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Mercredi 23 Janvier J 878.
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N" 1,259.
LA SUMMA MINOR
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f Journal parail Ie Mercredi et Ie Samedi. Les insertions coülent 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces judieiair'es se paient 30 centimes la ligne. On traite d forfait pour lei insertions pat année.
Un numéro dn journal, pris an Itnrenu, 10 centimes. Les nutnéros supplémentai.res commandés pour articles, Réclames on Annonces, content 10 fr. les 100 exemplaires.
Poperinghe- Y-pres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. Ypres-Poperinghe, G-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45, 9-50. Pope-
ringhe-Hazebrouck, 6-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25.
Ypres-Roulers, 7-50, 12-25, 6-30. Roulers-Ypres, 9-10, 1-50, 7-50.
Roulers-Bruges, 8-45, 11-34, 1-15, 5-16, 7-20 (9-55 Thourout.) Bruges - Routers, 8-05, 12-45, 5-05, 6-42. Thourout - Courtrai,
5-15 mat.
i*r»oi ^_Qd. q_4A A A -9rt 9Sir. ?i-9:~ nnnrttai-Ym»AS- 2-56 5-40 8-49
arpèton-
Gomines, 7-25,2-00, 4-45.Confines-Warnèton, 8-45 mat. 9-30 soir, (te Lundi 6-30.) Waruêton-Commês, 5 30, 11-10 (le
Lundi 6-50.)
Comines-Belgique, Gomines-France, Quesnoy-sur-Deüle, Wambrechies, la Madelaine, Lille, 7,27, 8,59, 11,45, 6,4.3, 9,41.—
Lille, la Madelaine, Wambrechies, Quesnoy-sur-Deüle, Gomines-France, Comines-Belgique, 6,13, 7,13, 10,35, 4,37,8,15.
Courtrai-Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, 4-40 6-37, 9-00 soir. (ïhourout.)— Bruges-Gourtrai, 8-05, 12-45, 5-05, 6-42.
Bruges-Blankenberghe-Heyst (Station) 7-2?, 11-27, 2-50, 7-35. (Bassin) 7-28, 11-33, 2-56, 7-41. Heyst-Bli
Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30,12-40, 8-25. Terneuzen-Gand_, 6-00, 10-30, 5-30
Selzaete-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete; 6-00, 10-25, 5-25 (leMarüi, 10-00).
O O TC I-J i-i i- O I-C IJ 'V E! e» -
COURTRAI, BRUXELLES. BRUXELLES, COURTRAI.
Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15.
Blankenberghe-Bru-
Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41.
ges, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30,
Ingelmunster-Dëynze-Gand, 5-00, 9-41,2-15
7-21. Deynzê-Ingelmunster, 12-00.
Ingelmunster-Ansegnie.m, 6-05, 12-55, 6-13. Anseghem-lngelmunster, 7-42, 2-20,7-45.
Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-15,
11-05, 3-40, 5-00.
Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thouront, 7-35, 10-10, 12-20,6-15.
Selzaete-Eecloo, 9-05, 1,25, 9-03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05.
Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35.
Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 8,54. j
COURTRAI, TOURNAI, LILI.E.
Courtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5,34 8,47. 1
Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,43 6,39 9,41.
Lille 7,42 10-42 12,08 4,00' 0,37 10,04.
COURTRAI, GAND.
Courtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32.
Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20.
BRUGES, GAND, BRUXELI.ES.
Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 6,47.
Courtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,56 S,44.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
.Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 4,10 8,10
Tournai 5,42 8,56 11,32 2,40 5,26 8,50.
Courtrai arr. 6,42 9,49 12,31 3,44 6,40 9,32
GAND, COURTRAI.
Gand dép. 5,15 8.45 9.34 1,28 4,20 7,21.
Courtrai arr. 6,37 9,37 10,50 2,54 5,34 8,47.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 6,43 Bruxelles dép.o,22 7,20 7,25 9,00 11,06 l,3o 3,02 5,oo 5,01 8,10 8,20.
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gand arr. 5,55 8,29 9,31 10,22 1,17 3^59' 4,11 i.ii ',02 9,49 10,26.
Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 o,01 8,38
LA RUSS1E EN ORIENT.
La circulaire de S. E. le cardinal Siméoni
sur les affaires de Pologne et les pièces jus-
lificalives y annexées, sont de nature a faire
apparaitre sous un jour peu favorable les
tendances civilisatriees de la Rnssie.
