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ETREMES
Li SYNTHESE LIBERALE.
Samedi 12 Janvier
13° année. N° 1,250. v
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p Journal parail Ie Mercredi et le Samedi. Les insertions coülent 13 centimes la ligne. Les reclames ét
Un numéro du journal, pris an Bureau, 10 ooniitnes. Les numéros supplémentaires c
annoncesJtttliciuires se paient *10 centimes la figite. On traite u forfait pour les insertions par année.
ommandés pour articles. Réclames on Annonces, content 10 fr. les 100 exemplaires.
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A NA §A1 A'S'SK'jTÏB PIE
IA.
PONTIFE ET ROL
9)cuxiètne liiste.
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UN EXEMPLE BON A MEDITER.
Tand is que le libéralisme francais se vautre
dans la ctirée des places el travaille avec une
ardeur passionriée a exploiter l'ignoranceet
les mauvai.s instincts des masses au profit de
ses msatiables convoitises, les catholiques de
Marseille et de Paris, en quèle permanente
des misères nouvelles que sème et fait éclore
chaque jour ia diffusion de la libre-pensée
et de sa fille la libre jouissance, redoublent
d'cfforls et de g'énérosilé pour pareraces
misères. A peine otit-iIs fondé, organise ou
développé une bonne oeuvre que des besoins
nouveaux appellent leur sollicilude, el nous
les voyons infatigables multiplier leurs pei-
nes pour meltre leur charité a la hauteur du
niveau toujours croissant du mal physique
ou moral. Dans cctie lulte admirable de la
foi calholique conlre le progrés libéral
se distinguenl avant tont ces eurés coristam-
ment voués au mépris, a l'oulragc et a la
mort par les plumes venimeuses de la haine
anticatholique, et cette Sociélé de St-Vim-ent
de Paul objet des calumnies incessant es des
vaillants anonymes qui se cachent dans
Pombre des loges et du journalisme gueux.
Plus obstinés au bien que leurs ennemis ne
sont acharnès au mal, ils répondenl par des
bienfaits incessanls aux iusultes eoiitinuelles
de la libre jouissance el partout off eelle-ei
fait des ruines, on les voit aceourir pour so
dèvouer au sauvetage des malheureux ense-
velis sous les décombres.
Un des caracléres les plus^saillants de 'a
civilisation dite moderne est l'horreur du
pauvre et le mépris de Eindigenl. Dans tous
les grands cenires de population oü domme
le libéralisme, on le voit s'empresser a chas-
ser [es malheureux, a les éloigner de ses
yeux, a les parquer au loin, a creuser l'abiine
que la Revolution a eréé entrc eux et les
riches. La vuedu pauvre rimportune; d ne
tolère pas le mendiant, il persecute ou chasse
les dévouements qui s'unissent autour de la
croix pour se consacrer au soulagement de
la misère. II ne s'occupe dn miserable que
pour Pavilir, lui enlever la resignation chré-
tienne et lui öler jusqu'a lespéianee du Ciel.
II ne respecte même pas sa tombe et. le con-
damne violemment a l'enfouissernenl imilé
de celui de la brute.
Or il est une espèce, de jmalheureux. spé-
cialement enfantéeparla civilisation moderne
que nos pères connaissaient a peine et qui
pullule aujourd'hui dans les rues des giandes
villes. Elle se compose
Du voyageur isolé, dénué de ressources
et sans abri
Du jeune homme qui ne sail ou reposer
sa tèle, paree que, semblahle a l'cnfant pro-
digue, il a fui la maison paiernelle
De l'ouvrier sans domicile, paree qu'il n'a
pas pavé son terme
Du convalescent qui quitte l'hópital
Du repris de justice qui sort de prison
qu'il regardait comme son maitre.
Quand oil a été prés d'une pauvre créature
déchue l'instrument de la lumière qui lui révèle
sa chute et qui lui rend son élévation, cette cure
sublime d'une mort qui devait ètre éternelle
inspire quelquefois aux deux ames un indólinis-
sable attrait né du bouheur donné et du bonheur
recu.x
De l'accusé, déclaré innocent, aprés de
longs jours passés en prison preventive;
Du travailleur sans onvrage qui est venu
aux grandes villes demander du travail a
leurs nombreux chantiers.
Ou voit qu'ils sont nombreux, ces pauvres
désliérités de la fortune, qui peuvent dire
conune Noire Seigneur Les renards ont
des tanniéres, mais le fils de I'liornme n'a
pas oü reposer sa tèle.
Eeoulez ce qui se pai-se a I'aris, oü la cha -
rité calholique s'est mise a leur recherche.
