la basilique, le cortége
funèbre s'arrètele corps est placé sur un lit
funérairc élevé et richement décoré de tentures
de velours violet, aux armes du Pontife défunt.
I.e plus digne des arcbevêques ou évèques-
chanoiues, yétu pontiflealement, fait une seconde
absoute, seloii le céréinonial, et le clergé, les
cierges allumés, conduit le corps dans la chapelle
du Saint-Sacrement, oü il demeure trois jours
exposé sur une estrade, revêtu des habits sacrés,
la dalmatique, chasuble, le fanon, la mitre, etc.
On le place de telle manière que les pieds, places
en dehors do la grille qui. lbrme l'entrée de la
chapelle, peuvent aisément étre baisés par le
peuple. Le peuple, en elï'et, s'y porte ,en foule
pendant ces trois journóes; des chapelains ponti-
iicauX se relèvent alïprös de ces pieds vénérables
les gardes suisses maintiennent l'ordre et empê-
client toute confusionun luminaire immense
inonde de lumière le corps du Pontife ot la mul-
(I) Los prrilaLs doivent s'habiller ainsi, lant quo dure la
vacance du Suint-Siege.
(extraits.)
Constatation de la mort.
Les funérailles du Pape.
Vingt-quatre heures après la mort, leis chirur-
giens pontifleaux ouvrent le corps et, en presence
des cubiculairès, procèdent a 1 embaumement.
Lc coeur et les entrailles sont placés dans une
urne scellée avec soin et le soir portee en voi-
ture, par le chapelain particulier et le caudataire
du Pontife, 4 l'église paroissiale des saints Vin
cent et Anastase (1); deux sèrviteurs escortent la
voitureavec des torebes ardentés. Le curé,
assisté des PP. ministres des inlirmes (de la con-
grégation de saint Camille de Leilis),, attachés a
cette église, recoit ces restes vènéra bles et fait
l'absoute avec les cérémonies accoutujnées. L'ur-
ne est ensuite déposée dans un tombeau bati
exprès.
Sixte-Quint fut le premier dont les entrailles
furent portées en ce lieu, en 1590, paree que, le
premier, il mourut au Quirinal, palais situé alors
da,ns les limites de cette église, qui en prenait
jadië lé titre dé pontificale (2). Autrefois, lorsqüe
(1) II y a ftortié trois óglises de ce nom: celle-ci est
distinguée dos aulres par la designation a Trèvi. La fon-
laine ainsi nommóe se trouve tont auprès.
(2) Leon XII a separé des paroisscs les palais apostoli-
ques du Vatican et du Quirinal, qui torment comme une
paroisse ilirigde par le sScriste el le situs-sacrist n.