C'esl le Monde qui a ptiblié le premier ces
documents dont Pauihenticité parait cerlame
et il ('auL se félieiter de celle publication,
singulièrement opportune au moment mème
oil la puissance moscovite, exaltée par ses
récent es victoires, essaiera plus que jamais
de couvrir ses envahlssemènts lerriloriaux
sous les apparences d'un proleclorat chré-
tien.
II faul bien l'avouer: c'est une singuliére
protection que celle qui se concilie avecles
mesures odieuses inises en oeuvre potir en-
röler les catholiques polonais dans le schis-
nie russe.
Nous ne sommes pas assez naïfs pour nous
persuader que nous réussirons a iniéresser
au sort de nos malheuren* frêres de Polo
gne, les partisans libéraux de la liberie de
conscience. Toule la presse libérale tout
enliére garde un silence calculé sur les ex-
césdu prosélytisme moscovite. Elle n'enlejad
pas ou plulöl elle ne véut pas entendre les
cris de douleur qui retentissent aux
bords de la Vistule. Pourquoi nous en élon-
nerions-nous? Le libéralisme est avant tout
l'ennemi du catholicisme, il t ra va i Ile, lui
aussi, a arracher des ames a l'Eglise; il prè-
comse, dans cc but, l'emploi de l'exil, de
Ramende et de la prison, et, a lous ces litres,
il trouve dans le gouvernement de Saint-Pé-
tersbourg un auxiliaire, un allié, ou, pour
dire le vrai moi, un complice.
II nous semble cependant difficile d'ad-
metlre que, dans loule PEurope civilisée, il
ne s'èlève pas uneseulevoix pour prendre,
avec quelque autorité, la defense de l'infor.
M. L'ABBE LEBRETHON.
Ce que tant de bons esprits désiraient, sans
trop osei' Tespérer, voir la doctrine de saint
Thomas redevénir 1 ènsëigneinent élémentaire,
un curé de village a tenté de le réaliser. Tout
d'abord, il a fait paraitre en quatre volumes un
ahrégé de la Somme vraiment magistral, et d'une
clarté qui aétonné même les théologiens les plus
accoótumés a dépouiller l'illustre docteur du
manteau sévère de la. forme scholastique usitée
a son époque. La Somme théologique, abrégée
par M. le curé d'Airan, ne ressemble assurément
en rien a une revue du jour; c'est un livre grave,
mais tel que les bonimes sérieux le lisent avec
plaisir et sans y éprouver de diflicultés. Comme
il était naturel de s'y attendre, eet ouvrage a été
accueilli avec faveur dans les séminaires, et les
jeunes óléves de théologie, qui n'auraient pü
ajouter l'étude de la grande Somme a leur labeur
quotidien, out placé avec joie la Petite Somme
dans la modeste bibliothèque de leur celluie
pour la consulter et comparer ses belles défini-
tions et sa marche admirable avec les déflnitions
et les divisions du livre classique. C'était beau-
coup; c'était un succès considérable, ce n'ótait
pas encore tout.
La langue latine est la langue nécessaire de
l'Eglise universelle saint Thomas ne peut étre
l'auteur classique que dans son texte original.
lunée Pologne. A défaut du senliment reli-
gieux, blessé au vif par la eruelle propagan-
de russe, il y a des intéréts poliliques qui
commandent d'épouser la jusle cause des
catholiques polonais. Si l'ori ne veul pas
éconter l'Eglise, poussant les inconsolables
sariglols de Rachel, qu'on songe du inoius a
préserver d'un sort semblable a celui de la
Pologne les populations sur lesquelles la
Rnssie s'apprèle a étendre son empire!
Les événetnents qui viennent de s'accom-
plir en Orient présagent une nouvelle et con
sidérable extension dc la puissance mosco
vite. Ce n'esl pas un résullat, croyons-nous,
dont la civilisation ait lieu de se louer, et un
prochain avenir nous dira si nos previsions
a cel égard sont fondées. En lont état de
cause, les hommes d'Eiat qui vont êlre appe-
lés a passer l'éponge diplomatique sur les
fails accomplis dans ces loinfains parages, se
doiveni a etix-mèmes el aux gouvernements
qu'ils reprèsenient de slipuier des garanties
sérieuses en faveur des populations chré-
tiennes qui seroni comprises dans les do-
mair.es agrandis du Czar de toutes les Rus-
sies.