Veut-on savoir ce qu'ils font el ce qu'ils de-
vienncnt
Les nns, pour éviier de lornber enlre les
mams des agents de police, m.irchcnl devanl
eux toute la huil, souvent extenués de fatigue
el de faun, jusqu'au moment oü qnelque
égbse ouvranl ses porles malmales, ils en-
tient. s'assoient dans un des coins les plus
oh.M.uirs et dormeni quelques heures. II y a,
dans le centre de Paris, une eglise irès-
renonunée tjui, autrefois, avail le privilege
d'atlirer dés l'auroreccs pauvres vagabonds,
souvent pins a plaindre qti'a blamer: c'est
l'Eglise dc Notre-Dame des Viciorres. Le ve
nerable curé. Dl. des Genetics, si populaire
par ses óeuvrés et sa cliarilé. disait a ses em
ployés, quand iIs se plaignaieni dc ces visi
teurs quelquefois incommodes, le plus sou
vent, bélascouverts de huilions el de bouo:
Laissez-les dormir tranquilles, ils soul dans
la maison de leur Père.
D'atilres, ayanl encore quelques sous, vont
affronter le logetir en garni ei sommeilleiit
au milieu des propos lieeneieux et des bins-
pbèmes.
D'autres, enfin, ne résistent pas aux len-
latjons de la misère et sont falaleinent eiitr-i-
nés a la débauehe, au crime et au suïcide
II faut avouer qu'ils sont bien a plaindre,
surtoul quand l'biver arrive et répand dans
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Poperinghe- Ypres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. Ypves-Popermghe, 6-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45, 9-50. Pope-
ringhe-Hazebrouck, 0-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25.
Ypres-Roulers, 7-50, 12-25, 6-30. Roulers-Ypres, 9-10, 1-50, 7-50.
Routers-Bruges, 8-45, 11-34, 1-15, 5-16, 7-20 (9-55 Thourout.) Bruges - Routers, 8-05, 12-45', 5-05, 6-42. Thourout - Gourtrai,
5-15 mat.
A'pres-Gourtrai, 5-34, 9-46, 11-20, 2-35, 5-25. Gourtrai-Ypres-, 8-08, 11-05, 2-56, 5-40, 8-49.
Ypres-Thourout, 7-00, 12-06, 6-07, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langemarck.) Thourout-Ypres, 9-00, 1-05, 7-45 (le
Samedi a 6-20 du matin de Langemarck a Ypres).
Comines-\Varnêton-Le Touquet-Houplines-Armentières, 6-00, 12-00, 3-35. Armentières-Houplines-Le Touquet- Warnêton-
Comines, 7-25,2-00, 4-45. Comines-Warnèton, 8-45 mat. 9-30 soil', (le Lundi 6-30.) Warnêton-Gomines, 5 30, 11-10 (lè
Lundi 6-50.)
Comines-Belgique, Gomines-France, Quesnoy-sur-Deüle, Wambrechies, la Madelaine, Lille, 7,27, S,59, 11,45, 6,43, 9,41.
Lille, la Madelaine, Wambrechies, Quesnoy-sui'-Deüle, Comines-France, Comines-Belgique, 6,13, 7,13, 10,35,4,37,8,15.
Courtrai-Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, 4-40 6-37, 9-00 soir. (Thourout.)— Bruges-Gourtrai, 8-05, 12-45, 5-05, 6-42.
Bruges-Blankenberghe-Heyst (Station) 7-22, 11-27, 2-50, 7-35. (Bassin) 7-28, 11-33, 2-56; 7-41. Heyst-Blankenberghe-Bru-
ges, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30.
Ingelmunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41,2-15. Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41.
7-21. Deynze-Ingelmunster, 12-00.
Ingelmunster-Anseghem, 6-05, 12-55, 6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20,7M5.
Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-15,
11-05, 3-40, 5-00.
Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15.
Selzaete-Eecloo, 9-05, 1,25, 9-03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05.
Gand-Terneuzen(s
Selzaete-Loker
en (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Auvers) 8-30, 12-40, 8-25. - Terneuzen-Gand, 6-00 10-30, 5-30.
ren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-2d (leMardi, 10-00).
O O R. R. £J J3 IF* O N 15 A. W C 13 S
COURTRAI, BRUXELLES. BRUXELLES, COURTRAI.
Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35. Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,-21 5,35 6,47.
Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 8,54. Gourtrai arr. 8,00 10,46 2,44 /,o6 8,44.
COURTRAI, TOURNAI, LI I. I.E.
Courtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5,34 8,47.
Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48 6,39 9,41.