La guerre a élé enlreprise sous le prétexte
de proléger conlre le fanatisme musulinan
les malheurenx cbrétiens soumis a PEmpire
oltoman. On a eu soin de promeltre celle
prolection a toutes les confessions chrélien-
nes, sans en excepler aucune. II s'agildonc
seulement de prendre la Rnssie au mot el de
lui demander l'exécution compléte et loyale
de sou programme. Si elley consent, il lui
sera bien difficile, croyons-nous; de refuser
a ses snjets polonais la liberie qu'elle accor-
deraitaux provinces nouvellernent soumises
a sa domination.
Nous suivrons, a ce poinl de vue, avec un
douloureux inlérèt, les négocialions qui ne
peuvenl larder longlemps a s'ouvrir el nous
verrons si, uue fois de plus, la diplomatie
contemporaine méritera d'encourir celle
sévère mais héias! trop juste sentence: La
politique moderne se caractérise par l'a-
bandon de touies les causes jnstes.
Mais le texte original est sur beaucoup de points
trop abondant. De nos jours, les années d'étude
sont peu nombreuses les dioceses sont pauvres
en ressources linancières, et d'ailleurs les pa-
roisses attendent impafiemment des pasteurs
qui, presque partout, commencent a faire défaut.
Le livre classique contemporain doit étre peu
volumineuxla Somme de saint Thomas en dé-
passe les limites. Sur un assez grand nombre de
points, au contraire, la Somme est forcémont
incomplete. Saint Thomas n'a point réf'uté des
erreurs incounuesou a peu prés de son temps; il
a indiqué a peine des thóses devenues, de nos
jours, d'une importance capitale.
Encourage par le succès de sa Somme fran-
caise, M. Lebretbon a eu la saiute et heureuse
audace d'abréger et de compléter tout ensemble
Toeuvre incomparable du docteur Angélique; il a
fait ainsi, sous le nom de Summa minorun
livre classique, dans lequel saint Thomas lui-
méme dispense son enseignement merveilleux.
j Si parfois l'Ange de l'ócole se tait, alors parient
les représentants les plus autorisés de l'ensei-
i gnement tbéologique, depuis, Je.XlIB siècle jus-
qu a nos jours. Ces suppiéments ne détonnent
point, comme il adviendrait si Ton ajoutait des
fragments des philosophies humaines au livre
d'un illustre faiseur de système. Loin de la,
l'unité dans la vérité éclate d'autant mieux dans
la Summa minor, que les auteurs appelés a
combler les lacunes inevitables de la grande
Somme du XIII0 siècle sont plus nombreux et
ont vécu a des époques plus diverses. On con
state ainsi avec une joie profonde que la gloire
de saint Thomas, comme celle de tons les servi-
A BAS LES MASQUES!
La Ftundre libérale esl aux prises avec
I'Eloile beigeau sujet de l'atlitnde de ceux
qui deineureni dans l'Eglise par lactique,
et les coups pleuvenl dru sur le dos des lac-
lieiens. II y a la surlput une de ces volées de
bois veil qui ne peuvenl étre admiriislrées
que par une main amle, en verlu du
dictou Qui airne bien chat ie bien.
C'est très-retenlissanl. II y a aussi, de droite
el de ganche, cer|aiues déolaral ions dont i'
est hou de prendre note. Nous recueillons
celle ci, qui est de la Flundre libérale 11
serail puéril de nibr que loute la parlie
vivanle et pensante du libéralisme s'est
depuis longlemps séparée de l'Eglise ro-
b main®. Le détail suil, lout empreint du
brutal cynisme qui distingue la feu i I le gan-
toise. Nos esprits, d i t - el le sont affran
cbisdu joug calholique, el c'esl a la
raison el non pas a Rome, que nous de-
mandons la vérité et la régie de notre
conscience. Nous n'avons qu'un mépris
sans borne pour les dogmes romains, un
dédain parfait pour les cérémonies de
l'Eglise. Nous haussoiis les épaules a la
vue des miracles qu'elle fabrique nous
refusons d'écouler les infaillibles eriseigne-
inenls du Saint Siége; nous nous révoltons
avec indignation conlre ses superbes pré-
tentions a la domination du monde.
Ce n'est done pas a la parlie vivantcel
pensante du libéralisme que s'adresse la
lactique de VEtoile.
Ce n'est pas davanlage a la parlie vivanle
et pensante du catholicisme. Les vérita-
bles catholiques ont horreur des doclrines
teurs de la Parole révélée, n'est point prócisé-
ment d'avoir fait des découvertes, mais d'avoir
élargi et aplani devant les intelligences oi'dinai-
res, devant la foule, lés sentiers qui mènent a la
science des choses divines.
L'auteur de la Summa minor a recu de toute
part, et spécialement du Vicaire de Jésus-Christ,
de telles louanges, qu'il serait superfiu de faire
ici l'óloge et de sa science et de sa Constance. Ce
qui iniporte aujourd'hui, c'est d'appeler l'atten-
tion sur la Summa minor, c'est de faire poui' un
livre d'une telle importance ce qu'on fait trop
souvent pour des livres frivoles et pour des
écrits malsainsc'est d'empècher qu'il ne soit
oublié, c'est do réclamer pour lui, sans relache,
jusqu'a ce que justice soit l'aite, l'examen des
hommes compétents, examen dont il est sur de
sortir Tictorieux; c'est de solliciter la comparai-
son avec les livres ólémentaires actuellement en
usage, comparaisou qui mettra en relief sa haute
valeur c'est d'obtenir enfin son admission a
l'honneur suprème, mais mérité, de former a la
science tbéologique les jeunes générations sacer-
dotales.
L'heure est arrivée.'Une heureuse modification
a été introduite dans les études philosophiques
des grands séminaires. A des manuels oil régnait
l'esprit cartésien, on a substituó gónéralement
des livres éléinentaires composés par des disci
ples de Saint Thomas. Dés lors, l'adoption de la
So pi me théologique, rendue possible par le tra
vail de M. Lebretbon, devient facile et en quelque
sorte nécessaire. Qu'est ce que la théologie
sinon la philosophie de la révélation 11 faut
savoir les choses que l'Eglise catholique enseigne.
libérales, esseritiellement bosiiles a I Eglise
el d'ailleurs lant de fois condamnées par le
Sainl-Siége. Enlre eux et le libéralisme
point de conciliation possible comme la
Ftundre libérale le constate fort logiquemenl
elle-mème dans un passage qui mérite, lui
aussi, d'élre reproduit
Ge n'esl pas. écril l'organe gueux, ceux
qui croienl a la vérilé divine de la religion
calholique, qu'il faul conjurer de ne poi.nl
abandonner l'Eglise. Ceux-la ne la q.uiLleront
pas; ils y resleront fidéles, iIs lui obéirorii,
lis croirdnl a ses enseigneinenls et c'esl
pourquoi, élant catholiques, ils seront ultra-
monlains. Car, il faut le dire, l'ullramónta-
oistne est parfailernent logique. Celui qui
croit a l'Eglise doit conformer a ses prescrip
tions sa vie de ciloyen, sa vie publique com
me sa vie privée. Si Dieu a élabli sur la (erre
une autorité infaillible pour gouverner le
monde, celle auioriie doit régir les sociétés
comme les individus.
Depuis 1870 d'ailleurs, celle idéé est de-
venue évidente.
Peul-on él re libéral et croire au Syllabus
Non.
Peut-on croire a 1'infaillibiiitè du Pape en
rejelant le Syllabus Non.
Peut-on èlre calholique en rejelant Pin -
faillibilité papale? Non encore, mille fois non.
Nons n'avons rien a ajouter a eet exposé
qui est parfailernent conforme a la doctrine
de l'Eglise.
LIBERTE DU BIEN. DROITS DES
PÉRES DE FAMILLE.
Plusieurs journaux annoncent que la Fédé-
ration des Cercles catholifjues s'occupera
dans sa prochainé reunion de la defense faile
a Ostende et aiileurs, aux parents indigents,
d'envoyer leurs enfanls aux écoles 1 ibres,
sous peine d'être privés de tout secours de
la bienfaisance publique.
II importe, en effet, d'aviser au pluslöt
aux moyensde proléger nos coreligionnaires
Mais si savoir cela, c'est étre un catholique éclai-
ré, ce n'est point encore étre thóologien. Le thóo-
logien est l'homme qui ótudie respectueusement,
a l'aide de la raison, les harmonies de l'enseigne-
ment révélé. II ne soumet pas l'infaillible doc
trine a ses appreciations personnelles, sans doute
mais il emploie pieusement sa raison a découvrir
et a établir les conséquences des dogmes révélés.
II est dès lors évident qn'on ne peut pas avoir
une philosophie naturelle d'une certaine nature
et une philosophie religieuse ou une théologie
d'une autre nature, 'fout se tient dans la science
compléte.