Lille 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 4,10 8,10
Tournai 5,42 8,50 11,32 2,40 5,26 8,50
Gourtrai arr. 6,42 9,49 12,31 3,44 6,40 9,32
COURTRAI, GAND.
Gourtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32.
Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,31 2,52 6,43
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. j Gand
Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges
GAND, COURTRAI.
Gand dép. 5,15 8.45 9.34 1,28 4,20 V 7,21.
Gourtrai an1. 6,37 9,37 10,50 2,54 5,34 8,47.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
I Bruxelles dd».5,22 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 5,55 5,01 8,10 8,20.
arr. 5,55 8,29 9,31 10,22 1,17 3,59 4,11 7.17 7,02 9,19 10,26.
7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 5,01 8,38
Montant de la liste précédente, fr.
728 00
PAROISSE ST-MARTIN (YPRES).
M. et M"e Pauline Mulle,
200 00
M. Philippe Vanden Berghe,
20
Mlle J. Vanden Berghe,
20 xx
MIle M. Vanden Berghe,
20 xx
Mlle Maelstaf,
30 x„
A. D. V.
5 XX
M. et Mme Struye-Vandenpeereboom,
100 XX
M"eM. Struye,
10 X*
M. Aug. Vandenpeereboom,
100 XX
Jilmo la Baronne douairière van Zuylen,
100 XX
M. Mulle deTerschueren-Malou,
100 XX
M11® Stéphanie Gisquiere,
50 XX
Anonyme,
5 XX
Sóraphine Versavel,
1 XX
MUe E. D.
5 XX
Anonyme,
2 50
id.
2 xx
PAROISSE ST-PIERRE (YPRES).
Mme la douairière de Gheus,
100 »x
M. le Baron et Mm6 la Baronne Surmont
de Volsberghe,
200 xx
MM. Théodere et Henri, et AF103 Marie,
Anne et Madeleine Surmont de Vols
berghe,
50 xx
MUe Gleret,
10 XX
M. Roets, curé,
25 xx
M. Decuypere, vicaire,
10 X»
M. Desmet,
10 XX
M. Lienard,
10 XX
M"8 Vandenbroecke,
20 XX
Anonyme,
5 XX
ld.
5 XX
Les Soeurs de l'hópital St Jean,
65 70
Les Soeurs noires,
20 xx
Anonyme,
5 XX
id.
2 XX
SFKBUObSm
Suite. Voir le numéro précédent.
IV. Dans les citations précédentes empruntées
au premier chapitre de Sainte Marie-Madeleine
par le R. P. Lacordaire, se trouvent tous les
cléments d'une définition libérale et même d'une
description assez compléte de l'amitié.
L'amitié est 1° un sentiment, c'est-a-dire un
acte ou inclination sensible, une espèce de ten-
dresse de cosur; 2° une tendresse réciproque;
3° une tendresse basóe sur la convenance imma-
térielle de deux ames, sur la ressemblance de
leurs invisibles beautés qui se mauifestent par
les traits de la physionomie, par les épanche-
ments plus sürs encore de la confiance; 4° une
tendresse dont la perfection consiste a devenir,
selon l'cxpression du religieux écrivainla
possession réciproque de deux pensées de
- deux vouloirs, de deux vertus, de deux exis-
tences libres de se séparer toujours et ne se
séparant jamais.
De cette définition, il résulte que le principe
de l'amitié, eest la beauté des ames; son moyen,
les manifestations de la physionomie et les épan-
chements de la confiance; et sa fin, d'unirles
ames de la plus compléte et la plus intime union.
Que la beauté de lame, manifestée par le corps
soit le principe de l'amour parfait, e'est ce que
disent de concert les maitres de i'école de l'amour.
Ecoutonsle P. Gratry parlantde l'abbé Perreyve:
Tout ce que le couragel'intelligencele
dévouement et la bonté peuvent donner de beauté
a une ame, tout ce que l'expression d'une telle
ame peut donner de beauté au corps et a sa face,
la nature et la grace le lui avaient donné. II était
resplendissaniEt e'est pourquoi nous l'avons
tant aimé. N'est-il pas aussi l'ètre humain que le
P. Lacordaire a le plus aimé
PAROISSE ST-JACQUES (YPRES).
M. Remaut, curé, 20 00
M. J. Gravet, 20
Veuve Deraeve et sesenfants, 10
Anonyme, 1 n
Les Sosurs de Gharité de St Joseph, 150
"WARNÈTON.
Le Glergé et quelques paroissiens,
DICREBUSCH.
M. le Curé,
M. le Vicaire,
50
20 »x
10 "X
PAROISSE ST-BERTIN (POPERINGHE).
M. Huys, curé-doyen, 30
M. Hooghe, vicaire, ïo 00
M. Mulie, x io xx
M. Verhaeghe, 10
M. J. Schabaillie-Mavaut, 2»»
M. Th. Retsin, 2
MUe Emilie Lebbe, 100
M1Ie Eugénie Van Tours, 20
Anonyme, pour obtenir une bonne mort, 20 xx
Anonyme, 5 xx
ld. - 5 x»
ld. 3 00
PAROISSE NOTRE-DAME (POPERINGHE).
Les Dames Bénédictines, 100
Les Dames Paulines, 100
Mn® e Yanhille, 100
Mlle' Van Renynghe, 30
Deux domestiques, 4
TOTAL FR. 2,8
20
MM. les ecclésiastiques de V'arrondissement
voudront bien recevoir les souscriptions.
Toutes autres personnes de bonne volonté
sont ëgalement considérées comme aptes a re-
cueillir, a recevoir et u transmettre les offrandes
On les pergoit égalemeet au bureau du JOUR
NAL D'YPRES et du NIEUWSBLAD.
Pour permettre une exacte comptabilitè
1° Le donateur et son intermédiaire sont in-
stamment priés de remettre siniultariément la
Le P. Lacordaire lui-même disait a Notre-
Dame
L'amour n'a qu'une cause, et cette cause c'est
la beauté. Que l'homme soit mis en prósence
d'une oü resplendit ce don terrible, a moins qu'il
ne soit couvert d'un bouclier divin, il en ressen-
tira les coups.
J'ai toujours été frappé des ressemblances qui
rapprochent l'amitié ainsi entendue de l'amour
sanctifié par le sacrement de mariage. N'avons-
nous pas de part et d'autre la possession réci
proque de deux pensées, de deux vouloirs, de
deux existences Et si l'amitié n'est point consa-
crée par une sanction qui la rende indissoluble,
l'auteur ne suppose-t-il pas que la libre volonté
lui donne ce que la sociótó conjugale tient du
sacrement
II y a toutefois deux dilférences notables. La
première, c'est que, si le mariage unit les corps,
l'amitié n'unit que les ames. Mais cette différence
me parait si gulièrementdiminuée par le moyen
de communication nécessaire a l'amitié: c'est par
la physionomie, c'est pal- les épanchements de la
confiance que se révèlent et s'uuissent les belles
ames. N'est-ce pas le même moyen qui sert aux
époux pour se témoigner leur mutuelle tendresse
Qui fera la difference des deux amours Et, sup
pose que le discernement fut possible, quel ange
se chargerait de pratiquer l'un sans tomber dans
l'autre 1 La plus forte preuve de la vertu surhu-
maine de ceux qui out donné cette notion de
l'amitié, c'est qu'ils ont cru a la possibilité théo-
rique et pratique d'une telle séparation.
La seconde différence c'est que le mariage
n'unit qu'un homme et une femme; l'amitié réunit
indistinctement hommes et femmes quelle que
soit d'ailleurs leur condition, fussent-ils engagés
dans d'autres liens. Cette différence, si l'amitié
libérale était vrairuent de même nature que
l'amour conjugal, entrainerait les plus graves
conséquences, que je livre a la méditation des
note de la souscription et Vargent qu'elle 'com-
porte.
Les personnes qui seraient embarrasséespour
faire parvenir au centre de V'ceuvre le montant
de leur souscription, peuvent 1'envoy er en man-
dats sur la poste a M. le doyen d'Ypres.
2° Nous ne pourrons publier chaque semaine
que les souscriptions dont la note et Vargent
seront parvenus au centre de l'oeuvre, chez M.
le doyen d'Ypres, avant le Jeudi midi.
moralistes. Les libéraux catho'iques ont-ils en-
trevu eet abime Non sans doute. Autrement
jamais l'éloquentorateurde Notre-Dame n'aurait
prononcé ces paroles
Et si, laissant de cétó la tradition publique,
nous cherchons dans notre cosur quels sont les
vrais rapports de l'homme et de la femme, nous
arriverons encore aux mèmes conclusions. En
effet, faffection la plus chère, la plus pénétrante,
la plus aimable, celle qui renferme le plus l'idée
de la félicité, telle que nous nous la créons, c'est,
messieurs, pesée au poids du coeur l'affection
qui unit l'homme a sa legitime compagne. Or, la
oil est l'affection, la il y a communication de
dignité.