Si la philosophie est bien faite, la théologie est
presque faite a l'avance. On en est profondément
convaincu dans nos séminaires, et voila pourquoi
on y cousacre, autant que possible, deux années
entières a la philosophie. Mais alors n'est-il pas
évident que si le livre classique du cours de
philosophie est le résumé de la doctrine philo-
sophique de l'Ange de I'Ecole, le livre classique
du cours de théologie doit étre le résumé de la
doctrine théologique du saint Docteur Et parmi
ces résumés, lequel pourrait écre préférable a la
Summa minor, qui abrége si clairement et qui
compléte si sürement et si savamment 1
Nous savons avec quelle discretion il c-onvient
d'argumenter des brefs laudadifs expédiés par
le Saint Siégeet nous ne disons assurément
point que Pie IX prescrit l'adoption de la Summa
minor dans les grands séminaires. Mais quo lc
Chef suprème de l'Eglise, que ce Pape qui a regu
d'en haut durant son long et glorieux règne tant
d'inspirations sublimes et fécondes, que Pie IX
enfin souhaite ardemment voir la doctrine de
pauvros conlre les procédés arbitraircs do la
philanlhropie officielle.
Les catholiques du pays entier se, feront
un devoir de contribuer a eelte enlreprise
vraimenl nationale el fraiernelle; mais il faut,
avant loul, que dans les localilés oü sévil
particuliérement l'intolérance gueusenos
amis se meltenl immédiaiemeni a l'ceuvre el
ne laissenl pas le système de la conlrainle
scolaire produire des frnils en faveur des
écoles. officielles. il est loujours plus facile
de résisier a des menaces que d'avoir a lutier
contre des fails accomplis. Nous devonsem-
péclter qu'un seul calholique pauvre soit
violenté dans ses droits de père de familie,
el deployer assez de zéle pour que tous les
catholiques pauvres sachent qu'en fait ils
n'onl rien a craindre en revendiquant leur
droit el que la charité leur rendra les secours
que leur eniève une prélendue bieufaisance.
Une leilre adressée a la Palrie de Bruges
annonce qu'une ligue va se former a Oölende
basée sur ce double principe 1° relirera la
bienfaisance offieielle lout ce que les catho
liques lui donnaienl autrefois2° centraliser
loutes les aumönes entre les mams des insti
tutions catholiques.
Voila qui esl d'un bon exemple Espérons
que la nouvelle ligue fonclionnera bienlöl,
qu'elle recrutera de nombreux adherents el
qu'elle saura efficacemeul préserver les en-
lanis catholiques d'Oslendedes crabes el des
langoustes de la bureaucratie gueuse.
(Bien Public).
Dans l'attitude qu'a prise la presse révolu-
tionnaire de Belgique et d'aulres pays a la
suite de la mort de Victor-Emmanuel, il est
un fail qui nous a frappés cette presse, qui
ne croit ui a Dieu, ni au diable, s'est pré-
occupée avant tout de la question des funé-
railles religieuses du Roi; ca élé sa grande
saint Thomas redevenir partout le pivot des
études thóologiques, c'est ce qui ne peut faire
aucun doute. Mais que Pie IX ait signé, sans y
attacher d'importance, la phrase suivante: Gra-
tulamur nunc tibi quod Summam latine iisdem
Angelici Doctorts verbis contractam exhibueris
clericorum seminariis, c'est ce que nous croi-
rons malaisément.
Nous sera-t-il permis de suivre jusqu'au bout
notre pensée Le Concile du Vatican a voulu que,
bientót, un seul et mème catéchisme fut enseigné
dans tous les diocèses du monde catholique. Est-
ce un réve d'espérer qu'un jour une seule et
mème théologie élémentaire sera enseignée dans
tous les grands séminaires de l'univers 1 Et s'il
en doit étre ainsi, est il vraisemblable qu'on
trouve quelque eliose de supérieur a la Somme
de Saint Thomas, abrégée et complétée, a peu
prés comme nous la trouvons dans la Summa
minor de M. le curé d'Airan
Qui sait si les l'acultés de théologie de nos
naissantes Universités catholiques n'auront pas
l'honneur de donner le signal
Ce que nous demandons pour le moment, c'est
que l'étude approfondie de la Summa minor, et,
s'il se peut, des essais pratiques d'enseignement
d'après cette théologie élémentaire, préparent la
solution de cette question d'une si haute impor
tance la Somine de saint Thomas, complétée
sur les points qui l'exigent, doit elle redevenir
ce qu'elle fut aux siècles des fortes études thóo
logiques, la base de l'enseignernent donné aux
ministres du sanctuaire
UN DOCTEUR EN THÉOLOGIE.