Un ancien a dit: Amicitia pares invenitvel
facitmaxime dont l'application est quotidienné
et qui diminue au profit du bonheur la régularité
sévére des rangs. Or, elle s'applique surtout a la
femme, qui occupe naturellement la plus haute
dignité, paree que i'amour que nous lui portons
est le plus- haut de tous les amours. Je dis nous,
messieurs, car, ceux-la mèmes qui sont consti-
tués dans la dignité du sacerdoce et de la chasteté
éternelle, ceux-la ont une mèré, une soeur, et
par conséquent ils ne sont pas ex'clus de l'affec
tion bónie dont je parle, don de Dieu a tous les
homines et condiment sacré de toute la vie.
Si l'amour libéral, a part des differences acci-
dentelles, a partout la même nature, il seratrès-
facile a glisser d'uu amour a l'autre,; et ce qui
aura comineneé par la plus legitime aniitié se
terminera trop souvent par le désordre. L'expé-
rience, liélas fait voir que plusieurs l'ontendent
ainsi; et des faits, trop explicables avec cette
idéé viennent confirmer les craintès qu'une
pareille doctrine peut ti juste titre inspirer. Je
suis persuadé que, dans le principe, l'apostat
devenu le mari d'une veuve dont il avail été
l'apötre, ne ressentait pour la convertie d'alors
que le sentiment d'amitié ainsi decrit par l'auteur
L'attrait les a conduits l'un et l'autre trop loin-
la convertie est devenue l'opprobre trop aimé.
V. Voici en quelques mots la doctrine catho-
lique opposée a l'idée libérale de l'amour
L'amitié n'est pas un acte de sensibilitó, un
attrait fotidó sur la beauté; mais c'est un acte de
la volonté, basé sur la bienveilïance mutuelle
que se témoignent deux creatures humaines,
dont ehacune veut raisonnablement le bien de
l'autre.
II y a différentos espèces d'amour, selon qu'il
y a différentes raisons d'a-imer, et nul de ces
amours no pourrait, sans qu'il v.eüt désordre,
prendre la place de l'autre: un des crimes les
plus aiïreux serait que la tendresse du père pour
sa fille fut de même nature que celle du mari
pour son épouse.
Le plus élevé de tous les amours n'est pas le
plus libre, mais celui qui repose sur la plus haute
raisori: l'amour de Dieu l'emporte sur tous les
autres paree que la bonté divine que nous aimons
surpasse toute autre bonté.
Enfin le défaut de liberté, ['obligation morale
d'aimer ne font point perdre a l'amour la perfec
tion qu'il tiro de son objet.
V. CONCLUSION.
Le libéralisme est fondé tout entier sur cctte
fausse notion de la liberté humaine que, pour
être libre, il laat ètre maitre souverain de ses
déterminatioris saus pouvoir subir aucune coac-
I tlon.
Daus le domaine de l'iutelligence, cette liberté
indépendante n'est autre chose au fond que le
rationalisme.
Dans le domaine de la sensibilité, c'est la pas
sion délivrée du frein capable de la coutenir.
L'eusemble, c'est la creature s'attribuant, dans
l'inviolabilité et la souveraineté de sa conscience
et de sa liberté, des prerogatives qui n'appar-
tiennent qu'a Dieu, c'est le naturalisme.
Les doctrines libérales sont la traduction en
langage du jour de ces mots fort anciens Non
serviam, etSimiiis ero Altissimo.
Parrni nos frères les catholiques, ii en est, je
le sais, qui, peu convaincus de ce caractère des
doctrines libérales, essayent de faire, pour eux
et pour les autres, la conciliation de la doctrine
révélée avec les principes moderries. lis sont
allés, dans le temps, jusqu'a pressor ie f'ape dé
se róconcilier avec ce qu'ils croient être un
progrés.
Le Pape a répondu en condamnant cette pro
position Le Pontife romain peut et doit se
réconcilier et trausiger avec le progrés, le libé-
x ralisme et la civilisation moderne. - Ges der-
nières paroles désignent, d'après le sens donne
aux mots par les événements et par les hommes
de notre temps, - un système inventé précisé-
x ment pour affaiblir et pour détruire peut-étro
x l'Eglise du Glirist.
Et l'apötre, justement invoquó iei par lo Pape,
les avertit de l'inulité des travaux qu'ils s'impo-
sent pour une conciliation impossibleQuoi de
x conimun entre la justice et I'iniquité? ou quelle
alliance entre la lumière et les ténèbres? Quel
accord entre le Christ et Bélial 'i
Au Non serviam de la involution, qui n'est
quo le libéralisme en acte, il n'y a que cette
réponse a taire Quis ut Deus L'homme n'est
pas Dieu.
UN PROFESSEUR DE THÉOLOGIE.